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juin Vote ou Abstention ?

Publie le samedi 23 mai 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Le 7 juin, faites l’amour au lieu d’aller voter….. A Himalove

Voilà une affirmation qui se veut bien péremptoire mais qui mériterai quand même une analyse politique un peu plus approfondie, et surtout un peu moins de suffisance pour condamner aussi vite les camarades qui ne pensent pas comme toi.

Je m’insurge tout d’abord de ton insistance à dénoncer les vieux , ( le vieux parti anticapitaliste, il faut être vieux et con ) car comme chantait Brassens, les ans ne font rien à l’affaire quand on est con on est con………

Je vais donc voter le 7 juin, et de plus je vais faire la campagne pour les listes du NPA. Je vais donc voter, mais en toute connaissance de cause, je sais et depuis bien longtemps (depuis 1958 et la constitution imposée par un putch militaire par de Gaule ) que l’on ne changera jamais rien dans cette société anti démocratique par les élections.

Je pense qu’il ne t’a pas échappé que dans cette élection, s’oppose au sein de la gauche dite radicale (les autres listes ne m’intéresse pas) l’une qui veut faire la révolution par les urnes, et l’autre, qui engagé à fond dans toutes les luttes sociales, au point d’être dénoncé comme terroriste par les médias et le pouvoir.

Le choix se trouve donc uniquement là : sociale démocrate ou révolutionnaire et je crois que cela vaut la peine de s’investir pleinement.

Je n’ai pas du tout envie de me retrouver, même si cela sera plus confortable, à coté de tous ceux qui ont déserté depuis trop longtemps le combat politique, il est vrais que ce mois de mai, avec tous ces ponts est bien tentant.

De toute façons le capitalisme n’en fini plus de crever, et il faudra bien un jour ou l’autre prendre nos responsabilité. Alors pourquoi pas commencer dés maintenant.

Fraternellement, car malgré nos divergences, nous sommes bien de la même classe. Raymond ( 83 ans et toujours militant )

Messages

  • Et si "prendre ses responsabilités", comme tu dis, ça commencait justement par ne plus cautionner un système dans lequel toute expression politique légale a été soigneusement pensée et mise en place pour que surtout jamais rien ne change jamais...
    Tournons le dos à cette démocratie formelle qui n’est depuis longtemps (depuis toujours ?) qu’un faux semblant : hormis parfois la confirmation de certaines évolutions inéluctables imposées par les luttes - et par ailleurs compatibles avec le maintien de la domination capitaliste ! - rien d’essentiel n’est jamais sorti des urnes !! Ces urnes dont l’usage occasionnel et soigneusement encadré ne font que légitimer l’oppression et l’exploitation, et laissent toujours à ceux qui ont un jour rêvé de vraiment changer le monde un affreux goût de défaite, de résignation et de mort.
    Aller voter "contre" à défaut de pouvoir voter "pour", qu’on croie ou non au pouvoir des élections de faire bouger quoi que ce soit, c’est pour moi devenu véritablement indigne et destructeur. Je regrette de l’avoir fait trop souvent, et je ne vois vraiment pas désormais ce qui pourrait bien me pousser à renouveler cette stupide et mauvaise action !!!...
    Fraternellement !

    Charlie Goodman

    • Je crois que tu ne m’as pas compris, j’ai pourtant bien insisté pour redire que je n’atendais absolument rien du résultat d’une élection pour améliorer le sort des classes les plus défavorisées.

      Ceci étant dis je considère toujours qu’un bon résultat de candidats exprimant clairement leur choix de privilégier toujours la lutte révolutionnaire, et que leur présence dans le jeux électoral n’est la que pour conforter l’espoir de tous les travailleurs,désespérés par la politique officielle, dans une autre issue à leur désespérance par le combat insurrectionnel.

      Nous sommes donc très certainement d’accord sur le fond, il ne nous reste plus qu’a ,nous retrouver dans les luttes et le plus tot sera le mieux car le fascisme arrive à grands pas.

      Raymond.

  • Une des questions que devraient se poser les abstentionnistes potentiels (ceux qui se situent dans la gauche radicale), c’est :

    Dans la période qui succèdera aux Européennes (fin juin, puis la rentrée... sociale), ceux qui veulent, qui attendent, qui espèrent, qui agissent pour un profond mouvement social pour tenter d’inverser la marche catastrophique actuelle (reculs sociaux, démocratiques, écologiques...) seront-ils dans une situation plus favorable ou non pour atteindre cet objectif (qui nous unit, au-delà de nos engagements syndicaux et politiques divers) si le NPA (ou dans une moindre mesure LO ou le FdG) fait un bon score ou au contraire se ramasse une veste ?

    Moi qui mise sur le NPA comme outil pour agir sur le cours des choses, j’espère évidemment que le NPA fera un score honorable. Mais ceux qui, tout en étant dans la gauche radicale, ne se reconnaissent pas dans le NPA, ne croyez-vous pas que vos possibilités d’action à venir, l’écho, la portée qu’aura votre discours dépend aussi du score de la gauche radicale (et en particulier du NPA) ?

    Parce que, ne rêvons pas :

    Si l’abstention est très forte (elle le sera vraisemblablement), croyez-vous que le discours dominant sera plutôt "c’est un avertissement, un signe que ça va péter" ou plutôt "les électeurs n’ont pas compris bla bla bla... heureusement qu’il y a des grands partis responsables...." ?

    Et si la gauche radicale, celle qui rejette clairement une stratégie de nouvelle gauche plurielle, celle qui prône la révolution non par les urnes mais par les luttes (NPA et LO) fait un petit score, vous verrez fleurir les sourires satisfaits, à gauche comme à droite, et on sera reparti pour un tour... (rien que d’imaginer le petit sourire de Pujadas pour annoncer que le NPA fait un petit score me fout les boules...) A l’inverse, un bon score du NPA redonnera du coeur au ventre pour repartir à l’assaut à de nombreux militants, et ce, je crois, bien au-delà des rangs du NPA.

    Alors il est clair qu’il ne faut pas attendre un quelconque virage suite à ces élections, on est d’accord là-dessus. Mais il me semble indiscutable qu’on sera dans une position moins favorable (ou plutôt encore plus défavorable !) si la gauche de lutte se plante. Et dans la situation actuelle je ne suis pas sûr qu’on puisse se priver d’un petit atout, aussi dérisoire puisse-t-il sembler.

    Chico