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Argentine : jour historique, 4 répresseurs condamnés, des menaces de mort proférées

Publie le vendredi 8 août 2008 par Open-Publishing
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"Je vais te tuer avec mes propres mains". La médiatique défenseure des répresseurs, Cecilia Pando, a accusé les juges de "poltrons" et a menacé le secrétaire des Droits de l’homme et la députée Victoria Donda, après qu’un tribunal de Corrientes ait condamné trois militaires et un ex-gendarme pour crimes de lèse humanité par des peines qui vont de 18 ans de prison à la perpétuité.

Le Tribunal Oral Fédéral de Corrientes a condamné hier trois officiés retirés de l’Armée et un ex-commandant de Gendarmerie pour crimes de lèse humanité commis dans le Régiment d’Infanterie durant la dictature. L’entrepreneur éleveur et ex-président de la Société Rurale de la province, le capitaine Juan Carlos De Marchi, surnommé l’ "Électricien" pour sa maitrise de la gégène, passera 25 ans dans une prison commune comme n’importe quel habitant. La sentence a inclus l’absolution d’un un sous-officier de l’Armée, le deuxième depuis la réouverture des inculpations suite à l’annulation des lois d’impunité, et un dantesque spectacle de la militante pour les droits des génocideurs, Cecilia Pando, qui a inclus des menaces de mort contre les juges, contre la députée Victoria Donda et le titulaire du Secrétariat des Droits de l’homme, Eduardo Luis Duhalde. (...)

Un jour historique

Bien que la sentence contre Menéndez et Cie. à Cordoba a été la première de l’intérieur du pays (Miguel Etchecolatz et le prêtre Christian von Wernich ont été condamnés à La Plata, qui pour l’intérieur profond du pays est une annexe de Buenos Aires), le premier procès oral et public, commencé au début de février, était celui de Corrientes. (...)

Pando a battu le pavé devant l’indifférence généralisée et a diffusé des pamphlets avec une phrase qu’aurait soucript l’ex-président de Peugeot Argentine et actuel ambassadeur argentin en France, Luis Ureta Saenz Peña, dans laquelle il aurait exprimé "reconnaissance et solidarité" envers ceux qui "ont battus les organisations terroristes qui ont essayé de nous imposer un régime marxiste". (...)

Quelqu’un a conseillé un "psychiatre" pour Pando et un choeur de voix a commencé à célébrer. "Comme aux nazis, il va leur arriver, où ils vont nous irons les chercher." Les menaces ont continué en dehors de la salle. "Tu vas nous la payer !", a crié le fils de Marchi au procureur Oscar Resoagli, qui est intervenu dans la première étape de l’inculpation. Dans la rue, un demi millier de personnes qui ont écouté la sentence en direct continuaient de la célébrer.

Diego Martínez, Pagina/12, 07 août 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-109212-2008-08-07.html

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