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Des policiers de Milan dénoncent le grand mensonge sécuritaire et appellent à voter communiste aux Européennes

Publie le jeudi 4 juin 2009 par Open-Publishing
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Une différence "abyssale" entre les communistes italiens et la direction du PC française... en Italie les communistes des différent organisations politique communistes on dépasse leur "divergences" et on présenté pour les élection européenne une liste unitaire refusent sans ambigüité toute alliance avec les sociaux-démocrates a l’oppose en France la direction du PCF contre l’avis de la base de son propre parti a préféré la division entre communistes pour défendre l’alliance avec les sociaux-démocrates de soit disant ex PS et en préparation des élections régionales pour un "revival" de la "Gôche plurielle"... R.F.

Le grand mensonge sécuritaire

Confrontés à un climat de psychose sociale, mêlant dérive sécuritaire et chasse aux immigrés, provoqué par le gouvernement Berlusconi et entretenu par les médias qu’il contrôle, des agents de police de Milan ont décidé de rendre ce communiqué pour démasquer les mensonges qui sont diffusés à ce sujet et pour finalement appeler à voter communiste aux élections européennes pour combattre cette politique


Nous sommes des agents et des officiers de la Police Municipale de Milan.

Nous ne sommes pas disposés à ce qu’on se paye notre tête.

Nous n’avons jamais déformé la réalité.

Nous sommes depuis toujours attachés au respect et à la légalité, mais l’exemple qui nous est donné par ceux qui sont au pouvoir en est l’antithèse.

Les grandes mafias prospèrent et malheureusement la justice n’est pas égale pour tous.

Tout ceci est difficile à expliquer à nos enfants et troublent nos consciences.

Le besoin de sécurité est tout à fait légitime, mais ce n’est pas une raison pour tromper les italiens.

IL N’EST PAS VRAI de dire que les infractions contre les personnes sont en hausse.

Les homicides, vols, chantages, enlèvements diminuent. En Europe la moyenne est de 14 homicides pour un million d’habitants, en Italie nous sommes à 10,3.

IL N’EST PAS VRAI de dire que les violences sexuelles sont en hausse, malgré l’importance qui leur est donnée via les médias qui mettent en avant ce type de fait divers.

IL N’EST PAS VRAI de dire que le citoyen étranger est le principal auteur de ces crimes. Les trois-quarts des violences sexuelles se passent entre les murs de la maison familiale, et sont l’oeuvre de personnes de la famille ou d’amis.

L’équation immigré=délinquance et insécurité N’EST PAS VRAIE.

Il y a également parmi les immigrés des personnes qui commettent des infractions, mais n’est-ce pas le cas chez les italiens non plus ?

Et quelqu’un peut-il nier combien il est difficile d’obtenir un permis de séjour en règle ?

Les immigrés en règle en Italie sont 4 millions et produisent 9% du PIB.

Ils ont un coût social moyen d’1 milliard d’euros par an, mais ils génèrent des recettes fiscales à hauteur de 3,7 milliards d’euros. Ils contribuent ainsi à la richesse de ce pays.

En 2050, ils seront trois fois plus nombreux, mais c’est une chance pour nous, parce que sans eux le processus de vieillissement de notre population qui va en s’aggravant nuirait fortement aux capacités productives du Pays.

Le nouveau décret sur la sécurité, au contraire, vise encore fortement à stigmatiser l’étranger. On introduit le délit de clandestinité qui obligera chaque fonctionnaire à devenir un espion.

Une mère clandestine par exemple, ne pourra pas inscrire son propre fils à l’Etat civil.

Le gouvernement Berlusconi démontre toute sa bêtise en ne voulant pas comprendre que la voie juste est celle qui permet de trouver des solutions qui encouragent et délimitent un processus d’intégration. L’avenir sera multi-ethnique, multi-culturel, multi-racial.

L’Italie ne peut pas être différente du reste de l’Europe, n’en déplaise à Bossi, Salvini et Borghezio.

IL N’EST PAS VRAI de dire qu’en Italie le citoyen dans les rues est abandonné à son propre sort.

En Europe, la moyenne est de 1 policier pour 220 habitants. Chez nous, c’est 1 policier pour 180 habitants.

POURQUOI ALORS MAINTENIR CE CLIMAT DE PEUR SOCIALE ?

Parce qu’un citoyen qui a peur est un citoyen facilement manipulable. En échange de promesses rassurantes, on est prêt à renoncer à une partie de ses droits.

N’est-ce pas ce qui est justement en train de se passer ? Même notre Constitution est sous attaque constante.

Ils savent qu’entretenir le sentiment d’insécurité leur est profitable.

Il ne reste plus ensuite qu’à mettre les soldats dans les villes, à mettre en place des rondes, à transformer les médecins et les directeurs d’école en espions, à proposer, comme l’a fait la Ligue, l’établissement de vagons réservés [aux milanais] et à criminaliser constamment l’étranger, pour obtenir à nouveau un large soutien de la part des électeurs.

C’est un grand mensonge. La réalité est plus complexe et mérite notre attention.

En Italie, les personnes mortes sur le lieu de travail sont le double de celles qui sont assassinées. 3 morts et 27 invalides par jour. En Allemagne, c’esst 27% de moins, en France 30% de moins.

En Italie, les personnes mortes sur la route sont 8 fois plus nombreux que celles victimes d’homicide. Nous dépassons largement le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne. Si nous ajoutons à tout cela les victimes d’erreurs médicales, de la pollution atmosphérique, de catastrophes naturelles et de la misère, le tableau devient alarmant.

La prévention est désormais facultative et on n’en parle uniquement une fois que la tragédie a eu lieu.

On pourrait faire beaucoup de chose, mais on choisit une autre voie et nous en payons les conséquences.

Qui est encore convaincu qu’il suffit de pistolets, de matraques et de menottes pour résoudre ces problèmes ? La sécurité ne signifie-t-elle pas avant garantir l’intégrité physique des personnes ?

Le sécuritarisme protège seulement une petite partie de la population.

Comment ne pas comprendre que les politiques sécuritaires protègent seulement les riches ?

Tout cela est pour nous inacceptable et contre-productif.

Nous sommes plus que jamais convanicus que sécurité et solidarité sont un binôme indissociable.

CONVAINCUS D’ETRE DANS NOTRE BON DROIT, FORTS DE NOTRE CONNAISSANCE DES FAITS

NOUS VOTERONS COMMUNISTE AUX ELECTIONS EUROPENNES DU 6 et 7 JUIN

Tosarelli Danilo

Anastasia Michele

Aurea Giovanni

Barbani Massimo

Barbato Antonio

Magnani Massimo

Manera Gianfranco

Montella Walter

Pettenazza Giacomina

Pulga Silvano.

Suivent les signatures des autres collègues qui ne préfèrent pas voir leurs noms divulgués.

Traduction AC pour Solidarité-Internationale-PCF

Traduit de l’italien depuis : http://www.lernesto.it/