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Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005
Publie le lundi 25 mai 2009 par Open-Publishing16 commentaires
de Maxime Vivas
En mars 2007, j’avais épinglé sur plusieurs sites cette capacité de Bové à mentir éhontément. Il avait affirmé par deux fois à la télévision que Fidel Castro l’avait expulsé de Cuba pour propos non conformes.
José Bové s’était rendu à La Havane en septembre 2001 pour participer au Forum mondial sur la souveraineté alimentaire, avec 400 participants du monde entier à l’appel de Via Campesina, invité par l’ANAP (Associacion Nacional de Agricultores Pequenos de Cuba).
Le 25 Septembre 2003, lors de l’émission « 100 minutes pour convaincre », sur France 2, interrogé sur Cuba par Bernard Kouchner (futur sarkoziste), José Bové esquiva en répondant (de mémoire) : « J’ai été expulsé de Cuba par Castro pour avoir dit des choses qui lui déplaisaient ».
Cette expulsion, José Bové lui-même l’ignorait une seconde avant de l’inventer pour la télé.
Le 3 mars 2007 à 14 heures, dans l’émission « chez F.O.G. » sur France 5, Bové s’entendit reprocher son « utopie communiste », par Jean-Pierre Jouyet, ancien directeur de cabinet de Jospin et futur sarkoziste. Réponse textuelle de Bové : « Je suis un des rares à avoir pu me rendre à Cuba pour critiquer Fidel Castro ; ça m’a été reproché, et j’en ai été chassé ».
Par une amie journaliste française qui avait couvert le Forum, j’ai obtenu les articles (élogieux) que la presse cubaine avait consacrés à Bové pendant et après son séjour. J’ai également lu son livre (« Paysan du monde », Fayard, 2002) où figure le texte de son discours (flagorneur) en présence de Fidel Castro. Il y raconte même son départ tranquille vers l’aéroport à l’issue du Forum.
J’ai ainsi apporté plusieurs preuves que Bové mentait. Cela m’a valu des centaines de mails, parfois orduriers. Des amis se sont fâchés avec moi, ne comprenant pas que j’égratigne le héros du Larzac après l’avoir soutenu si activement quand il était poursuivi par la Justice (française !). Des proches de Bové m’ont rapporté qu’ils n’avaient pu obtenir de lui, ni une confirmation de sa fable, ni une réfutation de mon enquête. Mais il a cessé de répéter son mensonge.
Dommage qu’il vienne d’en inventer un autre !
LA BOMBE : dans son dernier livre José Bové renie la campagne du NON de 2005
lundi 25 mai 2009.
Source : http://www.jean-luc-melenchon.fr/
Ça c’est la bombe de la semaine. Le vrai crève cœur du moment. Quand on me l’a appris, j’ai cru que ce n’était pas vrai. Et pourtant si, c’est vrai. Et c’est même confirmé par l’intéressé. Et moi je n’arrive toujours pas à y croire.
Dans son dernier livre paru le 7 mai, « Un Paysan pour l’Europe », José Bové tient une conversation avec Claude-Marie Vadrot. Il est interrogé sur la contradiction entre son engagement pour le Non et sa candidature aux côtés de Cohn-Bendit. Claude-Marie Vadrot : "Tu penses que, si vous êtes élus, même sur une base minoritaire, vous aurez un rôle vraiment important ? Il y a vraiment quelque chose à faire à Bruxelles ? Après tout, tu as voté contre cette Europe … alors que Daniel Cohn-Bendit et certains de tes compagnons de campagne ont fait campagne pour le « oui ». Cette question, te concernant, revient très fréquemment."
José Bové : "Effectivement, j’ai voté « non » au traité constitutionnel, mais je n’ai pas fait campagne. Une campagne très écoutée au nom de vieux principes archéos-souverainistes qui nous ramèneraient au repli identitaire sur l’État-nation. C’est un schéma qui ne peut pas fonctionner, qui n’a plus de sens, qui nous ramène à ce qu’il y a de pire dans le nationalisme".
…La confirmation est dans le journal Politis de cette semaine. Vadrot repose la même question et Bové répond de même. Il y balaie le problème en affirmant : « J’ai voté non au Traité constitutionnel mais je n’ai pas fait campagne. Une campagne très écoutée au nom de vieux principes archéo-souverainistes qui nous ramèneraient au repli identitaire sur l’État-Nation ».
On se pince. Pas fait campagne, José Bové ?
Oubliés les innombrables meetings du Non de gauche à nos côtés, avec Marie-George Buffet et Olivier Besancenot.
Oublié le zénith du Non de gauche à Paris ? Oubliées nos interventions communes lors de rassemblements de salariés, par exemple à la gare Saint Lazare ou à la gare de Lyon.
Oubliées ses nombreuses interventions de campagne dans les médias, à commencer par son intervention dans les spots télévisés de la campagne officielle, sur le temps de parole du PCF.
Oubliées enfin ses propres passes d’arme contre Cohn-Bendit à l’époque, comme à Maraussan dans l’Hérault le 29 avril 2005. Ce soir là Bové et Cohn-Bendit s’affrontaient au même moment par meetings interposés. Cohn-Bendit défendait le oui aux côtés de Georges Fréche et de François Hollande, tandis que José Bové se disait « choqué qu’on puisse faire de la propagande en faisant voter les morts », à propos de la récupération de Jaurés organisée en faveur du Oui par le PS et Cohn-Bendit.
Et, bien sûr, le plus incroyable c’est non seulement qu’il nie un fait que n’importe qui peut rectifier mais surtout qu’il l’assortisse de commentaires injurieux sur le nationalisme des partisans du non. Je crains qu’il y ait un problème. Je ne sais pas lequel. Mais c’est tellement incroyable ! Et surtout si peu crédible.
Messages
1. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 13:14, par Mengneau Michel
Je ne sais pas ce qu’il ont bouffé, mais pour avoir, sans doute, pas cautionné Bové et son virement, et d’un autre coté prit part à la décroissance, je me suis fait incendier par le gars de la confpaysanne de Vendée, à peine poliement de surcroit...
1. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 13:21
Mais putain !!! croire en Bové........... faut être bovin !
2. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 13:23
Bové ! s’il était honnête ça se saurait ! un beau parleur de plus avec une veste multi reversible
2. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 13:35, par planqué
le bove ont ne le comprends pas :c’est un gus dote d’une capacite d’adaptation ,d’ailleurs avec dany le rouge il est a bonne école !
Je viens d’écouter de menthon, du medef, dire qu’elle voterait pour lui,je vous laisse conclure, en mangeant votre pate de chez lidl cheres camarades.
3. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 13:53, par BRETON29
Bjr
José Bové n’est pas plus syndicaliste que moi, sauf que lui il a une maison qui je me demande comment il a eu le droit de la faire la ou elle est, et surtout vu le prix plus de 310000€ une vrais maison d’ecolo de grand patron de multinationnale, alors ces mecs la grande gueule mais la main comme tout les autres du cote du portefeuille, avec son air de paysan rurale il me fait bien rigoler
1. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 16:38
Qui le subventionnait déjà ce fourbe ????
4. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 16:02
José Bové veut être élu député européen. Pour cela, il est prêt à toutes les trahisons. Il est prêt à s’allier avec un autre traître, Daniel Cohn-Bendit.
Je suis très déçu par cette trahison de José Bové parce que je croyais, au moment du référendum sur la Constitution Européenne en 2005, qu’il avait des convictions.
J’avais tort.
1. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 21:26, par Bourguignon
Je suis très déçu par cette trahison de José Bové parce que je croyais, au moment du référendum sur la Constitution Européenne en 2005, qu’il avait des convictions.
Ouarf !!Ouarf !!
5. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 20:04, par Pedro
Mon Cher Maxime,
Comment, tu t’étonnes encore des flagorneries, reculades et autres mensonges du "paysan" Bové ?...Allons, tu n’es pas aussi naïf ?!!!
Je ne ferai pas d’autre commentaire...tu écris bien mieux que moi ce que je pense !
Au fait, je reviens d’un mois passé à Cuba : Ils vont très bien...sans le concours de Bové pour les "critiquer" !!!
Amitiés,
Pierre HUGUET
Cuba Sí Gironde
6. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 21:14
Je m’avoue scotché et carrément dégoutté de ce que les médias et la politique carriériste peuvent faire à un homme.
Evidemment, vu le délitement de la Fédération et le départ sans tambours ni trompettes de Bové, après les présidentielles et la belle campagne du coquelicot que nous avions menée, je voyais bien qu’il y avait du recentrage dans l’air.
Enfin, quand même, de là à ce que Bové dise qu’il ne reconnaissait pas ce mouvement du Non" auquel il a participé publiquement, même si effectivement des gens de Villiers et autres réacs bon teint y participaient, c’est trop.
Goutte d’eau après l’alliance avec le libéral-vert Cohn-Bendit.
Je garderai le Bové défendant les faucheurs et luttant contre les OGM, le Bové du meeting parisien avec des camarades d’Amérique Latine, le Bové qui engagait sa propre baraque en gage financier pour la campagne présidentielle, dont les frais furent extrêmement difficile à couvrir. L’autre je ne le connais plus,
Décidément, ça va de mal en pis à gauche, pour ce qui est des têtes de listes. L’espoir ne peut venir que d’"en bas" et des très rares qui gardent le cap et la dignité, face à l’ordre médiatico-politique.
Soleil Sombre
7. José Bové n’a rien renié du tout... (selon l’auteur), 25 mai 2009, 22:42, par maxime vivas
Et son mensonge réitéré sur son expulsion de Cuba, c’était aussi une coquille, enfin deux coquilles.
On finira par apprendre qu’il n’est pas candidat avec un libéral-libertaire qui a voté oui au référendum constitutionnel.
MV.
8. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 23:02
José Bové victime d’un tragique bug informatique
par Claude-Marie Vadrot
Le dernier numéro (1052) de Politis est paru le jeudi 21 mai avec un extrait du livre fait des conversations que j’ai eues avec José Bové pour le livre "José Bové, un paysan pour l’Europe". Un bug informatique (dont je suis peut-être le responsable au moment de la transmission du fichier d’origine) fait dire à José "Je n’ai pas fait campagne". Ce qui ne correspond pas à la réalité et est exploité depuis quelques heures par ses amis et ses ennemis.
Il suffit de se reporter à la page 157 du livre qui est en librairie (éditions Delachaux et Niestlé) pour retrouver la réponse exacte à ma question, réponse qui devrait ramener le calme dans les esprits mal intentionnés qui peuvent faire l’effort de lire tout le bouquin avant de grimper aux rideaux :
"Effectivement, j’ai voté non au traité constitutionnel, mais je n’ai pas fait campagne, une campagne très écoutée, au nom de vieux principes archéo-souverainistes qui nous ramèneraient au repli identitaire sur l’Etat-nation : c’est effectivement un schéma qui ne peut plus fonctionner, qui n’a plus de sens, qui nous ramène à ce qu’il y a de pire dans le nationalisme".
Fin de la polémique, donc.
http://www.politis.fr/article7141.html
1. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 23:29
"j’ai voté non mais je n’ai pas fait campagne"..
Effectivement c’est bien écrit NOIR sur BLANC...
Comment Politis ose til encore ne pas voir l’imposture....
2. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 23:40
Fin de la polémique ?
Une plaisanterie ou quoi ? José Bové a bien dit et c’est écrit dans son bouquin "j’ai voté non , ...mais je n’ai pas fait camapgne !"
Il serait temps que Politis examine aux yeux de la vérité les comportements et mensonges
du sieur Bové !
Fredo, Paris
3. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 25 mai 2009, 23:49, par DonQ
Il faudrait quand même apprendre à lire, les amis...
"mais je n’ai pas fait campagne [...] au nom de vieux principes archéo-souverainistes [...]"
Sous-entendu : j’ai fait campagne au nom d’autres principes !! Ca me semble assez clair, pour ma part.
Un peu de bonne foi svp, il y a assez à critiquer sans pour autant déformer.
4. Quand José Bové renie sa campagne du "non" de 2005, 26 mai 2009, 07:19
encore un qui retourne sa veste nous commencons à etre habitués.le prochain
épisode un poste au gouvernement ? A VOMIR