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Europe Décroissance en campagne.

Publie le vendredi 22 mai 2009 par Open-Publishing
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Par Michel MENGNEAU

Le but de cet article n’est pas de faire de la propagande pour Europe Décroissance pour qui cela d’ailleurs n’est pas un objectif premier, mais de faire connaitre ce nouvel intervenant de la vie politique.

Europe Décroissance en campagne.

C’est sous l’étiquette « Europe Décroissance » que le Parti Pour La Décroissance (PPLD) et le Mouvement des Objecteurs de Croissance (MOC) se sont réunis pour présenter des listes dans les circonscriptions interrégionales délimitées pour la circonstance : l’élection des députés européens. On ne peut que constater dès le départ un déni de démocratie dans la mesure où une seule circonscription nationale aurait été la véritable représentation du corps électoral français.

Quoi qu’il en soit, la position d’Europe Décroissance n’est pas une attitude électoraliste dans la mesure où ne sera imprimé ni bulletin de vote ni profession de foi. Raison aussi imposée par des choix financiers que l’on veut réduits.

Donc, ceux qui souhaiteraient nous accompagner, apporter leurs soutiens, pourront télécharger les bulletins de vote et les professions de foi sur internet à l’adresse suivante :http://www.europedecroissance.eu.

Parallèlement à cela, et par ce biais, comme nous sommes les promoteurs d’une relocalisation, nous pensons installer des réseaux de réflexion pour définir un nouveau projet politique, ceci indépendamment des partis traditionnels et surtout afin que le citoyen puisse s’emparer du débat public, et surtout en favorisant la vie démocratique par l’autogestion.

En partant du principe que raisonner économiquement en termes de croissance exponentielle est une absurdité qui met en péril l’équilibre planétaire, il faut donc envisager d’autres solutions. D’ailleurs, l’exemple de l’épuisement des matières fossiles et la dangereuse situation du réchauffement climatique devraient donner matière à réfléchir. D’autant qu’en plus la surproduction et le productivisme à outrance ne servent que vingt pour cent de la population mondiale, ce qui pose problème si les pays défavorisés veulent légitimement atteindre le même niveau de croissance. Rien ne pourra suffire, de surcroit resteront les inégalités qui iront en s’amplifiant et pourront être source de conflits occasionnés par la malnutrition, entre autre. Donc en réduisant nos besoins, avec une autre conception de notre société nous mettrons aussi un frein aux flux migratoires qui engendrent de la part des pays développés des atteintes aux droits et à la dignité de l’Homme.

Quelques principes de base ont déjà été définis pour envisager une décroissance salvatrice, les voici :

 Redéfinir démocratiquement les besoins de notre société, alimentaires, logement, santé, éducation, transport, et ceci en faisant abstraction de la loi du marché, c’est-à-dire hors des contingences du principe consumériste capitaliste.

 Réduire le productivisme et par conséquence la surconsommation afin de rétablir un équilibre vis-à-vis des pays défavorisés, entre autre. Par conséquence, penser une agriculture plus diversifiée et plus proche du consommateur, envisager la relocalisation de la fabrication, etc. ceci permettra de limiter les transports, par exemple…

 Mettre la recherche au service du citoyen et non pour le profit des multinationales.

Il va sans dire que cela implique aussi de façon plus générale la sortie du nucléaire avec un effort de fait sur les économies d’énergie et la recherche d’énergies renouvelables et non polluantes.

Aussi, nous devons changer nos modes de raisonnement et ne plus voir dans l’automobile le symbole d’une civilisation qui n’est en fait que la représentativité même du capitalisme productiviste et surtout l’un des éléments les plus polluants. Donc, favorisons la collectivisation du transport.

Les diverses approches évoquées ne sont que des éléments de travail pour une société différente, cela commence aussi en réformant les institutions européennes, en se débarrassant de l’OMC, le FMI, la Banque Mondiale, en fait tout les instruments au service d’un ultralibéralisme destructeur et inégalitaire.

Pour conclure, il s’agit d’une démarche au niveau personnel, collectif et politique. Cette campagne est autogérée et est porteuse d’idées nouvelles dont seul le citoyen en sera dépositaire, et ceci au service d’une décroissance choisie et sereine.

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

Messages

  • Il n’est pas inutile de préciser qu’il y a eu des rencontres avec divers partis ou courant politique. Avec Europe écologie il semblerait qu’il y ait une différence fondamentale sur le capitalisme et son productivisme, en résumé : la décroissance rejette, les Verts font avec...

    Plusieurs rencontres ont eu lieu avec le NPA avec lequel des points d’accords sont apparus, entre autre sur l’anticapitalisme. Les désaccords sont surtout d’ordres techniques. Le NPA ayant une approche de transition vis à vis du capitalisme alors que le PPLD est pour une révolution culturelle plus radicale. Ce sont donc encore des points à débattre, mais il est indéniable qu’il s’agit là de discussions de fond tout à fait éloignées d’une quelconque recherche électoraliste et par conséquence temporaire. On peut signaler d’ailleurs que le PPLD n’a pas eu la même démarche que ceux qui gravitent autour du journal la "Décroissance" puisque ceux-là ont en partie rejoint le front de gauche.