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Enorme scandale dans l’industrie pharmaceutique

Publie le mardi 17 mars 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Un doc’ américain spécialiste des traitements contre la douleur postopératoire a été pris la main dans le sac... de médicaments.


Scandale de grande ampleur dans l’industrie pharmaceutique

Des millions de patients sont concernés dans le monde. Dr Scott S. Reuben, un des chercheurs américains les plus prolifiques dans le domaine du traitement de la douleur postopératoire, a fabriqué de toutes pièces la plupart des données de ses recherches, depuis 1996, au profit de plusieurs géants pharmaceutiques. Pfizer et Merck notamment.

Un Madoff de la médecine (imaginaire)

Dr Scott S. Reuben, chercheur anesthésiste à Springfield (Massachusetts) et praticien au Centre médical de Baystate, n’a jamais effectué les essais cliniques qu’il a décrit dans au moins 21 de ses 72 articles scientifiques publiés depuis 1996 ! C’est le porte-parole de l’hôpital qui a lâché la bombe, relayé par le New-York Times du 10 mars. La fiabilité de l’ensemble de son oeuvre est aujourd’hui remise en cause.

Or, en une douzaine d’année, Scott Reuben avait révolutionné le traitement des douleurs postopératoires. Ses études avaient notamment permis aux médicaments comme le Celebrex, le Lyrica et le Dynastat de Pfizer, l’Effexor de Wyeth, ou le Vioxx de Merck d’être utilisés et autorisés par la Food and Drug Administration (FDA). Les traitements promus par le chercheur concernent aujourd’hui des millions de patients dans le monde. Et beaucoup de milliards de dollars.

Hasards ou coïncidences

Outre le fait que Pfizer a attribué, ces dernières années, de nombreuses études à Reuben, le chercheur était aussi payé par la firme pour animer des conférences totalement dévolues à la gloire de ses médicaments, selon le Wall Street Journal. Le géant pharmaceutique se défend en invoquant d’autres études "indépendantes" sur les médicaments concernés. "Nous attendons des chercheurs indépendants qu’ils soient sincères et motivés par le désir de faire avancer les soins aux patients. Nous sommes très déçus d’apprendre ces allégations au sujet du Dr Scott Reuben" a notamment déclaré le porte-parole de Pfizer. La larme à l’oeil...

"Lorsque les chercheurs sont redevables d’entreprises pour une grande partie de leurs revenus, il existe une tendance évidente à obtenir des résultats qui leur sont favorables", s’est plaint le Dr Jerome Kassirer, ancien rédacteur en chef du New England Journal of Medicine et spécialiste des conflits d’intérêts dans l’industrie pharmaceutique. Etonnant.

Un plan qui se déroule (presque) sans accroc

D’une part, les compagnies pharmaceutiques fournissent elles-mêmes les données nécessaires à l’évaluation des médicaments, en vue d’obtenir les autorisations de mise sur le marché. D’autre part, elles embauchent les médecins pour réaliser les essais complémentaires sur les médicaments approuvés. Et enfin, elles mènent des actions de démarchage auprès des médecins de ville pour leur fourguer leur camelotte. La boucle est bouclée, sans accroc, et des milliers de patients se retrouvent... accros.

Seule ombre au tableau : chaque année, des dizaines de médicaments sont retirés du marché pour leur dangerosité, alors qu’ils ont passé toutes les étapes des évaluations sanitaires. Le Vioxx, par exemple, sur lequel a travaillé Reuben. La FDA estime que ce traitement largement utilisé contre l’arthrite, a provoqué depuis 1999 aux États-Unis 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales et serait à l’origine de 27 785 décès. Il a été soustrait des pharmacies en 2004 par son fabriquant (Merck), alors que les rumeurs de dangerosité commençaient à se faire insistantes.

Les scandales se suivent et se ressemblent

Le prochain scandale pourrait d’ailleurs bien éclater dans les toutes prochaines semaines à propos du Seroquel d’AstraZeneca. Selon de nombreuses sources, la firme tenterait de garder secrets des documents montrant qu’elle connaissait les effets secondaires graves de son médicament, sans jamais les avoir révélés. Mais 4,5 milliards de dollars d’aumônes annuelles ne valent-ils pas quelques messes basses ?

 http://www.lesmotsontunsens.com/sca...

Messages

  • Bonjour,

    Oui effectivement j’en ai prit connaissance il y a 3 jours car je suis de près ce qui concerne la fibromyalgie.

    Je trouvais déjà que les traitements et surtout le Lyrica et l’Effexor n’étaient pas des traitements fiables, et là j’en ai la confirmation, enfin si vraiment il m’en fallait une, mais au moins cela a le mérite d’appuiyer mes dires.

    Il faut absolument que cette information soit mise en avant et je trouve anormal d’ailleurs que les quotidiens, les télévisions ne soient pas encore sur l’affaire plus que cela.

    Mais il faut cependant mettre en garde les personnes qui sont sous ces traitements et là je vous donne une partie d’un article que j’ai rédigé :

    Ce n’est pas parce que cette fraude est révélée qu’il faut pour autant stopper net le traitement.

    Donc si vous voulez arrêter ce traitement parlez-en d’abord avec votre médecin qui pourra vous établir un calendrier de sevrage.

    Des personnes prenant ce traitement n’ont pas de problème et ont même des améliorations de leur douleurs, ou des raisons pour lesquelles le traitement a été mis en place.
    Et donc pour que les problèmes surviennent ces personnes doivent attendre parfois jusqu’à 6 mois ou du moins jusqu’au moment où elles arrivent au maximum du dosage autorisé, pour voir une dégradation de la situation.
    Donc il faut espérer que l’amélioration persiste et qu’AUCUN effet secondaire ne vienne se glisser.

    Pouvoir se dire : je vais mieux !! lorsqu’on prend un médicament, c’est le but recherché, mais quand le médicament a dès le départ des données et des résultats faussés, on peut s’attendre à tout.

    Et surtout que "allez mieux" pour ce pourquoi le médicament a été prit, ne veut pas dire que les effets secondaires ne se feront, eux, pas sentir, et seront peut-être même pires que la raison première de la prise du traitement.

    De plus le Lyrica, ne fait que masquer le problème de base, mais ne traite rien du tout.
    Donc surveiller bien les symptômes qui pourraient survenir. A la moindre dégradation de votre état général, parlez-en avec votre médecin afin de commencez le sevrage du traitement. Mais surtout ne pas l’arrêter d’un coup. Il en va de même pour les autres traitements tels que l’Effexor par exemple.

    source : http://fibromyalgie-evolution.blogspot.com/2009/03/fraude-monstrueuse-le-lyrica-en-cause.html

    • Un hazard ou pas, j’avais décidé voilà deux mois d’arrêter le Lyrica prescrit pour ma fibromyalgie. Dès le début j’ai eu dénormes effets secondaires dont un terrible. Le médecin n’a donc jamais pu me donner le dosage qui aurait dû faire effet pour les douleurs. Il a par contre agît sur moi pour le sommeil j’en prenais un seul le soir de 75 avant de me coucher. Je dormais un peu mieux. Les derniers temps il n’agissait plus non plus pour le sommeil. De plus j’ai pris beaucoup de poids et je suis certaine que ce médicament n’est pas innocent dans ces kilos pris "sans raison". Depuis le début je dis "on se demande comment ont été fait les tests ..." et voilà peut être la réponse ...On devrait nous écouter un peu plus, nous patients ... ça ferait avancer certaines choses ...

    • 10 kilo avec 6 mois d’eflexor, youpi.
      Lyrica essayé en CHU, personne ne voulait entendre que je ne le supportais pas , résultat une bonne intoxication médicamenteuse ...

  • Merci ! Merci beaucoup ! J’ai failli me faire prescrire du Séroquel....