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Valéry Giscard d’Estaing : " L’objectif, c’est pas la ratification. C’est l’entrée en vigueur du traité "

Publie le mardi 24 juin 2008 par Open-Publishing
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Le 24 juin, à la radio France Inter, Valéry Giscard d’Estaing répond aux questions sur le traité de Lisbonne. Encore une fois, Valéry Giscard d’Estaing se révèle une parfaite incarnation de l’aristocratie européenne.

« Valéry Giscard d’Estaing : Il faut que les Irlandais puissent à nouveau s’exprimer.

Nicolas Demorand : Ca ne vous choque pas sur le fond de faire revoter des peuples qui se sont exprimés ?

Valéry Giscard d’Estaing : On passe son temps à revoter. Sinon, les présidents de la République seraient élus pour l’éternité. »

Fin de citation.

Concernant le traité de Lisbonne, je rappelle qu’un traité entre en vigueur quand tous les pays concernés l’ont ratifié. C’est une règle de base du droit international. Valéry Giscard d’Estaing n’en a rien à foutre !

« Valéry Giscard d’Estaing : L’objectif, c’est pas la ratification. C’est l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne.

Nicolas Demorand : Ca, vous y croyez encore, qu’il peut entrer en vigueur ?

Valéry Giscard d’Estaing : Il entrera en vigueur. On vous le dit.

Nicolas Demorand : Comment ?

Valéry Giscard d’Estaing : Il entrera en vigueur. Il entrera en vigueur avec une ou deux exceptions. Il y aura 25 pays qui diront OUI, et les autres se mettront en situation d’exception. »

http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/

Au moins, c’est clair : le vote des peuples n’a plus aucune importance. Le vote des peuples doit être contourné en cas de vote NON. La démocratie n’a plus aucune importance. Décidément, l’Union Européenne est anti-démocratique. L’Union Européenne est une construction de l’aristocratie.

Dans les années qui viennent, la grande question sera la question de la guerre : la guerre entre la démocratie et l’aristocratie.

Ah, ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates à la lanterne !

Messages

  • Barroso & Sarko : le désamour fou

    Date de publication : 24/06/2008 - Rubrique : Bloc-Notes

    On en est revenu au début de la présidence Sarko, lorsque les rapports entre Sarko et Barroso étaient marqués par une haine tenace et parfaitement réciproque, jusqu’à l’harmonie par l’égalité d’intensité, entre les deux hommes. Le président, ou Commissaire-en-chef de la Commission, n’a pas apprécié les sorties virulentes et tonitruantes du président français, lors du sommet de Bruxelles, contre la Commission et contre le Commissaire Mandelson, l’une et l’autre étant chargés du pêché de la responsabilité de l’échec au référendum irlandais.

    Au soir du sommet, le 20, Barroso a téléphoné personnellement à Sarko revenu dans ses terres pour protester en lui faisant savoir son mécontentement des interventions du président français contre la Commission et l’un ou l’autre de ses sbires, en lui faisant remarquer de surcroît que la Commission était “un exécutif indépendant”. Nous n’avons pas poussé l’indiscrétion jusqu’à apprendre ce que fut la réponse de Sarko mais il ne nous étonnerait pas que Nicolas-Sarkozy ait répondu que lui-même était président d’un pays indépendant de plus vieille tradition et de plus sûre légitimité que la ci-devant Commission, ce qui n’est pas une révélation mais était dit sans doute pour que son interlocuteur en déduise qu’il (Sarko) fait ce qu’il lui (Nicolas-Sarkozy) plaît en l’occurrence. Ambiance. On imagine ce que sera leurs relations à tous durant la présidence française, qui commence la semaine prochaine.

    En effet, la présidence française s’annonce sous les auspices ravageurs d’un désordre particulièrement prometteur. Quelques semaines avant le sommet de Bruxelles, le gouvernement avait demandé à la représentation française à l’UE quelques scénarios-catastrophes pour la présidence française, pour s’y préparer. On y travailla et on y inclut la possibilité d’un “non” irlandais.

    Personne, parmi les grandes pointures à l’Elysée et au Quai d’Orsay, ne s’y attarda, jugeant la perspective complètement déplacée, absurde, inconvenante et tutti frutti. Dont acte, quant au flair de lévrier de nos dirigeants. Désormais, la présidence française est comme un bateau ivre : que faire ? Les choses vont si mal après le sommet de Bruxelles de ce point de vue de la crise interne de l’UE que certains jugent même que le gouvernement irlandais, pressé de toutes parts d’une façon incongrue par ses “amis” du Conseil, pourrait décider de céder dans le genre kamikaze et organiser rapidement un deuxième référendum. Le résultat serait très probablement un “non” encore plus péremptoire, et la situation devenue vraiment catastrophique.

    Mis en ligne le 24 juin 2008 à 08H24

    http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=5219