manif le 14, à 11H3O Montparnasse : réponse au discours de sarko

Un rapport sur la réforme des CHU, épine dorsale de notre système hospitalier, dont on prend connaissance le
week-end du 8 mai par des fuites dans la presse et un discours du Président de la République fait d’incantations
péremptoires, ce n’est pas sérieux !

Le projet décrit par le Président est une véritable usine à gaz. Les principaux problèmes statutaires, d’indépendance
financière par rapport à l’industrie pharmaceutique, la complémentarité avec les hôpitaux généraux... rien n’a été
évoqué.

Le Président s’enferme dans la logique de l’hôpital entreprise mis en place par sa famille politique dès 2002.

Aujourd’hui, le coeur sur la main, sa Ministre de la santé jure que l’hôpital n’a pas vocation à être une entreprise
rentable, alors que les rapports qu’elle a commandés il y a quelques mois et qui ont servi de support à son projet de
loi disaient le contraire. Ils sont prêts à dire blanc le jour et noir le lendemain en fonction de l’actualité sociale ! Ils
se moquent de nous.

Alors que la reforme est contestée par quasiment toutes les organisations syndicales, il n’apparaît pas raisonnable
d’envisager des amendements pour y inclure in extremis les CHU !
Alors que la contestation grandit, le gouvernement ne prend toujours pas la mesure des difficultés au quotidien qui
se traduisent par des plans de suppressions massifs d’emplois dans les hôpitaux, tout particulièrement dans les
CHU.

Nos hôpitaux et notre système de santé ont besoins des réformes, celles qui sont proposées ne correspondent ni aux
enjeux ni aux attentes de ceux qui devront les mettre en oeuvre.
La seule solution aujourd’hui est d’arrêter la discussion du projet de loi HPST au Sénat et d’organiser un véritable
débat démocratique permettant d’élaborer des réponses qui doivent reposer sur deux valeurs essentielles : le service
public et un financement solidaire.

Plus que jamais la mobilisation du 14 mai parait essentielle dans les hôpitaux et nous appelons à la mobilisation de
tous nos collègues urgentistes ou non.