Accueil > Européennes : Abstention piège à cons !

Européennes : Abstention piège à cons !

Publie le jeudi 23 avril 2009 par Open-Publishing
20 commentaires

Depuis quelque temps on voit fleurir à gauche des appels au boycott des élections Européennes, on en entend prôner l’abstention au motif que le parlement Européen ne sert à rien, que la Gauche se compromettrait en participant à des élections qui ne profiteraient qu’a l’UMPS. J’en passe et des meilleures.

Hier un sondage est sorti qui donne 8% au fHaine et 27 % à l’UMP. En clair le FN se refait une santé sans attaquer l’électorat de Sarko.

Visiblement ça ne trouble pas outre mesure nos puristes pour qui participer à cette élection serait « trahir les idéaux de gauche ».

Qu’on le veuille ou non et quoi que l’on pense de l’utilité du parlement Européen, on est prisonnier du système tel qu’il est. Et dire qu’il est pernicieux n’y changera rien. C’est les votants qui décideront de la légitimité des partis au niveau Européen bien sur mais surtout au niveau national : je vois déjà d’ici le bonheur de Sarko qui pourra tranquillement continuer de dire qu’il représente la majorité des Français avec en prime le renfort de Le Pen et de sa fifille qui aura toutes ses chances pour une place au gouvernement…

Pour moi l’objectif est et reste la grève générale. Mais la grève ne se décrète pas. Il nous reste comme moyen immédiat de monter notre force, cette élection. C’est un outil comme un autre pour se compter. Ben non, certains préfèrent balancer les outils par la fenêtre en attendant… Quoi au fait ? Que la droite extrême s’autodétruise ? Le grand soir ?

Chaque abstention à gauche c’est deux voix pour les fachos. Alors quoi qu’on pense de l’utilité des élections, ce serai catastrophique car cela donnera des arguments supplémentaires au nabot pour réprimer le mouvement social.

L’abstention c’est une posture purement SUICIDAIRE !!!

Carland

Messages

    • J’espère que tu est assez grand pour choisir sans avoir besoin qu’on te tienne la main !

      Que l’union ne soit pas faite, c’est une chose. Qu’on laisse le champ libre à Sarko et le pen c’est grave et on le paierai cher, trop cher pour prendre le risque !

      Carland

    • Moi je voterai quand le parlement européen aura un vrai pouvoir

      aujourd’hui le parlement europ. sert uniquement à payer (bien) quelques permanents de parti politique

      Ben justement, sois logique : s’il y a une abstention d’une partie de l’électorat de la gauche radicale, ça risque d’enlever la petite chance qu’il y ait des élus, au hasard (!!!), du NPA. Or un élu de moins du NPA, c’est un élu de plus pour les grosses listes (UMP, PS...), voire pire, pour le FN, donc un politicien de plus qui va pantoufler et faire sa carrière.

      Hier soir j’étais à une réunion publique de RM Jennar (tête de liste NPA dans le sud-est), et il a été bien précisé que l’indemnité d’éventuels élus NPA devrait impérativement être reversée au parti, qui payera un salaire (modeste évidemment) à l’élu.

      Il me semble difficile à la fois d’appeler à l’abstention et de dénoncer les "faux permanents" ou même le bipartisme qu’on cherche à nous fourguer.

      Et pour l’intervenant plus haut qui se demandait pour qui voter...

      Ben d’abord : pour la gauche du PS (NPA, FdG, LO).

      Ensuite, à la hache :

      Si on pense que la révolution se fera par les urnes, donc qu’il faut continuer à s’allier au PS pour tenter de constituer une majorité électorale, alors il faut voter FdG.

      Si on pense au contraire qu’avec le PS une politique un minimum progressiste n’est pas possible, qu’il faut en être indépendant, et que seul un grand mouvement social, seules les luttes peuvent apporter un progrès pour les travailleurs, alors il faut voter LO ou NPA.

      Et pour une fois qu’on peut utiliser cet argument d’ordinaire si souvent utilisé contre nous, je ne vais pas me gêner : le vote utile, pour un noniste, pour essayer de mettre un petit grain de sable dans la machine européenne, c’est de voter pour les listes NPA, les seules à avoir une petite chance d’avoir des élus. J’espère que dans le sud-est on réussira à envoyer Jennar semer sa zone au parlement européen (sans pour autant se faire d’illusion : la solution est ailleurs !).

      Chico

    • Mais bordel, il faut le dire en quelle langue : on s’en cogne qu’il ait ou non du pouvoir ce parlement. LE RESULTAT DU VOTE SERA INSTRUMENTALISE par Sarko.

      C’est un piège et la seule manière de s’en sortir c’est de voter... Oui c’est purement stratégique : et alors tu préfère laisser la stratégie à Sarko ?

      Carland

    • De toute façon il s’assoit sur les élections même si elle lui sont défavorables. La preuve le "non" au Traité on l’a eu ou je pense. D’une façon ou d’une autre il instumentalisera le résultat à son avantage. Si la vrai Gauche marque le coup, il prétendra que cela vient de la crise et n’en tirera pas de conclusion eu égard à sa politique. Hormis peutêtre faire le compte des forces politiques, et encore, la donne étant faussée d’avance, ces élections n’ont aucun intérêt.

    • Franchement, a ce stade je ne sais pas quoi te répondre... Si ce n’est que ta réaction est celle d’un autiste.

      Carland

    • Ok, j’y ai été un peu fort. Je suis d’accord avec toi sur le fait du peu d’importance de ces élections.

      Je dis juste que si on ne veux pas ce faire avoir il faut voter. Et peu importe Front de gauche, NPA ou LO. On vote !!!

      Carland

  • Moi je voterai quand le parlement européen aura un vrai pouvoir

    aujourd’hui le parlement europ. sert uniquement à payer (bien) quelques permanents de parti politique (parfois multicumulard , une bonne raison d’ailleurs pour ne pas voter pour melenchon , mais il y en a d’autre ...)

  • Je conçois qu’on ne s’abstienne pas, mais les cons ne sont pas forcement ceux que l’on croit.

    Le parlement européen a très peu de pouvoirs c’est une réalité . Ce n’est pas en essayant de faire croire à une illlusion qu’on améliore un rapport de force.

    Ton fameux FdG a fait bien pire dans le passé en partageant avec plus de 50% le pouvoir avec le PS (et là il y avait beaucoup plus de pouvoir qu’au parlement européen), et une politique anti-sociale et ultra-libérale fut menée .

    Crois-tu vraiment que ce fut la faute au PS ? (non puisque vous êtes toujours prêts à recommencer, ce qui provoqua le casus belli avec vos amis du NPA) Où bien à des problèmes plus profonds toujours pas résolus par le front de gauche ? (la relation au mouvement social, la relation au pouvoir, la relation nomenclaturiste aux masses, etc........).

    Comment faire croire, qu’alors que ce qui importe c’est de renforcer le mouvement de masse en travaillant à son organisation, sa centralisation, sa détermination, son extension, son unité , seuls aptes à peser politiquement sur la scène française et européenne, bref, comment faire croire que les Européennes, par l’objectif de leur mécanique intime, passe devant ?

    En pleine guerre sociale qui occupe les pensées des travailleurs, avec des colères ouvrières de plus en plus importantes on voit surgir des braiments narcissiques et électoralistes pour un enjeu électoral sans pouvoir important et surtout très mal posé.

    Je ne te parle pas de boycotter , ni de ne pas faire campagne, ni de ne pas vouloir de voix ou de députés, mais je te parle de ce qui importe :

     ne pas créer, à nouveau, des illusions sur le pouvoir réel dans nos sociétés ... Il n’est pas dans la démocratie réduite, trafiquée, injuste, magouillée sous le roulement des propagandes unipolaires de la la bourgeoisie (malgré les passages répétés de Mélenchon à la télé, ce qui est une bonne chose). Un erstaz de démocratie où la mécanique même du système absorbe les représentations populaires qui prétendent changer la société, mais sont changées par la corruption bureaucratique dorée même, par la bourgeoisie.

    Là le parlement européen c’est encore pire, pratiquement aucun pouvoir, du moins sur l’essentiel, seulement le droit de pisser dans le sens du courant où existe le vrai pouvoir,comme tous les gens sérieux le savent : BCE, Commission ultra libérale et ultra réactionnaire, conseil, ... Désolé de casser le jouet mais la campagne sur le TCE de 2005 ne fut pas pour les chiens, et il faut faire ses devoirs là dessus. Cassen ou pas (quoique le fournisseur de munitions contre le TCE on sait qui c’est... hein !).

     Mettre les campagnes au service du mouvement de masses. Et non pas sur ce que vous feriez si ma tante en avait, si vous étiez majoritaires au parlement , vous l’avez été au parlement national et on a vu effectivement ce qui l’en était , si le parlement avait un pouvoir réel, si las ânes avaient des ailes....

     Si vous menez une campagne au service de la mobilisation sociale, au service des grèves de masse, au service de la grève générale, au service de l’organisation unifiée des travailleurs au concret (pas pour servir de paillasson à des majorités électorales, ça on connait on a vu), au service d’un LKP à la Française, à l’européenne, encore plus fort, encore plus avancé, alors oui vous aurez une petite chance d’avoir des élus (qui auront de plus un sens).

    Là, sur l’orientation que tu défends, je crains toujours le pire.

  • Autiste peut-être réaliste ça c’est sur. Je fais remarquer en passant que j’ai simplement dit que ces élections servaient à rien, n’ayant encore pas déterminé encore si je voterai ou m’abstiendrai. En tout état de cause ceux qui veulent convraicre les autres de l’importance de ce scrutin se foutent le doigt dans l’oeil. D’ailleurs je ferai un petit topo sur le fonctionnement de l’Europe car j’ai comme l’impression qu’il y en a beaucoup qui ignorent comment ça fonctionne.

    Par contre ceux qui voient dans Mélechon le sauveur, je crois qu’ils font fausse route car ces élections ne sont là que pour servir de tremplin à la mise en place de son parti...la suite pourrait en faire déchanter certains.

  • Travailler au déplacement de l’hégémonie politique vers la gauche.

    1 - Les tâches élémentaires.

    Renforcer la tendance "à gauche" actuelle, au plan politique et social.
    Pour ce faire, il importe de maintenir un front social syndical de riposte au patronat et à la droite. Ce qui pose la question de la continuité et de l’intensification des deux grandes grèves et manifestations du trimestre 2009.
    Il faut renforcer avec l’altermondialisme et ATTAC les idées soutenant les impératifs de changement social et écologique. Il faut donner un contenu de classe à l’écologie.Il faut donner un ancrage populaire donc revendicatif à l’Europe.
    Repousser les droites en Europe, ne pas y mettre des roses très pâles
    Tirer les leçons de l’impasse de la "gauche plurielle" en terme de stratégie.

    2 - Stratégie et perspectives.

    Rompre l’hégémonie sous dominante social-libérale dénommé gauche plurielle
    Constituer une hégémonie à gauche du social-libéralisme.
    La situation montre que la force d’intégration du PS faiblit.

    a) Quid de la force d’intégration du PS
    Hégémonie du PS a été fondée sur la stratégie du "baiser qui tue" à l’égard du PCF et des Verts
    Le syndicalisme d’accompagnement social a aidé ce processus en tirant toute lutte vers des compromis favorables au patronat.
    Stratégie matérilisée politiquement par l’offre de "strapontins" dans les institutions politiques.
    Politique du "rosissement" du Vert et du Rouge

    b) Perte de force du PS
    Trois grands évènements politiques marquant qui modifient vers la gauche le cadre hégémonique.
     La constitution du PG. Ce n’est pas rien. Au début, on pouvait critiquer cette initiative comme la constituion d’une nouvelle force de plus à gauche, notamment face à la constitution alors en cours du NPA ;
     L’alliance PG et PCF et autres forces. C’est le second moment historique de la courte période.
     séparation-constitution de la Gauche unitaire (GU) comme organe de constitution de l’hégémonie à gauche, continuant la tradition unitaire de la LCR.

    c) Que va faire la GU de Picquet ?
    Je vois un profil spécifique à ce courant comme étant en capacité d’aider à constituer le nouveau front de gauche et de l’élargir sur sa gauche.
    Ce qui signifie :
    Ni sectaire, donc pas comme le NPA et autres forces politiques hors Front
    Ni opportunisme, donc vigilant sur les possibles dérives droitières pro-PS.
    Donc sens de l’ouverture plus vers la gauche que vers la droite.
     Frontière plus nette structurelle contre le PS
     Frontière poreuse et conjoncturelle contre les forces plus à gauche
     Ne pas casser le Front au moindre faux-pas

    Pour conclure :
    La ligne est de renforcer le front hégémonique vraiment à gauche
    Cela ne peut venir des forces à l’extérieur du centre politique qui s’est constitué en .Front de gauche

    Christian Delarue

    • Tu avances à coups d’assertions non argumentées et non documentées Christian, c’est dommage.

      Le front de gauche a été délimité par une volonté nomenclaturiste (c’est ce qui a empêché toute alliance sur la gauche), c’est à dire, au fond, par un désir de ne pas s’engager vers une rupture d’appareil concrète avec le PS . Sur le fond c’est ce qui a pesé.

      On retrouve le même cas de figure qu’à d’autres élections, le sacrifice pour sauver des postes.
      Là on a sacrifié ce qui pouvait être une possibilité intéressante au profit d’éventuelles alliances aux prochaines élections.

      Le discours même du Front de Gauche implique un désir profond de croire que les interets bureaucratiques puissent se lier aux interets populaires en engageant dans une curieuse égalité une campagne 100% électoraliste pour des députés dans un parlement sans pouvoir avec le mouvement social qui fait face à la plus grosse crise du capitalisme depuis 1929. Tout ça au détriment du mouvement social à qui on annonce que son débouché politique c’est de voter FdG !!!

      Toute l’évolution du mouvement ouvrier au cours du XXeme siècle et au début du XXIeme siècle a montré le danger de l’existence dans les partis d’appareils dirigés par une couche sociale ayant des interets matériels collectifs à survivre , même au détriment de l’objet même de ces partis.

      Ces couches sociales spécifiques se sont retrouvées aussi bien surpuissantes dans les systèmes des pays de l’Est que dans les divers gros appareils social-démocrates et PC d’Europe occidentale, elle s’est retrouvée aussi dans une grosse partie du mouvement social (dans les syndicats), mais elles ont toutes, toutes, aux moments importants, fait le jeu de la bourgeoisie ou bien ont intégrées la bourgeoisie avec armes et bagages...

      Et ce n’est pas seulement une question de divergences politiques, mais une question de lutte de classe et de couches sociales. Ou autrement dit, on peut même en faire des kilomètres encore plus à gauche (en italie on a vu des partis faire de terribles leçons de marxisme et restés comme des patelles accrochées au prodisme même quand Refondation rompit), si il existe une couche dirigeante nomenclaturiste , aux moments importants elle fera toujours obstacle au peuple (car elle est sure du disparaitre en cas d’autogestion par contre elle a une petite chance de survie en restant dans le cadre du statu-quo sous le capitalisme).

      On peut en faire des kilomètres sur le socialisme du XXIeme siècle et sur l’écologie, de la lutte contre la social-démocratie et le stalinisme, contre les modèles hierarchistes mais il est un fait que si on crée des délimitations politiques construites sur la préservation d’un appareil de professionnels ayant des interets matériels collectifs à défendre + un certain nombre ayant nostalgie de ces postes là, on annule toute portée d’un discours révolutionnaire.
      Et surtout on ré-alimente la machine à sacrifier des militants.

      Fondamentalement c’est ce qui interroge dans la logique du FdG.
      Je ne parle pas là de détails qui énervent, des manipulations, des grosses menteries de certains qui pourrissent les relations entre militants, qui cherchent à pousser à la gorge les uns contre les autres.

      En + il existe un autre problème non négligeable. C’est que le FdG ne réunit pas non plus la majorité des révolutionnaires mais une minorité ? Pire encore, il n’est pas non plus le front populaire qu’il se prétend et apparait + comme une tentative de division qu’autre chose. Il ne réunit pas des secteurs de masse qui pourraient faire penser qu’une alliance soit possible pour essayer d’influencer les dites masses.

      Il n’est pas un cadre unitaire .

      Il apparait comme contre-feu aux nécessités des batailles de l’heure, car, malgré les salutations d’usage faites aux mouvements sociaux, les dirigeants du dit front se tordent dans tous les sens pour qu’il ne soit pas fait de mouvement social qui risquerait de prendre une dimension politique.

      Bref le LKP c’est super-bien du moment que c’est loin, bref on comprend les colères ouvrières mais on ne leur propose rien comme concentration, unification , pour débouler comme acteur sur la scène centrale. Ca , ce rôle, on le dévolue au FdG pour 3 postes d’élus dans un parlement sans pouvoir.

      Ce n’est pas un discours autogestionnaire, ce n’est pas un discours révolutionnaire, et par les temps qui courent , ça apparait comme un contre-feu aux préoccupations des travailleurs.

      Pourtant je suis sur que beaucoup qui viennent aux réunions du FdG cherchent des solutions politiques et sociales à la terrible catastrophe dans laquelle le capitalisme plonge nos sociétés .

      Ils applaudiront aux discours enflammés contre la capitalisme mais rentreront à la maison les mains vides .

      Mais les solutions politiques et sociales ne sont pas dans l’élection de députés européens , tu le sais, je le sais, nous le savons.

      J’entends bien, dans l’ensemble des limites que tu tresses, que tu craignes que la Gauche unitaire de Picquet ne soit pas trop tentée de casser le front au moindre faux pas, suivant tes mots, car ils sont déjà partis avec pratiquement personne du NPA (très très très loin de leurs espérances ) et ils doivent lorgner sec pour retourner à la maison....

      En plus si électoralement ce front est un échec ça serait franchement irrespirable.

      Il est terrible, au moment où se déroulent de grands affrontements sociaux que les discussions ne tournent pas autour des propositions faites au mouvement social pour qu’il se developpe, se renforce et s’unifie, mais sur de l’électoralisme.

  • Non seulement le parlement européen n’a aucun pouvoir, en tout cas pas celui de changer le caractère capitaliste de l’institution, mais les élections européennes, comme d’autres élections n’ont de l’importance que pour des petits partis qui peuvent ainsi légitimer leur existence, se faire un peu entendre, toucher de l’argent public, espérer avoir quelques élus et donc quelques moyens, financiers également.

    Et donc, que font les partis ? Des campagnes électorales ! Dans lesquelles ils disent qu’il est important de voter, car en votant pour eux on les fait exister !

    Eh bien non. IL y a de plus en plus de gens qui pensent que l’on peut faire de la politique sans parti, que c’est même là une des conditions de la politique. Que la politique et la démocratie n’ont aucun avenir dans la logique de la représentation, qu’il faut travailler à une démocratie directe, de base, sans que puisse se créer une "classe politique".

    A ceux qui veulent encore et toujours nous faire voter, une question : d’où vient la constitution, le maintient, la reproduction, la consolidation de l’oligarchie qui gouverne les pays occidentaux "démocratiques", si ce n’est grâce aux élections parlementaires (et autres) ?

    Une autre politique est possible et souhaitable.

    En Amérique du sud, de plus en plus de mouvements (y compris d’origine marxiste) se détournent des élections, parlent de "poder popular", d’une autre conception de l’organisation de la démocratie sociale, depuis la base et les communautés humaines réelles. Il se pourrait bien qu’ici cette aspiration parvienne à se frayer un passage. Ce serait là une des meilleures nouvelles qui soit.

    On n’a pas besoin de partis mais de pouvoir changer la société et de réinventer la démocratie en même temps qu’une économie non capitaliste.

  • visiblement ça ne trouble pas outre mesure nos puristes pour qui participer a cette élection << serait trahir les idéaux de gauche .>>.

    ça ne me trouble pas du tout au contraire . d’abord qu’est ce la gauche ? et sur tout quelle perspective politique propose t-elle , quel contenu mystère ? si j’oubliais la régulation du système capitaliste . extrême droite ,droite , gauche union sacrée dans la régulation du système , tant au niveau national , que européen . tout un programme ( continental , molex , caterpillar , éducation nationale , sncf, edf , etc ........... et tout ceux dont on ne parle pas . c’est les mêmes (droite , gauche ) , au niveau national et européen qui sont responsables de la casse du tissus industriel et services publics français. c’est les mêmes qui ont façonnés les structures de l’europe capitaliste . a partir de là il faut rompre avec l’illusion d’une ( ré orientation progressiste de l’ue ) prônée par Aubry , Royal , le PC noyé dans le front de gauche , le pge de Wurtz, ainsi que le révolutionnaire européen Besançenot .

    au contraire il faut sortir de l’ue , re industrialiser le pays , avec la nationalisation des banques et des secteurs clés de l’économie , engager la lutte pour la perspective du socialisme . voter c’est cautionner quel que soit l’emballage l’europe du capital . s’abstenir c’est dire non a cette europe , ainsi qu’a tous les illusionnistes pro européens . un ( puriste ) . sam 82 .

    • Bien sûr on peut s’exonérer de la réalité et tordre les faits pour les ajuster à ses rêves...

      La réalité est que ton raisonnement revient à donner le champ libre aux fachos au nom de la pureté des idées !

      Tu es dans l’incantation là pas dans le concret.

      Au sujet de la gauche : Le PS n’est plus à gauche. Je ne pensai pas qu’il soit utile de le préciser !

      Carland

    • ( bien sur on peut s’exonérer de la réalité et tordre les faits pour les ajuster a ses rêves ).

      la réalité c’est que l’europe est capitaliste , ses structures ont été façonnées a partir de l’extrême droite jusqu’à la gauche . et a partir de cette réalité vouloir faire miroiter une europe ( sociale ) relève simplement de l’escroquerie politique . et c’est toujours cette réalité qui a fait et fait toujours le lit du fascisme . je ne crois pas que les ( molex , caterpillar , peugeot , renault , ceux de edf sncf , et autres ) que l’on licencie , ou que l’on supprime des postes pour affaiblir le service public pour a terme le liquider , relève de l’incantation , faut pas renverser les rôles . quand au ps il est ce qu’il a toujours été , social démocrate , il a toujours gérer loyalement la capitalisme , et il continue ça ne peut pas être une surprise . a partir de là on peut quand même critiquer la direction du PC qui continue de privilégier l’union avec celui -ci sur des bases électoralistes , au détriment des positions de classes , y compris d’ailleurs avec le front de gauche qui est un front social démocrate , donc a terme aura vocation a se retrouver uni avec le ps , dans le cadre d’élections a venir . sam 82 .

    • Donc il faudrait voter pour des gens ont été alliés (2002, le gouvernement qui amena Le pen au 2e tour en ayant privatisé le + dans l’histoire de la France) qui sont alliés (majorités départementales, municipales, régionales) avec , qui projettent de s’allier avec (régionales) et qui sont en train de s’allier avec (Perpignan) ???

      Impossible.... Donc ce qui reste....

      Mais toutefois je m’insurge qu’on puisse traiter de gens qui jouent le jeu des fachos ceux qui s’interrogent sur la solution de l’abstention.....

      Je suis pour le vote révolutionnaire, mais je respecte totalement les arguments fondés en faveur de l’abstention.

      Je trouve injuste et en plus faux qu’on puisse porter ce type de critique, car :

       Le parlement européen n’a pratiquement pas de pouvoirs, de toute façon aucun sur l’essentiel (même pas l’initiative des lois).

       L’union européenne est un appareil construit spécifiquement pour être hors de portée de toute décision démocratique et au service de la bourgeoisie et plus spécifiquement des grands groupes internationaux. La démocratie n’y a pas prise dessus.

       L’union européenne est une machine à détruire les services publics, les protections sociales, les protections sanitaires, les protections des droits de l’homme. La démocratie n’a aucun pouvoir là dessus.

      La question donc de savoir si il est utile ou pas de participer à de telles élections ressort d’une question tactique, aucun enjeu réel de pouvoir étant en cause.

      De + d’énormes problèmes sociaux existent qui préoccupent particulierement les travailleurs et la population, donc il ne faut pas donner l’impression de , ni pire encore agir pour, faire diversion des énergies indispensables au rapport de forces entre les classes.

      Faire croire, de la plus petite des façons, qu’il y aurait là dans les Européennes, solutions aux problèmes sociaux et à la crise du capitalisme est un énorme mensonge, ce n’est pas vrai.

      Si utilité d’une campagne européenne il y a , c’est bien en profitant des temps d’antenne et de l’écoute un tout petit peu plus attentive aux questions politiques de la part du peuple pendant ce genre de période pour expliquer les mécanismes du capitalisme, l’impasse du capitalisme, le caractère profondément anti-démocratique de l’Union Européennes .

      Et ça c’est disons 30% des efforts de campagnes, car 70% doivent servir à populariser la préparation d’une grève générale et de grèves de masse avec occupations, populariser l’importance de s’organiser (non pour aller pisser dans les urnes) mais pour re-construire le mouvement ouvrier au sens large, d’une façon cohérente, démocratique, déterminée et unitaire, partout.

      Les risques fascistes existent à partir du moment où il n’y a pas de réponse de masse à la crise par la mobilisation sociale. Le pré-carré électoral ne joue pas là.

      Le jeu des fachos se fait sur cette question là. Si la colère sociale ne trouve pas d’outils pour monter en épaisseur, en massification et en centralisation, nous aurons alors une dérive vers une poussée d’extrême droite. Un frontillon dans des élections sans enjeu de pouvoir n’est pas la solution au problème. Les vaches étant bien gardées d’ailleurs, le FdG ne se sert des mouvements sociaux que comme dénonciation du capitalisme, ce qui est bien,mais sans aucune proposition agitatoire sur le terrain de la bataille sociale. Zont tord. Car c’est l’essentiel, le reste étant faribolles.

    • Je suis d’accord autant avec Sam et avec toi sur l’inutilité de cette élection, son caractère profondément antidémocratique et le fait que le parlement Européen est au service du capitalisme le plus dur. Mais on ne peux pas l’gnorer !

      La question est dans ce passage que je cite :

      La question donc de savoir si il est utile ou pas de participer à de telles élections ressort d’une question tactique, aucun enjeu réel de pouvoir étant en cause.

      Ce n’est pas faire insulte à ceux qui veulent s’abstenir que dire qu’occuper le terrain des élection est important aussi. Et je pense que c’est complémentaire avec la construction d’un rapport de force avec les capitalistes.

      C’est bien sur un enjeu tactique. Personne de sérieux ne peut croire une minute que c’est par les élections (encore moins celle la !) que l’on fera tomber le capitalisme.

      J’ai parfois l’impression en lisant certain commentaires que les questions de stratégie et de tactique "c’est pas bien". Mais enfin, on ne part pas au combat sans stratégie ni tactique !

      le pen trouve ses électeurs parmi les salariés, les précaires... Et la ça devrait nous faire réfléchir sur notre discours et sur nos pratiques. Si on est pas capable de les convaincre que c’est en étant solidaires et unis que l’on fera reculer le patronat, on a du mouron à se faire.

      Pour conclure : on utilise les élections pour freiner Sarko-lepen tout en continuant de préparer le terrain de la bataille sociale. Je trouve ça juste nécessaire.

      NB : si j’ai évité de citer des nom de parti, c’est que dans les luttes on se rend compte que les querelles de boutique passent vite au Xième rang.

      Carland