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LA BOLIVIE : LE RÉFÉRENDUM SUR LE GAZ

Publie le dimanche 18 juillet 2004 par Open-Publishing

A la veille du référendum sur le gaz, les secteurs opposés ont commencé
les blocages de routes.

Dimanche aura lieu le référendum sur le gaz que plusieurs organisations
sociales, politiques et paysannes, à l’exception notable du MAS de Evo
Morales, appellent à boycoter. En effet, ce référendum, est une promesse
faite par l’actuel président par intérim, Carlos Mesa, au lendemain de la
fuite de l’ancien président Sanchez de Lozada et de la répression des
manifestations qui fit 70 morts en octobre dernier.

L’ exigence de la
population bolivienne concernait la nationalisation du gaz bolivien
controlé par les multinationales étrangères dans ce pays où la grande
majorité de la population vit dans la misère. Or, sur les cinq questions
sur lesquelles les boliviens sont appelés à se prononcer, aucune ne
concerne la nationalisation du gaz, d’ou l’appel au boycot de la majorité
des secteurs mobilisés en octobre 2003.

A noter que ce référendum a obtenu
l’aval de l’ambassade des Etats Unis et l’ approbation des multinationales
pétrolieres qui ont financé à hauteur de millions de dollars la campagne
de propagande en sa faveur. Le référendum de dimanche sur le gaz sera
placé sous haute protection policière et militaire. Dès à présent, la
place Murillo, siège du gouvernement, est militarisée.

Des rumeurs de coup
d’état circulent, en particulier sur l’existence de groupes armées dans
l’Altiplano, endroit ou l’influence du "malku", Felipe Quispe, leader du
mouvement Pachakuti présent dans de nombreuses communautés indigènes, est
relativement importante. Hier et aujourd hui, fidèles à l’appel à la grève
civique de 72 heures, les organisations opposées au référendum et les
habitants ont effectués plusieurs blocage de routes dans la ville d’El
Alto qui domine La Paz.

Mais, les plus importants auront lieu demain,
alors que la Centrale Ouvriere Bolivienne (COB), pour sa part, a annoncé
une concentration dans le centre de La Paz. Ce rassemblement, le jour de
la consultation populaire, n’est pas autorisé par la Loi Electorale. La
Cour de Justice de la République, quant à elle, a invité les procureurs du
pays à initier des actions pénales contre les auteurs de faits qui vont
l’encontre de la réalisation du référendum.

La Paz, 17 juillet 2004 Fab ( santelmo@no-log.org )