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Elections européennes : la position du Conseil national du MRC

Publie le dimanche 22 mars 2009 par Open-Publishing
5 commentaires

Résolution adoptée par le Conseil National du Mouvement Républicain et Citoyen, dimanche 22 mars 2009.

La gauche, toute la gauche, a aujourd’hui la responsabilité historique d’apporter une réponse à la crise sans précédent qui frappe et frappera demain encore plus fort, crise historique du capitalisme, résultant elle-même d’une déréglementation généralisée engagée sous l’impulsion des Etats-Unis et dont l’Europe libérale a été depuis vingt-cinq ans le relais.

Le Mouvement Républicain et Citoyen a recherché loyalement un accord avec l’ensemble des forces de gauche pour redresser la construction européenne sur une base de projets, répondant aux besoins et aux aspirations des peuples à partir des nations, cadres premiers de la démocratie, d’une puissance publique réhabilitée, adossée à une citoyenneté relevée, dans la perspective d’un monde multipolaire régi par le Droit.

Le Parti socialiste s’est montré d’abord préoccupé de surmonter ses propres divisions intérieures. Quant aux organisations politiques regroupées au sein du « Front de gauche », elles n’ont pas voulu d’un accord acceptable par le Mouvement Républicain et Citoyen.

Le Conseil National réuni le 22 mars au Kremlin Bicêtre a constaté que les négociations engagées avec ces organisations achoppent sur une divergence de fond quant à la manière de redresser la construction européenne.

Leur rejet de la souveraineté nationale et particulièrement d’un amendement MRC indiquant qu’« on ne fera pas l’Europe sans et à plus forte raison contre les nations qui sont le lieu privilégié de l’expression démocratique et de la solidarité » est révélateur. Les organisations du « Front de Gauche » partagent en fait, à travers des expressions comme « souveraineté européenne », « assemblée constituante européenne », les mêmes postulats illusoires que ceux qui ont conduit les sociaux-libéraux à accepter, au nom de la supranationalité, la prise en otage de la construction européenne par le capitalisme financier mondialisé.

Faire croire à notre peuple qu’on peut redresser la ligne sociale-libérale sur la base de postulats illusoires procéderait d’une démagogie trompeuse à laquelle nous nous refusons. La République ne peut se dissoudre dans le mouvementisme.

Une alliance électorale sans principe ni débouché stratégique ne correspondrait pas à notre conception de l’action politique. Le MRC constate que la gauche aujourd’hui n’offre malheureusement pas de débouché politique à la crise et à la protestation sociale : le PS n’a pas rompu avec sa ligne sociale-libérale, comme l’a montré la ratification du traité de Lisbonne par la majorité de ses parlementaires. Le « Front de gauche » n’offre pas de perspective sérieuse de redressement. Le NPA ne veut pas venir au pouvoir.

Dans ces conditions le MRC développera sa propre ligne républicaine. Il publiera son propre texte d’orientation dans les prochains jours. Il préparera les échéances qui viennent et plus particulièrement celles de 2012 qui seules permettront de relever la France et la République et de réorienter vraiment la construction européenne.

http://www.mrc-france.org/Elections...

Messages

    • Leur rejet de la souveraineté nationale et particulièrement d’un amendement MRC indiquant qu’« on ne fera pas l’Europe sans et à plus forte raison contre les nations qui sont le lieu privilégié de l’expression démocratique et de la solidarité » est révélateur.

      Voilà , tout est dit ...

      Le mrc ne représente peut-être pas grand chose , mais au moins aura-t-il servi de révélateur dans cette affaire .
      Pour moi ça sera l’ abstention !

  • Une bonne chose qu’il n’y ait pas eu alliance entre FG et MRC.

  • MORT DE RIRE !!!!

    Le Front de Gauche s’est abaissé, prostitué à demander une alliance à ce que l’on savait très bien être des souverainistes, des nationalistes, sans vergogne, sans honte de se mouiller avec un type aussi peu respectable que Chevènement, et tout ça pour quoi ????

    Se faire claquer la porte au nez en plus !!!!!!!!!!!!!!!!!

    C’est génial - je crois que toute cette "bande" est définitivement discréditée.

    • Le super flic Chevènement courtisé à mort fait la coquette car il sait que le FdG n’aura aucun élu. D’ailleurs à quoi auraient-ils servi, puisque l’ambiton de ex-ministres BDBG c’est de se placer dans des executifs PS, une fois de plus..
      En plus le super flic est gâteux quand il dit le NPA ne veut pas du pouvoir. Suffit de lire ses principes fondateurs, dont voici un extrait :

      "C’est par le développement et la généralisation des luttes, des grèves généralisées et prolongées que l’on peut bloquer les attaques, imposer des revendications. C’est le rapport de forces issu de la mobilisation qui peut permettre la mise en place d’un gouvernement qui imposera des mesures radicales en rupture avec le système et engage une transformation révolutionnaire de la société.
      En finir avec le système capitaliste, suppose à la fois un bras de fer de longue durée, la force du nombre et une rupture avec l’État et les institutions dont il s’est doté, avec les institutions européennes et mondiales au service des classes dominantes.

      ….Une domination de classe ne peut pas être éliminé par voie de réformes. Les luttes peuvent permettre de la contenir, de lui arracher des mesures progressistes pour les classes populaires, pas la supprimer. En 1789, la domination de la classe privilégiée de l’Ancien Régime n’a pas été abolie par des réformes. Il a fallu une révolution pour l’éliminer. Il faudra une révolution sociale pour abattre le capitalisme.
      Elle implique donc nécessairement un changement des rapports de propriété, social et institutionnel, qui rejaillit sur tous les aspects de la vie en société. Notre choix pour y parvenir mise exclusivement sur l’expression et la mobilisation majoritaire. Tout en annonçant clairement à l’avance que nous chercherons à organiser l’auto-défense des travailleurs, pour que le coup d’État militaire et la répression massive qui ont eu lieu au Chili en 1973 ne puissent pas se reproduire. “ L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ” (Marx dans Le Manifeste communiste) reste notre boussole. D’une manière générale, ce sont les forces de la réaction qui imposent la violence. Notre choix est celui du nombre, des formes de lutte qui rendent les revendications légitimes et populaires, sans hésiter à sortir du cadre étriqué de la légalité pour obtenir satisfaction, en tenant fermement les piquets de grève, en réquisitionnant les logements vides, en cachant les sans-papiers pourchassés, en désobéissant face à l’intolérable..."