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Bové : " Européennes : Sarkozy a tendu "un sacré piège" "

Publie le mardi 12 mai 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

Sur cep oint ,c’est juste : faire des élections au Parlement UE un vote sanction anti sarkozy c’est vraiment l’idée la plus débile que la gauche ait jamais eue dernièrement (et pourtant elle en a un paquet, d’idées débiles )
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"José Bové, tête de liste d’Europe-Ecologie dans le Sud-Ouest pour les européennes du 7 juin, a estimé dimanche que Nicolas Sarkozy avait tendu "un sacré piège" à l’opposition pour ce scrutin, en ramenant "tout sur sa personne" au détriment du débat sur l’Europe.

"C’est un sacré piège qu’a tendu le président de la République Nicolas Sarkozy et tout le monde est tombé dans le panneau. Le PS est tombé dans le panneau en prônant un vote sanction, (François) Bayrou est tombé dedans à pieds joints", a lancé l’altermondialiste sur Canal+.

"Faire croire qu’il y a un vote sanction à travers les européennes", c’est une façon de "détourner les électeurs" de l’Europe, a-t-il dit, ajoutant que les militants d’Europe-Ecologie étaient "à peu près les seuls à parler d’Europe".

"Sarkozy a joué un super coup : il ramène tout sur sa personne et les gens se situent par rapport à lui", a-t-il déclaré. "C’est un peu comme les moustiques quand ils voient la lumière, tous vont sur la lumière", a-t-il jugé, persuadé que "les gens en ont un petit peu ras-le-bol".

Quant à Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Olivier Besancenot (NPA), M. Bové estime "qu’ils sont en train de vouloir refaire la campagne de 2005" lors du référendum contre le Traité constitutionnel européen (TCE).

"Le problème aujourd’hui, c’est qu’il faut faire autre chose", a estimé M. Bové, qui avait voté non au TCE et qui fait aujourd’hui campagne avec Daniel Cohn-Bendit, qui avait voté oui.

Pour M. Bové, "il faut construire aujourd’hui une autre façon de voir l’économie", "la reconvertir" et avoir "de nouvelles institutions pour que l’Europe soit le meilleur endroit pour mettre en place cette alternative".

http://www.la-croix.com/afp.static/pages/090510124103.xz236444.htm

Messages

  • Pour M. Bové, "il faut construire aujourd’hui une autre façon de voir l’économie", "la reconvertir" et avoir "de nouvelles institutions pour que l’Europe soit le meilleur endroit pour mettre en place cette alternative".

    Ah ! Et il fait comment lui, sachant que le parlement européen compte pratiquement pour du beurre dans les décisions de l’UE ?

    • Bonne question

    • "Il faut construire une autre façon de voir l’économie" dixit Bové.

      Ah bon ? L’enjeu consisterait donc juste en "une autre façon de voir l’économie." ?

      Il me semble qu’il y a encore quelques temps, Bové prônait, agissait et faisait une autre agriculture, non ?

      Qu’aurait-il dit d’une proposition qui se serait limité à "construire une autre façon de voir l’agriculture" ?

      Pas que du bien, effectivement ! Il aurait sans doute jugé cela très mollasson et pour tout dire comme un argument de bureaucrate pas vraiment décidé à changer les choses.

      J’ai la désagréable impression que Bové a déjà endossé l’habit du député européen proche de la bourgeoisie, s’accommodant parfaitement des institutions européennes et avant tout soucieux de son intérêt personnel.

      Et que l’on ne vienne pas me dire que je fais un faux procès à Bové, que José quand même..., n’est pas si éloigné de nous..., que je n’ai pas de preuves..., qu’il faut vérifier..., etc...

      Quand le discours change à ce point dans la forme et dans le fond, c’est révélateur d’un état d’esprit, d’un changement de cap et de valeurs essentielles.

      Il faut bien manger ! Diront certains. Ben oui, José est parti à la soupe !

      Jak

  • Sur sa réflexion sur Sarkozy et la fixette que la gauche de gauche fait sur lui, je suis pour une fois d’accord à 100 % avec Bové ( ça fait longtemps que ça m’était pas arrivé) - à mon avis, ça va faire mal ... C’était vraiment "LA" mauvaise idée...

    Mais bon, sur le reste, ...et ben....hélas... il y a "le reste", et tout le talent de contorsionniste de Bové ne nous fera pas avaler qu’il occupe des places aux côtés de cohn bendit ...

    • la fixette que la gauche de gauche fait sur lui

      Salut LL,

      En ce moment je colle presque tous les jours 2 affiches NPA :
      – l’une réclame 300 euros d’augmentation pour tous, salariés, retraités, chômeurs.
      – l’autre demande l’interdiction des licenciements.

      Je diff aussi régulièrement des tracts NPA qui, en gros, poussent à la convergence et à la radicalisation des luttes, poussent à s’inspirer de la Guadeloupe.

      Et lorsque je vais écouter un meeting de campagne avec Jennar, tête de liste NPA dans le sud-est, j’entends dire que l’UE est un outil qui est co-responsable de la crise par son rôle dans la (les) dérèglementation(s), qui fonctionne de façon totalement anti-démocratique etc.

      Bref, Sarkozy n’est qu’une pièce du puzzle, un exécutant de Parisot. C’est le capitalisme, que nous appelons à sanctionner à travers le vote pour les listes NPA (et pas seulement l’ultra-libéralisme, comme disent certains autres...).

      Chico

  • Certes, on peut penser que ces gens "éligibles" ont une passion qui leur fait porter l’âme sur le devant de la scène de sorte qu’ils se proposent à nous à la fois comme des esclaves de nos désirs qu’ils veulent voir accomplir car ils les trouvent légitimes, à la fois pour cela même qu’ils désirent que leur propre désir du monde se voit réalisé dans l’effectivité éthérée leur rhétorique à travers nos désirs et à la fois comme rétenteurs des résultats, à eux seuls redevables, de ce "sacrifice" de leur vie.

    Nous voyons, dans l’organisation même du Parlement européen, l’absolue insignifiance de ces gens qui demandent nos suffrages, organisation sur laquelle ils n’ont aucun moyen de porter une modification, aussi insignifiante soit-elle, sur leur propre ÉTAT : que pouvons-nous attendre du notre pour lequel nous les déléguons ?

    Nous ne payons que des hommes ou des femmes de paille par le fait de l’IMPÔT sur lequel nous n’avons AUCUNE emprise qui soit et duquel, à la FIN, à l’escarcelle de leur portefeuille, ils profitent !