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Au nom de la "culture", la haine de la grève
Publie le mardi 17 mars 2009 par Open-Publishing1 commentaire
Alil Vardar est un intellectuel vertigineux, metteur en scène de la "pièce de théatre" le temps des fonctionnaires, hélas actuellement visible à Paris.
Présentation officielle d’un site commercial vendant les billets :
Claude Guichon, fonctionnaire zélé de son état, désespéré de ne pouvoir prendre congé pour assister au match PSG/OM, demande à son amie délégué syndical d’organiser une "grève surprise". Et si nous étions au temps où un match de foot peut bloquer un pays ?
Mon analyse :
1) Les fonctionnaires sont un improbable groupe social.
– Qu’ y a-t-il de commun entre la haute fonction publique, issue de la grande bourgeoisie, technocratique et arrogante, d’une part, et un instituteur, une infirmière, un postier ?
Le travail des uns est aujourd’hui de démanteler le service public, le travail des autres est de tenter de l’assurer malgré le manque de moyens.
Les intérêts du haut de la hiérarchie de la fonction Publique, et ceux du bas sont opposés.
– Qu ’y a-t-il de commun entre les personnels de l’Etat péna et les personnels de l’Etat social ?
Les intérêts d’un proviseur, policier, d’un juge, d’un maton, d’un militaire sont-ils les mêmes que ceux d’un médecin hospitalier, d’un enseignant, d’un ouvrier d’Etat ou de collectivité territoriale, d’un cheminot ?
Le métier des uns est la repression des pauvres, celui des autres est d’assister la population indépendament de son origine sociale.
Et surtout, les personnels répressifs ne sont pas des salariés comme les autres : ils sont privés du droit de grève.
2) Fausse pièce de théatre, mais authentique propagande.
Ce que Vardar attaque brutalement, ce n’est pas "l’ensemble des fonctionnaires", ce sont les agents publics qui refusent de se soumettre à la destruction du service public. La repression par l’Etat au service de la bourgeoisie n’est pas visée, bien au contraire. Le prix à payer pour la servilité des personnels répressifs est la statut de la Fontion Publique . Pour les autres personnels du service public, il est jugé que ce statut procure un excès de droits !
3) Finalement, en prétendant que les personnels font grève pour s’amuser, c’est bien une position politique qui est combattue : c’est la pratique de la grève qui est condamnée par ces "intellectuels", peut-être stipendiés, et certainement appréciés par la patronat et le gouvernement.
4) Une riposte syndicale, une riposte des milieux progressistes de la culture, n’est-elle pas nécéssaire ?
Messages
1. Au nom de la "culture", la haine de la grève, 17 mars 2009, 12:15, par charlelem
J’ai cherché sur le web et voici une critique que j’ai trouvé.
Je crois qu’on entendra pas longtemps parler de cette pièce.