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Jean-Luc Mélenchon : « Maastricht est un compromis de gauche »

Publie le samedi 16 mai 2009 par Open-Publishing
16 commentaires

Nous reproduisons ci-dessous l’intervention de Jean-Luc Mélenchon, sénateur PS de l’Essonne, le 9 juin 1992, dans la discussion au Sénat sur
le projet de loi constitutionnelle préalable à l’adoption du traité de Maastricht. Le texte est copié du Journal officiel. Les passages soulignés le sont par nous.

 

Rappelons le contexte dans lequel le débat a lieu. Quelques jours auparavant, le NON à Maastricht vient de l’emporter au référendum au
Danemark. En France, Mitterrand annonce juste la tenue d’un référendum. Les sondages prédisent une victoire massive du oui.

 

L’intervention de Mélenchon a suscité l’indignation des sénateurs communistes. On les comprend. Loin de toute critique de l’Europe capitaliste
ou « libérale », il défend en « homme de gauche », le « compromis de gauche » que représente selon lui Maastricht.

Son adhésion à l’intégration européenne est totale. Il célèbre la monnaie unique. Dans la foulée, il se livre à un véritable hymne à l’Europe,
au « patriotisme européen », aux « éléments de puissance » que l’UE donne avec Maastricht. C’est du pur nationalisme européen, sinon  une invitation au développement d’un impérialisme européen.

 

Mélenchon a-t-il changé ?

En 1992, il manifeste un mépris outrancier pour le choix démocratique du peuple danois qu’il caricature. En 2008, il prétend qu’il faut
respecter le Non irlandais à Lisbonne.

En 2005, il se prononce pour le Non au projet de constitution européenne, comme d’autres chantres de Maastricht tels Fabius. Il faut dire que
depuis 1992, l’opinion publique rejette de plus en plus massivement la « construction » européenne.

Mais au-delà des postures politiciennes, ne doit-on pas constater une permanence dans l’engagement ultra pro-européen de Mélenchon, teinté
maintenant de la couleur de « l’Europe sociale » ?

 

En tout cas, le choix du « Front de gauche » et la place accordée dans celui-ci par la direction du PCF à Jean-Luc Mélenchon n’en
finit pas de poser question. Sur la forme comme sur le fond ; sur la campagne d’ici le 7 juin comme sur les projets de recomposition politique qui pourraient suivre.

 

La rédaction de vivelepcf

 

 

Sénat, séance du 9 juin 1992

 

Examen du projet de loi constitutionnelle préalable à l’adoption du Traité de Maastricht.

 

Extrait du Journal officiel.

 

 

M. le Président. La parole est à M.
Mélenchon. (applaudissements sur les travées socialistes).

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Monsieur le
président, monsieur le ministre d’Etat, monsieur le garde des sceaux, mes chers collègues, le vote du Danemark a pesé assez lourd sur le déroulement de nos débats pour que certains de nos
collègues aient, à un moment, jugé opportun de faire un tableau justifié et apprécié des vertus de ce « grand petit peuple ».

Tableau justifié et apprécié, certes, mais incomplet : que de leçons seraient encore à tirées des vertus des Danois, clamées ici et portées
si haut ? Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

J’ai pensé, mes chers collègues, que vous apprécierez que l’on complétât ce tableau en rappelant qu’il y aurait peut-être quelque chose à
apprendre des Danois en examinant le régime qu’ils appliquent aux étrangers aux élections locales ! (applaudissements sur les travées
socialistes.)

 

M. Guy Allouche. Très bien !

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Sans cette
précision, que vaut ce portrait ? Rien, comme bien des prétextes qui ont été avancés dans la discussion.

Le vote des étrangers aux élections locales, qui a occupé tant de place dans la presse, a pris parfois un tour dur, injuste, blessant, lorsque,
le prétexte se révélant trop inconsistant, il a fallu ajouter derrière le Belge ou l’Italien, qui ne faisaient peur à personne, l’ombre de l’Africain et du Maghrébin, qui paraît-il, sont ce qu’il
y a de pire. Or, pour la majorité d’entre nous, Africains et Maghrébins sont des amis et nous espérons bien voir un jour le suffrage universel étendu à tous.

Certains ont prétendu que nous serions incapables de répliquer à l’argument selon lequel toute la procédure engagée devant notre assemblée
résulterait d’un contresens, le traité étant devenu inapplicable et caduc.

L’essentiel a déjà été dit à ce sujet. Mais quoi ? après tant de gargarismes sur la grandeur de
la France, sur son rôle dans le monde, on trouverait bon, un des partenaires venant à faire défaut, de renoncer à tout, en particulier à la volonté que nous portons en nous de faire
l’Europe ?

 

N’ayons pas honte de ce traité. Déjà, il va au-delà de la situation actuelle, il constitue une
avancée.

 

En tant qu’homme de gauche, je souhaiterais me tourner un instant vers certains de nos amis (l’orateur se tourne vers les travées communistes) pour leur faire entendre que Maastricht est un compromis de gauche : pour la première fois, dans un
traité de cette nature, des mesures d’encadrement du marché sont prévues ; pour la première fois, citoyenneté et nationalité sont dissociées ; pour la première fois, les syndicats vont
être associés aux processus décisionnels. (protestations sur les travées communistes. – Applaudissements sur les travées socialistes.)

 

Mme Marie-Claude Beaudeau. Les chômeurs
vont disparaître ?

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Si l’on veut
dresser un tableau complet, tout cela doit être dit.

 

Politique politicienne, paraît-il. Nous gouvernerions ce pays l’œil rivé sur le rétroviseur, nous demandant ce que les uns ou les autres vont
penser de ce que nous avons conclu. Vous plaisantez ! Aucune cause franco-française, à plus forte raison aucune cause de lutte politicienne ne
parvient au niveau auquel se situent les enjeux de Maastricht.
S’il en résulte un peu de désordre parmi vous, nous ferons avec !

 

Mme Hélène Luc. Pour le désordre, vous
pouvez parler, parce que chez vous…

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Le fil noir de
l’intégration serait, a-t-on dit, un projet sans flamme ; on vérifie une fois de plus que la flamme ne s’allume pas aux mêmes objets pour tous !

Mais l’intégration représente un plus pour nous ; la construction de la nation européenne est un
idéal qui nourrit notre passion. Nous sommes fiers, nous sommes heureux de participer à cette construction.

Nous sommes fiers de savoir qu’il va en résulter des éléments de puissance, qu’un magistère nouveau va
être proposé à la France, à ma génération, dans le monde futur, qui est monde en sursis, injuste, violent, dominé pour l’instant pas une seul puissance.

Demain, avec la monnaie unique, cette monnaie unique de premier vendeur, premier acheteur, premier
producteur, représentant la première masse monétaire du monde, l’Europe sera aussi porteuse d civilisation, de culture, de réseaux de solidarité, come aujourd’hui le dollar porte la violence dans
les rapports simples et brutaux qu’entretiennent les Etats-Unis d’Amérique avec le reste du monde.

 

M. Emmanuel Hamel. Et la violence du 6
juin 1944 !

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Il ya ici assez
d’Européens de longue main pour regretter la décision des Danois sans se laisser pour autant détourner des objectifs qu’ils poursuivent et poursuivront sans relâche.

Il y va, je le répète, d’un enjeu de civilisation. L’alternative au monde violent et injuste, où la chute du mur de Berlin reçoit en écho les
émeutes de Los Angeles, c’est l’avènement de la nation européenne porteuse de paix, de civilisation et de solidarité.

 

M. Félix Leyzour. Cela commence
bien !

 

M. Jean-Luc Mélenchon. Et nous ne serons
jamais autant Français qu’en y jetant toutes nos forces.

On a invoqué ici, de nombreuses fois, la tradition républicaine de la France pour argumenter contre le progrès de la citoyenneté européenne que
constitue le droit de vote accordé aux étrangers communautaires. C’est à mes yeux commettre un contresens et faire preuve d’un archaïsme totalement contraire à la philosophie politique qui a
présidé à la fondation de la République dans notre pays et qui garantit la continuité du principe républicain et sa formidable prégnance.

 

On a dessiné devant nous une identité de la France quasi métaphysique, dans laquelle la souveraineté nationale est confondue avec ses
instruments, dont la pérennité tracerait la frontière entre la vie et la mort de la nation. Contresens !

 

La nation est un mot nouveau qui est né pendant la Révolution française, par opposition au morcellement féodal des peuples de France sous la
monarchie.

 

La nation est le lieu de la citoyenneté ; elle n’est ni éthique, ni religieuse, ni linguistique. La citoyenneté est dans l’exercice
collectif du pouvoir. Là où est le pouvoir réel, là doit s’exercer la citoyenneté. Là où est la citoyenneté, là est la nation.

 

Tout se tient dans la tradition française entre la démocratie et la nation. Si le pouvoir réel de maîtriser notre destin ne peut prendre toute
sa réalité économique et sociale qu’à l’échelle de l’Europe, alors, les vrais démocrates ne peuvent que vouloir l’avènement de la nation européenne et, avec elle, de la citoyenneté
européenne.

 

Mes chers collègues, quand on aime la France – et on peut l’aimer de bien des façons – on sait qu’on ne peut la faire dans un seul pays.

 

La véritable polarisation du débat politique est là, elle traverse l’histoire de nos deux siècles de République. D’un côté, le conservatisme –
ce n’est pas honteux – qui s’oppose à chaque étape au processus qui voit la citoyenneté étendre son rôle. De l’autre, le camp du progrès, qui saisit toutes les occasions de confier le pouvoir
réel au plus grand nombre et qui, pour cela, parie toujours sur la dimension universelle de la personne, renvoie les différences les plus essentielles – la fois, la langue, l’attachement aux
identités locales dans le domaine privé – pour ne reconnaître comme sujet de l’histoire que le citoyen défini par les droits mutuels universels.

 

Ces principes, nous les portons avec fierté. A l’heur où nous travaillons à une cause aussi fondamentalement française, il ne peut être question
de délibérer sous la pression des mots, des fantasmes et même des leçons de patriotisme.

 

Si j’adhère aux avancées du Traité de Maastricht en matière de citoyenneté européenne, bien qu’elles
soient insuffisantes à nos yeux, vous devez le savoir, c’est parce que le plus grand nombre d’entre nous y voient un pas vers ce qui compte, vers ce que nous voulons et portons sans nous
cacher : la volonté de voir naître la nation européenne et, avec elle, le patriotisme nouveau qu’elle appelle.
(applaudissements sur les travées socialistes).

http://vivelepcf.over-blog.fr/article-31358665.html

Messages

  • C’est pire que ce que je pensais !

    Maastrikkkkk (comme disait De Villiers) "compromis de gauche soutenu par un homme de gauche" ??????

    La "nation européenne" ? L’impérialisme européen... C’est ça son projet "révolutionnaire" pour le monde, pour les travailleurs d’Europe ????

    Lui qui fut un vibrant soutien à la création de la CES, à la destruction de la FSM...

    CA SUFFIT LES TARTUFFES !

    NE VOTONS PAS POUR MELENCHON ! NE SOUTENONS PAS CE TYPE NI SON PARTI DE GAUCHE. NE FAISONS PAS L’ERREUR COMMISE AVEC MITTERRAND ET LE PS.

  • Melenchon n’était pas communiste en 1992............il ne le sera jamais..........
    mais avons-nous oubliés que le PCF à l’époque, lors de la grande manif, disait qu’il fallait ""dépasser" l’europe.............je ne sais toujours pas ce que cela voulait dire............il fallait à l’époque s’opposer fermement au traité, et ce n’est pas le NON sans explication qui y suffisait...la preuve aujourd’hui !!

    aujourd’hui Mélenchon ayant pris le PCF dans ses filets... doit le savoir !!

  • Continuons comme ça et en 2012 et 2017 et bien longtemps après, on en sera encore au même point !
    Je n’ai pas de sympathie particulière pour Mélenchon et je ne suis pas adhérent de son parti mais je sais au moins deux choses :

    1. Personne n’est parfait et nous avons besoin de toute la gauche de gauche !
    2. Si l’on peut reprocher à quelqu’un ses positions de 1992 en 2009, alors les communistes de 2009 sont attaquables aussi sur toute leur antériorité et on n’a pas fini.

    En période de guerre sociale il serait peut-être intelligent d’unir nos forces plutôt que de les gaspiller.
    Les révolutionnaires de 1789 étaient profondément différents. Ils ont fait la révolution ensemble et ils ont réglé leurs comptes ensuite.

    • Ah ! J’ai dû louper quelque chose !

      Mélenchon est révolutionnaire maintenant ?

      M’enfin, où va t-il finir ? Quand même pas à l’ultra-gauche ? !

      Décidément, opportunisme quand tu nous tiens !

      Jak

    • les révolutionnaires de 1789 ont bien réglés leurs comptes après, mais cet "après" avait un goût de sang !!

      s’allier pour s’allier, est-ce bien la voie à suivre ???

      nous avons dans le passé fait l’expérience des ralliements qui ont par la suite faits "monter" des "élites" et on radicalement envoyer nos espérances à la poubelle !!

      aucun parti ne représente plus les véritables intérêts de la classe ouvrière...
      et que dire de ces partis lorsqu’ils se font élire pour siéger au parlement européen qui n’a aucune véritable fonction et intérêt ??

      la commisssion européenne qui n’est pas élue décide de tout, je ne vous l’apprends pas.........c’est d’ailleurs l’exemple de la directive BOLKEINTEIN qui a mis en avant cet état de fait...............et encore.....celle-ci ayant soi-disant était "sortie", elle a été réactivée aussitôt !!
      qu’en disent nos élus de toutes tendances ?

      Conh-Bendit dans un entretien dans la tribune n’a même pas la pudeur de nous laissez croire autre chose..........
      par contre il est clair lorsqu’il s’agit de nous partler de taxes supplèmentaires au nom de l’écologie............tout en bottant en touche en ce qui concerne la fiscalité des entreprises..........nous paierons, et les entreprises continueront à délocaliser pour aller exploiter des salariés qui paieront encore et plus pour pprotéger les entreprises de toute fiscalité européenne !!

    • Je n’ai pas dit que Mélenchon était révolutionnaire, ça se saurait !
      Les révolutionnaires déclarés ne sont d’ailleurs pas si nombreux et la date de la révolution n’est pas encore fixée :) .
      Je veux seulement dire qu’analyser les positions est évidemment nécessaire mais que la recherche des points communs est peut-être préférable dans la situation actuelle sauf à s’y complaire et à faire le jeu des exploiteurs.

    • D’accord avec toi pour dire que cette élection n’a pas d’intérêt et que voter pour des parlementaires sans pouvoir alors qu’on a voté non en 2005 et qu’on s’est assis sur notre vote, ca me semble aussi absurde que de tendre la joue gauche après une baffe sur la droite.
      Quant au fait de chercher à développer une stratégie d’union, on peut aussi construire une organisation idéale et majoritaire avec contrôle du pouvoir et si on y arrive avant ma mort, je suis partant.
      On peut aussi construire un rapport de force à gauche, compte tenu de la perspective qu’offre la déliquescence du PS. Bien sur, le compromis n’est jamais satisfaisant !

    • Ouais bon,

      la question est :

      Le courant de Melenchon a-t-il changé ?

      Est-il sur une trajectoire de réelle rupture avec la collaboration de classe ? (Maastricht).

      Quels sont les éléments en notre possession sur une changement dans les actes ?

      Quelle est l’attitude au concret dans les majorités de gauche auxquelles le PdG participe ?

      Et là, loin des effets de manche en tribune, et loin de l’éventuel fumet dévastateur d’une possibilité de gouvernement de gauche pour une politique de droite, les choses ne sont pas très fameuses.

      Il faut continuer de botter les fesses de cette gauche là pour la faire mieux marcher au service des travailleurs car pour l’instant elle continue de marquer des buts contre notre camp.

  • Tête de liste du NPA, Raoul Marc Jennar s’était prononcé pour Maastrich.
    Juste our info !

  • Etre "révolutionnaire", c’est s’attacher à des faits ... et pas à des croyances, fussent-elles prémonitoires !

    Jean-Luc Mélenchon comme beaucoup d’autres, dont moi, a pensé que le Traité de Maastricht pouvait déboucher sur une Europe plus sociale ... promise par Jacques Delors et Cie ; c’est aussi sur ce compromis que la Gauche a gagné en 1997 et formé le gouvernement Jospin ... avec la participation de ministres communistes.

    Je veux bien qu’en permanence on répète à l’envie que c’était écrit dans le texte (ce qui n’est pas vrai), alors pourquoi avoir défendu lors de la campagne du NON au TCE, l’idée que Jospin et les autres responsables sociaux-démocrates européens (11 sur 15), auraient pu imposer l’Europe sociale ?
    C’est justement sur les faits réels produits par Maastrisht et les évolutions néolibérales des Traités de Nice et de Lisbonne, que nous devons impérativement changer d’Europe !
    Le problème de la Gauche de Gauche, c’est qu’il y a trop d’architectes (voir de procureurs) et pas assez de maçons ...

    Jean-Marie Robert
    (altermondialiste)

    • " être révolutionnaire s’est s’attaché à des faits"..........
      eh bien, les critères de maastricht étaient bien des faits en devenir...non ?

      le PCF à l’époque voulait "dépasser..." mais dépasser quoi ???

      puisque lorsque l’on continue à s’allier pour s’allier (ou pour ne pas disparaitre, ce qui revient au même en définitive) on reste à "l’intérieur" c’est un fait, mais dans un intérieur décoré par les autres, c’est-à-dire par ceux qui ne respectent que tout ce que vous combattez...............

      je viens de revoir certaines déclarations d’un "escroc intellectuel" nommé COHN-BENDIT, et bien le programme des verts bon nombre de propositions vont à l’encontre du traité de Lisbonne (TFUE) qu’ils soutiennent envers et contre tout.
      ce qui n’empêche pas ce monsieur de cracher sur la gauche, la vraie s’entend !!
      ce monsieur, anti-démocratique par excellence, trouve que le TCE n’aurait pas dû faire l’objet de référendum....................
      il trouve aussi "qu’il faut être sérieux avec les critères de maastricht.......etc..etc

      depuis le premier jour, j’ai combattu le traité de maastricht...et les autres........
      les différents votes, les différentes alliances des partis qui se sont présentés à nos suffrages , ont toujours maintenus ces critères et toutes les ignominieuses directives suivantes................comment les partis alliés à l’INTERIEURE de cette UE ont-ils pu ou su être efficaces.............???

      je pense encore aujourd’hui, que si le PCF à l’époque ne s’était pas contenter de dire NON et de "dépasser le capitalisme" (ce qui ne veut rien dire pour bon nombre de citoyens) nous aurions peut-être fait 52 % DE NON !!

  • Ouais, faut pas trop s’occuper du passé des leaders politique, ils peuvent changer.

    La preuve, regardez Mitterand, il avait fricoté avec le gouvernement de Vichy, ça ne l’a pas empêché de mener, 40 ans plus tard, une politique bien à gauche... Humour...

    Chico

  • Comment être d’accord avec les interventions qui nous disent ici "il a changé" ou "seuls les imbéciles ne changent pas d’avis" ou "c’était il y a 17 ans, c’est le passé"...

    Non ! Pourquoi toujours trouver des excuses ?

    Et ensuite venir pleurer quand finalement ce qui était écrit en germes revient à la surface ?

    Ceux qui ont voté les plein pouvoirs à Pétain, ils ont changé entre 1939 et 1960 par exemple ? Et bien non.

    Attention je ne compare pas Mélenchon à Pétain hein - non !

    Mais il faut le lire, ce discours là du sénateur "PS" de l’Essone sur Maastricht quand même ! Et que ne lit-on là ?

    En 92 au moins le PCF avait fait campagne contre Maastricht (moi j’ai voté CONTRE justement, Maastricht) - c’est un minimum pour être crédible aujourd’hui sur la question de l’Europe libérale, non ?

    Et le problème je vais vous dire c’est que tout ça chez Mélenchon ça n’a pas changé - il dit qu’il est contre l’Europe libérale oui mais il prétend instaurer un "Etat Européen", une "nation européenne", c’est à dire que sa proposition aujourd’hui ( lisez les documents que vous donne le Front de gauche merde c’est écrit en toutes lettres dans leur "programme" - le "peuple européen" mais d’où ça sort ça ?) c’est l’institutionnalisation de l’impérialisme européen comme seule et unique solution pour lutter contre l’impérialisme chinois ou américain...

    C’est une blague de se prétendre socialiste, allié au PC (aussi lamentable soit il aujourd’hui) et de défendre ou promouvoir un impérialisme quel qu’il soit !!!

    Et puis ce mépris affleurant sur le choix du Danemark ! Quand on est socialiste on est internationaliste et on respecte la SOUVERAINETE POPULAIRE PARTOUT OU ELLE SE TROUVE D’OU QU’ELLE VIENNE.

    On dit Jennar aussi- mais depuis quand Jennar est un politicien de la trempe d ’un Mélenchon ? Pardon pour Jennar (en fait c’est tout à son honneur) mais ne confondons pas un type élu depuis 30 ans qui a eu des ministères et qui a passé sa vie dans les partis, et un type comme Jennar - qui a certes fait AUSSI une connerie en votant Maastricht mais qui n’a rien de comparable à ce Mélenchon et qui n’entre en politique que sur le tard (même s’il est "à la bordure" de la politique depuis longtemps..

    Non franchement il faut être sérieux.

    C’est comme ceux que ça dérange de se dire "anticapitalistes" alors qu’ils prétendent antilibéraux... cherchez l’erreur.

    Pour moi le discours de Mélenchon en 92, je l’ai bien lu et relu, il est très signifiant et toujours en accord avec sa pensée profonde sur l’Europe. en cela il est resté un "vieux trotsko vieille école" - ce n’est pas aussi clair pour le NPA.

    Par principe, il faut condamner ces personnes - Mélenchon, Fabius, Buffet etc.. qui retournent leurs vestes abandonnent leurs idéaux, ou travestissent les luttes des travailleurs pour leur seul bénéfice personnel et sans aucun illusion, mais alors aucune, votez NPA pour voter "stratégique".

    Et oui, les choix du passé ont u n sens pour quiconque prend des décisions, sollicite des mandats etc. Trop facile de dire " c’était le passé"... Le problème de mélenchon c’est qu’il y a ça, il y a aussi marie pierre Vieu sur sa liste (MP Vieu !!! La colistière de Glavany, la copine de Gayssot m Privatisations..), le pb de Mélenchon c’est que dans son parti, il y a des types comme Coquerel dont le mouvement (MARS) a bien contribué à laminer l’influence communiste dans le PCF en seine saint denis (même s’il n’est pas seul responsable - on n’oubliera pas Braouezec et cie et toutes les tares congénitales du PCF himself), etc

    Bref, quand on lit le discours de 92 de Mélenchon à la lumière de ce qui se passera ensuite, à la lumière des alliances, des engagements de PARTI ( et 30 ans au PS ? C’est RIEN ça pour vous ?) et bien on a une autre vision des choses et moi Mélenchon depuis le début je ne l’aime pas et ça me rend malade que mon parti ait choisi cette alliance là précisément je crois qu’il ne pouvait pas faire PIRE.

    Donc pour la première fois de ma vie je voterai CONTRE mon parti par respect pour mes engagements communistes de toujours et je voterai donc NPA sans aucun illusion encore une fois mais pour leur botter les fesses à tous ces malfrats qui ont fait main basse sur le PCF. Un PCF sans communisme ça ne sert plus à rien.