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La France déclare ouvertement son ennemitié au peuple sahraouie

Publie le dimanche 3 mai 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

L’UPM, voulu par Nicolas Sarkozy, était censé créer un partenariat entre les deux rives de la Méditerranée, le nord ayant un intérêt évident à contribuer au développement du sud.

Quelles sont les intentions du président français à vouloir s’investir dans l’Union Méditerranéenne ? Il veut gagner les parts de marchés sur le sol africain, en concurrence avec les américains et les chinois ? L’ennemitié avec l’Algérie n’est sans doute pas l’un des moyens les plus judicieux pour encourager la création et consolidation d’une organisation aussi ambitieuse que L’UPM.

Concernant la vente d’armes, le Président s’est déclaré « ouvert aux demandes algériennes, de la même façon qu’à celles des deux pays voisins, dès lors qu’elles contribuent à l’objectif de renforcer la sécurité régionale et la stabilité de ces pays, qui est pour moi une priorité. »

Les contradictions de Sarkozy sont grotesques. Un homme aussi rusé, tacticien et intuitif que lui ne doit pas ignorer que son projet est impossible sans une certaine paix et stabilité dans la région. L’UPM n’est pas faite pour assurer la stabilité et la sécurité de ses membres. En laissant faire Israël, elle viole son propre règlement intérieur. Il convient d’insister sur ce point car il est évident que le minimum que les états membres puissent faire pour éviter que ses réactions se limitent seulement à des dénonciations et à des rassemblements.

Au détriment de la réconciliation et l’entente définitive, il continue à nier les meurtres commis au titre d’une invasion (début des tirs de fusées dans le désert algérien, pétrole, gaz …), d’une démarche géo-politique voulue. Comment fermer la porte du cœur, et de la mémoire, aux milliers d’algériens, de marocains et de tous les pays Nord-Africains venus travailler en esclaves en France dans les usines de production françaises (Peugeot, Renault, Voiries, SNCF, …) ?
Les algeriens ne demandent ni flagellation ni dédommagement. Juste une reconnaissance des actes passés lors de la guerre d’Algerie. Se tourner vers le futur en niant le passé ne sert a rien. Il y a la paix des braves, il suffit d’une parole pour renouer le dialogue.

La repentance sert à reconnaitre qu’on a eu tort à un moment donné, ça sert à dire « pardon » tout simplement, à reconnaitre que l’autre a été une victime à un moment ou à un autre. Ça sert à pardonner, à se faire pardonner… Ça sert à la paix ! Il est évident qu’on ne peut être qu’hermétique à tout ceci quand on a un esprit aussi pervers que celui du président de la République Française. Au lieu de s’approcher, il fait tout pour s’éloigner de ce puissant pays du Maghreb, sans lequel il n’y aura aucun projet susceptible de voir la lumière.

Le gouvernement français, dans sa guerre secrète contre l’Algérie va encore plus loin en adoptant une claire politique d’ingérence dans une affaire qui ne regarde, ni de près ni de loin, la France : Le conflit du Sahara Occidental qui dure, maintenant, depuis plus de 34 ans, avec une population qui souffre de plus en plus à cause des violations des droits de l’homme commis par les forces de répression marocaines.

Dans les derniers débats au Conseil de Sécurité, le 30 avril 2009, l’ambassadeur français a empêché l’insertion dans la résolution 1871 sur le Sahara Occidental, de l’élargissement des comptétences de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Réferendum au Sahara Occidental) pour qu’elle puisse surveiller le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés de la République Sahraouie et les camps de réfugiés au sud-ouest de l’Algérie.

Je ne pense pas que les intérêts économiques de la France au Maroc soient d’une telle ampleur qu’ils poussent le gouvernement français à agir de la sorte. Déclarer la guerre à ce petit peuple du Sahara Occidental, c’est déclarer la guerre à l’Algérie et à ses principes contre l’ingérence étrangère dans la région et contre le principe sacré de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme.

Personne ne demande à la France de couper les liens avec le Maroc. Juste un minimum de moralité envers un petit peuple dont le seul crime est de vouloir fonder son pays sur sa terre et profiter de ses richesses naturelles loin de tous ces vautours qui rôdent autour d’elles.

Dans le passé, et plus précisément en 1977, le gouvernement de Giscard d’Estaing a envoyé ses avions "Jaguar" pour écraser les colonnes de combattants sahraouis qui rentraient après les attaques contre les garnisons maurtianiennes. Aujourd’hui, Sarkozy bloque toute résolution en faveur de l’indépendance sahraouie. Croit-il qu’avec cela, le Maroc réussira à engloutir ce peuple ? L’expérience coloniale française en Afrique et ailleurs a démontré qu’il n’y aucune force capable d’arrêter un peuple décidé à se battre pour ses droits. Le peuple sahraoui n’est pas une exception. Au contraire, il a fait preuve, dans le passé, d’un courage sans égal et ses péripéties sur le champ de bataille sont restés comme un exemple de bravoure, détermination et courage pour tous les peuples opprimés du monde.
Même si la France continue à se mêler, avec tout son poids, pour soutenir le Maroc, ils n’auront pas le Sahara Occidental. Son véto au Conseil de Sécurité ne pourra jamais arrêter la volonté et la détermination des sahraouis pour arracher leurs droits par tous les moyens à leur disponibilité, y compris, le retour aux armes.

La résolution 1871 du Conseil de Sécurité est décisive parce qu’elle réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination comme objetif principal de toute future négociation. Ce qui veut dire que le projet franco-marocain d’autonomie n’aura jamais lieu au Sahara Occidental. Alors, la France, recourrera-t-elle à la force pour plaire les autorités marocaines. A ce stade de la politique extérieure française, tout est possible.

http://diasporasaharaui.blogspot.com

Messages

  • En soutenant le Maroc dans le conflit du Sahara Occidental, la France veut se venger de l’Algérie et du peuple algérien qu’elle a combattu, car l’indépendance arrachée après plusieurs années de sacrifice lui est restée en travers de la gorge. Rien d’étonant à cet appui donc. Toute colonisation doit etre combattue par les armes et les Sahraouis ne verront la liberté qu’après de durs sacrifices en reprenant la lutte armée contre le nouveau colonisateur et ce n’est que par les armes qu’il sera entendu.

    • L’évolution du dossier du Sahara n’est pas favorable au Maroc. Notre opinion publique sent confusément que notre cause est sur une pente glissante. Elle pressent aussi qu’un dénouement défavorable à ce conflit augurera d’une période d’instabilité probablement cataclysmique pour l’avenir du pays. La monarchie aura beaucoup de mal à survivre à un tel échec, et le pays en paiera un prix élevé. » C’est ainsi que, dans une lettre ouverte au roi du Maroc Mohammed VI publiée en août 2005, le journaliste marocain Aboubakr Jamaï, directeur du Journal hebdomadaire,soulignait la gravité de la situation au Sahara occidental, où les événements ne cessent de s’accélérer.

      Depuis mai 2005, les manifestations sécessionnistes se sont succédé à El-Ayoun et à Smara, les deux grandes villes sahariennes : leur violente répression a rendu la situation explosive, notamment à la fin octobre (voir « Peur et silence à El-Ayoun »). Par ailleurs, en août, exprimant l’intérêt nouveau de Washington pour la résolution de la crise, les efforts diplomatiques américains ont permis la libération des quatre cent quatre derniers prisonniers marocains détenus par le Front Polisario. Enfin, en septembre, après les démissions successives de M. James Baker et de M. Alvaro de Soto, M. Peter Van Walsum a été nommé envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies
      Ces trois événements représentent un tournant dans l’histoire du conflit : chacun des protagonistes continue de camper sur des positions inconciliables, et l’Organisation des Nations unies (ONU) mesure combien il sera difficile de trouver une issue à ce litige vieux de trente ans. En outre, les manifestations d’El-Ayoun et de Smara montrent que, par-delà le phosphate, les richesses halieutiques et les enjeux politiques pour les régimes marocain et algérien, la gestion du conflit au Sahara occidental dépasse, par la force des choses, les cercles restreints de décideurs enfermés dans des schémas désuets.

      Depuis 1975, au nom de ses « droits historiques », le Maroc revendique l’annexion du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole. Il occupe le territoire sur lequel, dès 1979, la Mauritanie a abandonné ses prétentions. De son côté, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, estime que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes légitime l’accession à l’indépendance de l’ancien territoire espagnol. Dans un premier temps, le conflit profite à chacun des pays limitrophes du Sahara, qui cherchent à consolider leur nouvelle autorité d’Etats souverains. Progressivement, il va cependant empêcher toute coopération bilatérale et bloquer la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

      Mais le trône marocain voit aussi dans cette guerre un formidable moyen de réaliser l’union sacrée autour de lui, désarmant ainsi les critiques de partis de gauche, éloignant vers le sud une armée remuante et renforçant sa légitimité, entamée par les crises sociales et politiques des années 1970 (1). Pour l’Algérie, qui n’a pas de revendications officielles sur la zone, le Sahara occidental a toujours représenté un enjeu de politique intérieure. Au moins jusqu’à la disparition du président Houari Boumediène, en 1978, Alger entendait limiter les alliances occidentales du voisin marocain (2). Et les généraux cherchaient à consolider leur pouvoir par une surenchère nationaliste.

      Durant la seconde moitié des années 1970, le Maroc refuse de négocier « ne serait-ce qu’un pouce »du Sahara, dont il proclame la « marocanité » au nom de son « intégrité territoriale ». Cependant, le Front Polisario inflige de sérieux revers aux Forces armées royales (FAR), dans une guérilla qui le favorise tant sa connaissance du terrain est supérieure. En 1981, le roi Hassan II accepte alors le principe d’un référendum d’autodétermination, tout en cherchant à faire évoluer les rapports de forces. Par la construction de murs de défense protégeant les zones habitées des incursions du Front Polisario, l’armée marocaine réussit à mettre fin à la guérilla, et transforme le conflit, à son avantage, en guerre d’usure.

    • Tout d’abord sur la politique française en Afrique c’est purement économique et ensuite stratégique, mais sur la question du Maroc et Algérie c’est le partage économique et stratégique les ressources du Sahara occidental en matière de gisement gaz ou pétrole ou phosphate donne certaine convoitise et de l’aide de certain pays comme les grandes puissances ensuite l’Algérie qui veut absolument aider le peuple du Sahara pour une liberté
      Il ne faut pas cacher la face chaque pays a des intérêts et le problème dur, l’Algérie veut avoir accès vers la mer atlantique et avoir deux sortie stratégique plus le transfert de minerai par le train le sud Algérien vers l’Atlantique moins de kilomètre et même exploiter le gisements naturel sur place et devenir la puissance du Maghreb, vient le Maroc pour qui le Sahara et de pouvoir exploiter les richesses naturel mais simplement que le Maroc le Sahara occidental lui appartient dans l’histoire et le Maroc dit la vérité sur la question du territoire par contre l’Algérie ne le reconnaît pas et le problème est la

      & La solution finale est que L’ONU reconnaît le Sahara occidental marocain
      & Mettre le Maroc et Algérie sur une table direct pour négocier franchement économique et stratégique
      & Et pouvoir relancer UMA les gens doivent vivre et travailler la politique doit suivre

    • Bonjour,
      ce qui suit en dit long sur ce dont a peur les tenants du pouvoir algerien profitant des accords pétroliers secrets.... Voici ce qu’on peut lire dans GEOGRAPHIE DE O. RECLUS PUBLIE En 1872.. Page 388 ... après le Fezzan dependant de Tripoli, après les admirables jardins de palmies de la province de constantine, agrandis tous les jours par les sondes des forreurs Francais, après les Tafilalet qui qui releve du Maroc, l’Oasis la plus importante par son étendue, sa richesse, sa situations est le TOUAT, sporades de massifs de dattiers à mi chemin de Alger et de Tambouctou, (1100 à 1200 kms de l’une et de l’autre). Nominalement soumis au Maroc, le Touat craint la France et par sa position, il doit faire avant longtemps partie du SAHARA ALGERIEN, dans sa confédérations de Ksours Arabo berberes .......
      Ainsi vous pouvez voir que la France a bien mené sa politique d accaparement, et a ensuite laissé le teritoire entre les mains de sbires pour aller lutter contre le communisme montant dans la metropole.
      L’Algerie d aujourd huit pense que elle viendra à bout de Maroc comme l ont fait les puissances coloniales coalisées dans les differentes conférences dont l accord de ISLY concluant l invasion du Maroc à partir de l’Algerie et préparant l acte d ’Algeciras.
      Comment pourrions nous passer le moindre accord avec une Algerie qui a des tenants sans foie ni lois. pour ne pas dire mieux.
      Le Maroc n a qu a se resigner à vivre son particularisme insulaire et se passer d’une relation avec l algerie qui ne peut rien lui apporter de bon.
      Le mieux dans tout ca serait de proposer à UA le partage du Sahara entre les différents pays limitrophes ainsi les pays du sud du Sahara centrale beneficieraient des revenus du petrole et du gaz qui devraient leur revenir.
      C est ainsi que cela se passe pour les mers et les oceans ce désert devrait etre traité de meme. la France ancienne puissance occupant tout son pourtour l’a geré dans une administration dont elle avait pour comodité le siege à Alger, mais de fait il devrait profiter aux autres pays ayant des populations Touaregs.