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Les raisons d’une victoire possible

Publie le jeudi 12 mars 2009 par Open-Publishing
16 commentaires

Il apparaît qu’il est à craindre qu’aux élections européennes nous dussions faire notre deuil d’une liste regroupant toute la gauche altermondialiste, la vraie gauche de gauche, dans chacune des 7 circonscriptions métropolitaines.

Je suis un militant de base, tout à fait de base. Je crois devoir vous faire part de la façon dont je perçois cette éventualité en la regardant de mon point de vue, d’en bas, tout à fait d’en bas, je dirais même d’en dessous :

Sans liste commune, nous irons à l’échec pour deux raisons :

La première est que deux listes qui se partagent un électorat obtiennent à la proportionnelle moins de sièges qu’une liste unique qui aurait l’électorat en entier.

La seconde est que l’électorat à se partager sera gravement rabougri.

Pourquoi rabougri ? Je prétends que le total des voix liste 1 plus liste 2 sera forcément plus petit que le total qu’aurait obtenu une liste regroupant 1 et 2.

Suivez mon raisonnement :

Sans revenir sur le Traité Constitutionnel Européen, comment cette bataille a-t-elle été gagnée ?

Ce n’est pas ATTAC ou Copernic par leurs études qui l’ont gagnée, bien qu’ils y aient contribué. Ce n’est pas Mélanchon, ou Raoul Marc Jennar par leurs discours, bien qu’ils y aient contribué. Ce n’est pas le PCF ou la LCR par leurs actions, bien qu’ils y aient contribué. Ce n’est pas vous et moi qui nous sommes démenés, bien que nous y ayons contribué…

Ceux qui ont gagné le NON au référendum, ce sont une masse de citoyens de base, (que j’estime à deux, trois, quatre millions, je ne sais, sur 45 millions d’électeurs), qui n’ont pas d’attaches politiques, qui ne s’intéressent que de temps en temps à la politique, bien qu’ils se tiennent au courant des affaires publiques, et qui à l’occasion du référendum, se sont interrogés, ont lu les tracts et écoutés les émissions, qui ont vérifié dans le texte de la Constitution l’exactitude des arguments, qui quelquefois sont venu aux réunions publiques, qui ont compris et mesuré la gravité du TCE et ont formé leur opinion, et qui en ont parlé autour d’eux, à la pause au bureau ou à l’atelier, autour de la machine à café ou au restaurant d’entreprise, qui en ont parlé à la réunion de famille, qui en ont parlé en regardant jouer aux boules et en allant à la pêche. Amplifiant ainsi nos explications dans une résonance puissante qui a couvert et surclassé la propagande des média.

Nous, la gauche de gauche, ne pourrons gagner des élections, et même plus simplement, gagner en influence dans les combats quotidiens, que si nos idées sont relayées par ces citoyens en générant une prise de conscience massive.

Vous me direz que j’enfonce une porte ouverte ? Que tout militant sait qu’il faut que les idées s’emparent des masses pour qu’elles deviennent une force. Certes ! Mais cette prise de conscience d’une masse d’électeurs ne s’est pas produite à l’occasion de l’élection présidentielle. La gauche de gauche n’a pas satisfait à cette condition évidente, et un boulevard s’est ouvert pour Sarkozy. Nous le payons tous fort cher.

Les citoyens de base sont rentrés dans le débat sur le TCE parce que l’éventail des partisans du NON était suffisamment large pour qu’ils puissent prendre position sans être confondu avec les propagandistes de tel ou tel Parti. La nature humaine de ces citoyens est ainsi faite. Ils veulent paraître neutres. Ils sont la masse.

A L’élection présidentielle ils sont restés silencieux.

Plus que silencieux. Ils hésitaient entre les divers candidats de la gauche de gauche, et étaient tiraillés aussi par le vote utile. Ils ne pouvaient pas exprimer leur opinion, ils n’en avaient pas. Ils la cherchaient. Plus que silencieux, ils étaient paralysés.

L’état des lieux est identique pour les Européennes.

S’il y a dans la gauche de gauche une liste 1 et une liste 2, ces électeurs ne sauront pas pour qui voter, ne dirons pas pour qui ils votent. Même s’ils ont une préférence, ils ne l’afficheront pas. Ils seront accablés de voir cette division, ils ne se mobiliseront pas pour convaincre les 45 millions d’électeurs qui les entourent qu’il y a mieux à faire que de gober les racontars des télés et média.

Les opinions, les positions politiques des listes 1 comme 2 ne seront pas relayées.

Concrètement, pour moi, militant de base, voyant les choses d’en bas, tout à fait d’en bas, je dirais même d’en dessous :

S’il y a une liste d’union, je distribuerai des tracts sur le marché et ailleurs. J’y rencontrerai des camarades d’un autre parti soutenant la même liste. Nous aurons un salut fraternel. S’ils sont ici j’irai à un autre point pour toucher d’autres passants. Si l’un manque de papier il puisera dans le stock de l’autre, c’est le même.

Un électeur s’arrêtera pour me dire qu’il est d’accord, qu’il nous soutient. Un autre qu’il sera au meeting demain soir, et qu’il y mènera son voisin, ou son frère et sa belle sœur. Un troisième encore viendra, qui aura l’air inquiet et hésitant, je l’amorcerai, et il me dira « Moi je comprends pas trop, mais je connais quelqu’un de très bien, qui m’a dit qu’il fallait voter pour vous ». Je le conforterai. C’est celui qui nous fera gagner.

S’il y a deux listes, je distribuerais sur le marché des tracts pour ma liste. J’y rencontrerai des militants de l’autre liste. Nous aurons un bonjour crispé. Je resterai à proximité pour occuper le terrain. Un électeur lambda viendra demander pourquoi il n’y a pas unité ? Je lui en expliquerai le pourquoi, et que s’est de la faute de l’autre. Alors il ira trouver l’autre qui lui expliquera un autre pourquoi et que c’est de la faute du premier. L’électeur triste et lassé, rentrera chez lui, il réfléchira à ce que l’un et l’autre lui ont expliqué : Ce que vous expliquez dans le débat de ce jour dans l’Humanité.

En substance le désaccord porte sur la vision de l’avenir. Vouloir le contrôler est légitime, mais l’avenir est par nature inconnu. Il peut changer de façon imprévisible.

S’y imaginer revient à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir posé par terre…

Alors l’électeur triste et lassé trouvera, comme moi, ces raisons certes réelles, mais un peu secondaires en regard des urgences du présent.

Alors il sentira que tout cela le dépasse, il renoncera à en discuter au bureau ou à la réunion de famille, il n’ira pas convaincre mon troisième interlocuteur. Il s’occupera de ses problèmes à lui, de sa famille de ses enfants. Il deviendra un individualiste.

S’il y a une seule liste, les militants se défonceront. Ils seront présents le samedi sur les marchés et aussi dans la semaine. Ils seront encouragés en recevant en retour de ces électeurs de base une chaude approbation. Ils auront, comme nous l’avons eu au référendum, la sensation « que la mayonnaise est en train de prendre ».

S’il y a deux listes, les militants devront ramer dur, à contre courant, en se heurtant au scepticisme au pessimisme des électeurs, ils se décourageront, ils s’épuiseront.

Ce ne sont pas les 9 000, adhérents du NPA ni les XX 000 adhérents du PCF du PG ou du MRC qui peuvent interpeller, dialoguer, expliquer à 45 millions d’électeurs…

Les diverses composantes de la gauche de gauche ont le choix entre deux éventualités :

Ensemble, s’entendre et gagner un terrain formidable.

Ensemble, se diviser, perdre toute crédibilité et aller au trou.

Ils ne parviennent pas à s’entendre ?

Les uns et les autres nous expliquent qu’en Palestine, le Hamas et le Fatah devraient se réconcilier, et qu’une négociation pourrait alors aboutir entre palestiniens et israéliens. Serait ce plus compliqué entre MRC, NPA, PCF et PG devant les urgences du présent ?

Vu d’en bas, vu d’en dessous, j’entends une phrase qui remonte au Front Populaire en 1936 : « …Nous serons unitaires pour deux ».

Bien fraternellement à tous ceux qui m’ont lu.

Messages

  • Victoire possible aux élections européennes. Victoire de qui et pourquoi ?

    Je ne demande qu’à m’informer.
    Quelqu’un peut-il m’expliquer l’intérêt de voter (en général et en particulier) aux élections européennes.
    Français et Irlandais ont voté contre le traité constitutionnel. On a respecté leur vote ?
    Quant au parlement européen, il a plus de pouvoir que la commission (non élue) ?
    Les députés européens sont-ils actifs, présents pour représenter leurs mandants. Rendent-ils des comptes ? Sinon, peut-on les révoquer ?
    J’attends.

    • Aujourd’hui, les élus du parlement Européen sont des godillots c’est la raison pour laquelle la commission a tous les pouvoirs ! Que le parlement censure les textes rétrogrades et réactionnaires de la commission eutopéenne à la botte du capital et l’Europe changera.

      Le 7 juin juin notre vote décidera (ou non) de la démocratie et du choix d’un nouveau mode de développement européen, car rien n’est joué d’avance. Le traité de Lisbonne n’est pas encore avalisé, loin de là et le succès en France d’une unité d’une gauche de gauche permettrait de le repousser victorieusement !

      Il existe au moins dix propositions sur lesquelles nous pouvons être d’accord afin de les porter tous ensemble dans l’enceinte européenne et les faire appliquer :

      Un. Pour les salariés dont l’on met toujours l’emploi en balance et le salaire en berne, en finir avec le dumping social et fiscal en créant un salaire minimum européen égal à 60% du salaire moyen de chaque pays. C’est 1600 € par mois en France. Et dans le même temps bien relever partout en Europe les taux d’impôts sur les sociétés. Le capital ne doit plus pouvoir jouer contre les travailleurs !

      Deux. Pour tous les salariés dont leurs actionnaires détruisent l’outil de travail à petit feu, donner aux pouvoirs publics et aux salariés de nouveaux droits dans la gestion des entreprises ; de nouveaux droits pour enclencher la réindustrialisation de notre pays ! Et pour commencer dans cette voie, je demande à l’Etat d’acquérir en urgence une minorité de blocage à Renault !

      Trois. Devant l’immense faillite des marchés financiers soumettre l’utilisation des capitaux aux décisions des peuples en nationalisant tout de suite les banques pour créer un pôle financier public et en obligeant la BCE à soutenir l’emploi et l’investissement par une politique d’abaissement sélectif des taux d’intérêt.

      Quatre. Pour le respect de nos droits à l’énergie, à l’eau au transport et à bien d’autres choses, donner à chaque collectivité élue en Europe, locale ou étatique, le pouvoir de s’affranchir des règles de concurrence sur son territoire pour organiser un service public !

      Cinq. Pour l’accès de tous les Européens à une alimentation de qualité et en finir avec ces magasins spécialisés dans la vente de produits avariés, soutenir notre agriculture et notre souveraineté alimentaire en faisant de la PAC un instrument de soutien des prix agricoles et de rémunération du travail paysan dans le plein respect de l’environnement.

      Six. Pour les générations futures et l’amélioration de notre cadre de vie, lancer un plan climat permettant de réduire d’ici 2025 de 25% les émissions de gaz à effet de serre et de 50% d’ici 2050.

      Sept. Pour la paix dans le monde libérer l’Europe de la tutelle militaire américaine en sortant de l’OTAN.

      Huit. Pour toutes les femmes d’Europe et comme nous l’a proposé Gisèle Halimi décider d’une clause de l’Européenne la plus favorisée permettant de généraliser dans chacun des 27 les droits acquis par les femmes dans un pays de l’Union.

      Neuf. Pour la jeunesse d’Europe sacrifiée aujourd’hui par ses gouvernements, entrer dans la société du savoir en ouvrant l’accès des connaissances et en doublant notamment le budget de l’université et de la recherche !

      Dix. Pour tous ces hommes et femmes qui ont droit à la meilleure vie possible, en finir avec l’Europe forteresse et régulariser tous les « sans-papiers ».

      Et ces dix propositions je vous propose de les porter en exigeant à chaque instant la rédaction d’un nouveau traité qui ne soit pas un moyen de balayer les Non français et néerlandais ni de faire ravaler le Non irlandais, mais bien l’illustration d’une immense ambition démocratique et sociale pour les 27 !

    • Cher camarade

      Je partage, bien sûr ton ton soucis de voir le peuple des exploités se retrouver enfin dans une même lutte contre leurs exploiteurs.

      Bien sur en mai 2005 je me suis retrouve pour la première fois, dans une vie militante de 50 ans, dans le camp de la victoire et cela a encore renforcé ma détermination de continuer la lutte.

      Mais il faut demeurer lucide, dans cette victoire toutes les conditions nous étaient favorables : d’abord il n’y avait pas d’interets personnels pour les politiciens carrieristes, ce qui a facilité le rassemblement unitaire. Il faut aussi reconaitre honnétement qu’il y a eu dans le résultat une part non négligable de votes venant d’un éléctorat nationaliste, voir fasciste, que nous ne pouvons en aucun cas compter parmis nos alliés.

      Tout ceci étant dis, pourquoi les camarades du front de gauche qui se réclame tellement de l’unité, refuse toujours de débattre clairement d’un projet de société global et refuse de s’engager pour une unité durable au delà de l’échéance des européenne ; Pour être convaincante l’unité ne peut se faire que sur un projet et dans la durée, tout le reste n’est que manipulation politicienne,et comme tel voué à l’echec certain

      tous ensemble, tous ensemble mais dans les luttes et sans compromis.

      Raymond.

    • Question 1 : le Parlement Européen a-t-il le pouvoir de proposer et voter les textes correspondants ?
      Question 2 : Si les dés sont pipés dès le départ : constitution émanant non du peuple, mais d’élites auto-proclamées, objectifs ultra-libéraux, est-il utile de faire de la figuration ?
      Question 3 : quelles propositions pour une constituante et une définition de l’Europe et le contrôle par leurs mandants des députés ?

    • Ouais un nouveau programme commun, on a donné....

  • Excellente analyse qu’il conviendrait d’envoyer au camarade Olivier

    Refuser de s’allier avec le PS ne peut que se comprendre pour de futurs élections mais là il s’agit d’UNE election

    Et vouloir mettre en conséquence, au bas mot, 4 millions d’électeurs non encartés au PS mais votant PS de coté au prétexte évident que les socialistes n’ont plus de socialistes que le nom me parait idiot

    Vous allez me dire que cela frise le paradoxal : c’est vrai ! je reconnais que fustiger les socialistes mais vouloir compter sur leurs votants pour faire de la gauche une force de gouvernement c’est surprenant, mais pas tant que ça au fond

    Refuser de tendre la main a 4 millions de femmes et d’hommes c’est au mieux rester dans une contestation paranoiaque, et au pire combattre ce que l’on prétend vouloir faire germer

    Que Besancenot ne veule pas d’élus puiqu’il fustige ceux qui en ont , franchement je n’y comprend rien

    Et moi, comme vous je suis de base, vraiment de plus en plus

  • J’ai posé quelques questions plus haut sur l’intérêt des élections européennes et je n’ai pas reçu la moindre réponse.
    Alors s’agit-il vraiment des élections ou seulement de querelles groupusculaires et de lutte des places sur le dos de ceux qui subissent la crise pendant que les appareils pérorent ?

    • Pas de "luttes de places" puisqu’avec cette attitude on donne les "places" au PS !

    • Je ne demande qu’à m’informer.
      Quelqu’un peut-il m’expliquer l’intérêt de voter (en général et en particulier) aux élections européennes.
      Français et Irlandais ont voté contre le traité constitutionnel. On a respecté leur vote ?

      Non, on ne l’a pas respecté. C’est bien pour ça que le NPA ne veut pas semer des illusions et faire croire que c’est "par les urnes qu’on fera la révolution" (citation de Mélenchon).

      Mais pour autant il serait dommage de rater l’occasion qu’offre une campagne électorale (càd un moment où les gens sont plus attentifs au débat politique qu’en temps ordinaire) pour diffuser ses idées.

      Et avoir des élus, si ça ne peut servir à changer réellement les choses, ça permet en revanche d’avoir des infos, de pouvoir relayer un peu les luttes. Bref, ça ne peut pas être un objectif central, mais ce n’est pas forcément à négliger non plus...

      Quant au parlement européen, il a plus de pouvoir que la commission (non élue) ?

      Non, il n’a pas de pouvoir par rapport à la commission. C’est bien un des gros problème de l’UE !

      Les députés européens sont-ils actifs, présents pour représenter leurs mandants.

      Krivine, qui fut député européen, racontait dans ses meetings le fonctionnement concret du parlement européen. Difficile de le dire en 2 lignes, mais pas de débats, votes en série, seul le travail en commission permet d’aborder le fond etc. Du pipeau...

      Rendent-ils des comptes ? Sinon, peut-on les révoquer ?

      Ben... pas plus que n’importe quel élu. La révocabilité des élus est dans le programme du NPA.

      J’attends.

      Tu aurais peut-être moins attendu si le "j’attends" était moins sec, non ?

      Chico

    • Merci Chico de tes réponses sur lesquelles je ne peux qu’être d’accord concernant le parlement, son pouvoir réel et la supercherie démocratique et désolé si le ton t’a agacé.

      Pour le reste, les élections européennes ne sont donc qu’une opportunité, une tribune, un moyen d’exposer ses idées.
      Peut-être est-ce pour cela qu’il n’y aura pas d’unité dans la mesure ou chaque parti souhaite "sa" tribune.
      Premiere inquiétude qui fait l’objet du message(de Rebral) qui suit : on semble passer sur l’étape d’un possible mouvement social (découragé par les syndicats réformistes) pour une échéance électorale plus lointaine et sans réel enjeu.
      Seconde inquiétude :faire croire au bulletin de vote et à la démocratie pour un gain mineur c’est générer illusion, déception et pire, perte de confiance.

  • Ce qui m’inquiète un peu dans tout ce tintouin sur les élections européennes, une "victoire possible" etc, c’est que ça me donne l’impression que ça y est, on a intériorisé l’idée qu’il n’y aura pas de grand mouvement social en métropole dans les mois qui viennent...

    ... juste une belle journée du 19 mars sans réels lendemains, alors hop, on passe déjà par-dessus l’étape mouvement social comme si c’était entendu qu’y aura pas grand-chose, que ce sera juste pour la forme, et on se rabat sur l’étape "élections européennes, comme une espèce d’exutoire, pour ne pas dire hochet, petit hochet électoraliste....

    Mais peut-être, que j’ai mauvais esprit ?

  • Mais cette prise de conscience d’une masse d’électeurs ne s’est pas produite à l’occasion de l’élection présidentielle. La gauche de gauche n’a pas satisfait à cette condition évidente, et un boulevard s’est ouvert pour Sarkozy. Nous le payons tous fort cher.

    Faut pas refaire l’histoire.

    les campagne électorales de la gauche du PS en 2007 c’était pas "le PS n’est plus un parti ouvrier, votez pour nous", c’était "il faut battre sarko" et "ne faites pas comme en 2002"


    conclusion logique suivie par la plupart des gens de gauche : votons royal dés le premier tour"

    Du coup, quand royal a prouvé, lors du grand débat, qu’elle n’avait aucune grosse différence avec Sarko, ca a été la grosse déception, et une partie de cuex qui avaeint votés bayrou "pour changer" (pas ceux qui croyaient vraiement a ses niaiseries) ont votés Sarko, et probablement quelques vrais électeurs de gauche aussi.

    • C’est bien pour cela que le traité de maastricht s’applique dans toute sa dureté avec ses avenants de Nice et consorts parce qu’il a été voté majoritairement par les français, ne vous en déplaise.

      Donc aujourd’hui il faudrait redescendre sur terre abandonner votre rhétorique jésuistique et comme plus personne ne se réclame de la dictature du prolétariat, force est de constater que c’est le résultat des urnes qui compte et qui est pris en compte.

      Le traité simplifié de Lisbonne n’est pas appliqué par ce qu’il n’est pas ratifié, celui de Maastricht et avenant SI. Et vous osez vous plaindre lol.

      Ne vous en deplaise, voter a un sens qui pèse lourd, on le mesure aujourd’hui mais comme les français ont hélas la mémoire courte et qu’ils sont complètement déculturé, ils l’ont oublié.

      Moi pas, j’ai voté contre à Maastricht et j’ai perdu j’ai pensé que mes concitoyens avaient été de gros cons dans l’histoire et qu’on allait en baver ! Et aujourd’hui ces mêmes gros cons ont oublié le résultat néfaste de LEUR vote qui s’applique à tous mëme à ceux qui ont voute NON et mégotent encore pour ceci cela c’est pitoyable et très inquiétant pour nos enfants qui ne nous le pardonneront pas ! Joelledagen complètement écoeurée

    • Non !

      a l’époque de Maastricht, les gens ont voté pour ce qu’on leur avait vendu : l’union entre les peuples, plus de guerres entre france et allemange etc.

      En fait on leur avait menti, mais qui le disait ?

      chevenement ?

      Non, chevenment disait bien que le traité était une arnaque mais ils n’osait pas proposer un projet qui soit à la fois socialiste et d’union entre les peuples.

      La responsabilité principale ne réside pas dans les "gros cons" qui mangent de la merde mais dans les vrais pourris qui décident qu’il n’y aura rien d’autre au menu.

    • N’importe quoi !
      Est ce que être citoyen c’est voter en fonction de qu’on nous vend ? L’esprit critique, la réflexion ça existe NON ? Je maintiens ce sont de gros cons qui ont voté le OUI, j’ai usé mes semelles pour développer les arguments du NON, je n’ai pas compté ma salive pour avec l’huma, seul journal à avoir publié in extenso le traité de maastricht alors les leçons à d’autres.
      Je n’ai JAMAIS VOTE en fonction de ce que l’on me vendait et même pas par discipline du parti dans lequel je milite : Je n’ai jamais voté socialiste au 2ème tour, même pour les dernières présidentielles alors on peut dire que je suis responsable de l’avènement de la Sarkozie mais là aussi, les gros cons ont voté pour ce qu’on leur avait vendu alors tant pis pour eux !
      et le NPA, il vend quoi ?
      joelledagen

  • L’unité se tresse pas ses objectifs et son organisation.

    1936, commença bien avant 1936, à l’occasion d’une riposte contre les fascistes et les factieux qui tentèrent leur marche sur Rome à Paris.

    Les fascistes furent défaits et le coup passa bien près.

    La volonté d’unité ne se construisit pas dans les urnes mais d’abord en février 1934 dans une contre-manifestation anti-fasciste des travailleurs du PC et du PS au cours de laquelle il y eut des morts.

    Au dela des calculs des uns et des autres, des partis, effectivement , l’exigence d’unité monta sur la base d’une défiance vis à vis du capitalisme.

    1929 n’était pas loin, des secousses sociales ébranlaient de plus en plus le pays.

    L’unité de 1936 (qui tourna mal ensuite par ses actes, le retour au travail, et un parlement qui accoucha de Pétain) eut un retentissement important parce qu’elle ne fut pas originaire des urnes, mais d’un mouvement puissant préalable plein de sentiments unitaires.

    Il y eut d’autres unions de gauche avant et d’autres après.

    Pourquoi se souvient-on d’une façon très positive que de deux, 1936 et 1945 ?

    Parce qu’il y eut mouvement populaire et que ce fut cela le centre de gravité.

    1936 avec les grèves et occupations refusant d’obtempérer au gouvernement de gauche jusqu’à ce que celui-ci cède devant le mouvement populaire sur une partie des revendications et que le PCF n’ose pas aller plus loin, encourager l’auto-organisation et sa centralisation pour enfin que les travailleurs aient le pouvoir. Quand au PS de l’époque.....

    1945, avec un peuple en armes, la bourgeoisie mise en accusation pour sa collaboration....
    C’est sur qu’un gouvernement même avec un mec confis de droite comme de Gaulle, sous la crainte d’une résistance puissante, d’un mouvement ouvrier fier, d’un PCF puissant, ça aide pour passer quelques bonnes lois.

    A part ça, qui se souvient des majorités de gauche de 1924 et 1932, des gouvernements de gauche pourris de la 4e après guerre, qui gardera un souvenir de conquêtes des unions de la gauche de 81 jusqu’à maintenant ?

    Est-ce la présence du PS qui fit difference ? Non
    (et le PS, de 1914 à 1939 c’était un vrai gros parti ouvrier, puissant, un autre monde que le PS actuel qui n’est même plus de gauche)

    Est-ce la présence du PC qui fit différence ? Non

    la constante c’est la relation au mouvement de masse, l’existence d’un puissant mouvement de masse dont la logique ne nait pas d’une espérance électorale. Les dynamiques unitaires sont très médiocres sans une puissante poussée d’un processus de luttes, une organisation des travailleurs rivale à l’état bourgeois : Le peuple en armes issu de la résistance, les usines occupées défiant l’état et le gouvernement en 1936...

    On rajoutera 1968, sans gouvernement de gauche, sans unité de la gauche (plutôt des coups à l’intérieur de la gauche) et un mouvement populaire gigantesque auquel il a manqué une auto-organisation massive et centralisée pour jouer le pouvoir.

    C’est donc cela qu’il convient de rechercher.

    On s’est imaginé qu’il y avait d’autres moteurs à la conquête sociale que cette force autonome, démocratique et éprise de liberté par essence, d’une classe avec ses accumulations historiques dans de grands mouvements et batailles sociales, on s’est imaginé que le centre pouvait lentement et inexorablement se déplacer vers des appareils, des mandats aussi honnêtement fussent-ils menés, une intégration toujours accentuée dans l’appareil d’état.

    Il n’en est rien. Les élus ne sont rien, l’appareil dirigeant n’est rien, leur travail ne vaut que si le mouvement social leur tient la plume et leur fourni la salive de l’envolée lyrique.

    Du moins pour la classe ouvrière, montrant ainsi combien cette classe est différente de la classe bourgeoise qui se nourrit aisément et par sa nature même de l’autocratisme et de l’autonomisation par rapport au peuple. Il y a là comme une différence de fond entre les deux classes. Quand des partis et organisations ayant pour objectifs le socialisme ou la défense des travailleurs s’écartent de cette situation il ne font que se rapprocher du capitalisme.

    Unie ou désunie la gauche de gauche n’a d’utilité que si elle encourage à ce mouvement de masse, ces grèves de masse, ces occupations à faire et à encourager , mouvement par nature étranger à un processus électoral, qui a sa logique et son indépendance,qui ne doit pas être soumis à des objectifs électoralistes mais pour lesquels les accès à une tribune électorale doivent être soumis.

    Je sais bien qu’il n’y aura pas d’unité entre LO, PdG-PCF, NPA, etc, les divergences réelles étaient trop grandes, toutefois il n’y a pas lieu, de se mettre martel en tête (sauf ceux qui avaient des rêves électoralistes délirants), par contre il faut profiter de ces tribunes fournies dans un enjeu sincèrement réduit (il n’y aura pas de majorité de la gauche de la gauche au parlement européen qui n’a que peu de pouvoirs face à la commission européenne, la BCE et le conseil des chefs d’état)...

    Appeler à l’esprit LKP (pas répéter mais faire aussi déterminé, aussi massif, ...) en mieux et plus puissant encore, en profiter pour pousser les brasiers de la liberté et la démocratie ouvrière, appeler aux occupations d’entreprises (les banques, les usines, etc), à l’auto-organisation généralisée, etc, ...

    Faites cela, poussez tous à cela, et vous verrez, l’unité coulera de source.

    cerise sur le gâteau... des élus
    Chantilly sur tout : la démocratie économique, le pouvoir des travailleurs....