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La défaite de l’Otan, en Afghanistan, semble totale

Publie le jeudi 6 novembre 2008 par Open-Publishing

La police locale et les gouverneurs de région, mis en place par le gouvernement Karzaï, parrainés par l’Otan, ont participé à une attaque d’envergure contre un poste tenu par l’armée américaine, en juillet, dans l’est de l’Afghanistan.

La chose est consignée, dans un rapport américain, qui demande la suspension des gouverneurs de région et la suspension des policiers.

Lire l’article : ‘Locals supported militants in attack on US post’

Source : "The Dawn" ; article repris dans les pages anglaise de Bellaciao

Extrait :

"The report, released on Tuesday, recommended that the district’s Afghan police chief and governor be replaced, if not arrested and tried for committing crimes against the government. It also said the incident was an example of repeated problems in the volatile mountain region where the local population was offering “passive and active support” to the insurgents, which also had infiltrated the country’s security forces.

Nine US troops were killed in the attack, launched just before midnight on July 12 by about 200 insurgents. Another 27 US troops were wounded, and of those, 11 were treated and returned to duty."

Ce constat établi par le renseignement militaire ruine complètement l’argumentaire de ceux qui prétendent construire une armée nationale afghane, en symbiose avec leurs intérêts et valeurs.

Ceux qu’on nomme hâtivement "taliban" ont infiltré, comme jadis les vietcongs au Vietnam, toutes les structures d’état, bâtis par les forces d’occupation.

La politique des officiers "talibans" est, peut-être même, d’inciter leurs hommes à rejoindre l’armée et la police, entraînée par l’ISAF.

Il serait grand temps que les troupes françaises et leurs brillants officiers, chargés de l’instruction, rentrent en métropole.

Acheminer des hommes et du matériel, dans un territoire tenu par une guérilla locale, soutenue par la population, c’est nécessairement, à son corps défendant, participer à la construction politique d’une armée nationale dont l’objectif est de mettre à la porte l’étranger.