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Les pleureuses de Médiapart

Publie le vendredi 5 juin 2009 par Open-Publishing

Enfin, un débat. France 2, "à vous de juger".
 
Je veux dire un débat avec du beau monde.
 
Une chose rarissime à la télévision d’Etat, soumise au nouvel ordre moral, et politique.

Tous ensemble.
 
Et je m’attends, enfin, ici, à voir quelques commentaires sur les points nombreux, et vitaux, où on a vu se retrouver la gauche, unie, dans le débat européen d’hier soir.

Et même avec le Modem, sur quelques points.

 Enfin, chose magnifique, dans ce débat, on a compris, une bonne fois, que l’UMP est totalement seule.

Même, et surtout l’extrême droite la renie. 73 % d’opposants, ce n’est pas rien.

 Alors ce concert des pleureuses, auquel j’assiste ici me laisse pantois.

 Pas de tenue, insultes, pas de sujets, pas d’idées...Voilà les commentaires. Mais je rêve ?

Vous n’avez plus qu’à tous aller vous chercher une carte de l’UMP.

Vous pourrez ainsi assister aux spectacles de ses meetings, réglés dans les moindres détails.

Puisque dans ce beau pays, sans sauf-conduit, les réunions publiques ne le sont plus, à l’UMP.

Mais il fallait pleurer avant, et bien plus fort.

Et remonter loin, très loin, si l’on veut de la tenue.

Comment a-t-on pu se satisfaire qu’un Mitterand accepte de vivre la cohabitation avec un Jacques Chirac ?

C’était signer l’abandon des français, en terme de courage et de vérité politique, ceux qui étaient concernés, à gauche, et à droite.

On a parlé de DeGaulle, mais comment lui aurait-il pu imaginer gouverner avec des socialistes, et des communistes, au gouvernement ?

Quel est ce monstre bi-céphale que tout le monde a vu comme normal ?

C’était pourtant dans ce régime, la fin des limites, des frontières, et le brouillage des lignes.

Et le premier déclin du Ps, et de la gauche.

Combien a-t-on ensuite, pu accepter facilement, la cohabitation entre chirac et un jospin.

Et signer définitivement l’hégémonie d’un seul parti à droite, qui se range derrière ce qui n’est plus un chef, mais un maître .

Un nouveau non-sens, et encore n’importe quoi. Pas étonnant d’avoir le niveau zéro de l’homme politique à la tête de la France en ce moment.

Il n’y a plus de sens politique dans ce pays.

Sauf qu’avec ses abus, Sarkozy, nous le rappelait sans cesse.

Jusqu’à ce que après hier soir, on retombe dans la propagande, les idées reçues, et le confort douillet des idées convenues.

Celles qu’on retrouce ici, dans ce consensus mou, et mortel.

Pour casser une opposition éclatante, et complètemant majoritaire.
 
Aucun honneur, donc, ni pour Mitterand, ni pour Chirac.

Et ces pauvres types sont en tête des présidents les plus respectés dans ce pays.

C’est dire le niveau de sens moral, et de jugement politique, des citoyens.

C’est n’importe quoi.

La confusion totale des lignes, et bien sûr , on peut donc avoir, sans problème un Le Pen au second tour, en 2002.

Enfin, on peut achever d’exploser tout modèle, et montrer à un Sarkozy comment on fait un coup, et qu’on obtient 80 % des voix.

Sur le débat d’hier soir, personne ne relève l’insoutenable.

C’est tellement plus intéressant d’avoir à s’indigner, trop occupé au vent des Bayrou, et DCB.

D’où Arlette Chabot tire-t-elle le droit d’offrir un droit de réponse au sondeur ?

L’ un des escrocs, des plus infects menteurs, et truqueurs qui nous empoisonne.

Une vraie lie qui se mitonne les sondages sur mesure, à des tarifs princiers, depuis des années.

D’où vient qu’elle se permette, d’essayer de coincer un représentant du peuple, qui s’estime justement, ou non, lésé ?

D’où vient qu’elle se sente le droit de le mettre en accusation ,ainsi, deux jours avant le scrutin ?

Alors qu’il a été vraiment victime, et avec lui, ses électeurs, de ces gens là en 2007.

Tout le monde pleure ici, sur un manque de tenue de nos politiques.

Mais plus personne ne se tient.

Sarkozy tient la présidence comme on tient un bordel.

A coups de baffes, et de primes de rendement, sur un fond de misère morale jamais vue.

Je trouve moi, que cela manque de gifles.

Oui, et même de coups de pied au cul, notamment aux menteurs, à qui on laisse toujours le dernier mot.

C’est cela, l’insoutenable.

Un Bertrand impassible, qui dit en face de tout le monde des mensonges.

Et il se fait protéger par Arlette, quand on l’accuse, enfin, et souvent, bien en face, d’être un menteur.

Aubry l’a répété je ne sais combien de fois. Mais quand même, Madame Aubry, quand elle vous traite de menteur, on devrait réagir ?

C’est quand même un ancien ministre, et le chef du second parti de gouvernement de France.

Du parti d’opposition qui tient 21 régions sur 22.

Est-ce qu’il est normal, qu’un ancien ministre se fasse fermer la bouche, chaque fois, convaincu de mensonge, par tous les participants ensemble, d’un débat ?

Alors, pardon, les pleureuses, et les pleureurs, qui prétendez aller à la pêche, tant l’offre vous paraît pauvre.

C’est vous qui n’avez plus rien à offrir.

Et plus rien dans le ventre.

DCB a commis plus qu’une faute, dans sa jeunesse, et installé le doute.
 
Malgré ses qualités indéniables, dommage pour lui, mais qu’il en paie le prix.

Et tous les politiques qui manquent d’un rien à leur devoir, qu’ils disparaissent de la scène.

Et je suis bien convaincu, qu’en tant qu’homme, DCB peut tenir le choc.

Donc, tous autant que vous êtes, arrêtez de pleurer sur l’honneur perdu d’un DCB, qui n’en n’a rien à faire.

Ou encore mieux, suivre la propagande, et les discours d’un Bertrand qui se régale, sous des traits morts, à salir Bayrou, pour des écarts prétendus.

Pleurer sur l’affaire, et sur ce que vous voudrez, mais c’est vraiment pitoyable, il faut crier son indigantion, et pas après Bayrou, ou DCB, mais bien ceux qui manipule l’ensemble de l’affaire et s’en font un bonheur !

L’indignation aurait dû se faire ailleurs depuis très longtemps, et à un autre niveau.

C’est trop facile de se la jouer oreilles sensibles.

Pourquoi, quand on a un président qui s’en va sur le plateau des Glières, tout seul, sans les associations de résistants, n’y a-t-il pas de quoi être consterné ?

Pire, cent fois, quand il larmoie sur la solitude du chef, en face des corps des tués, et des familles endeuillées, que son incurie, et son irresponsabilité a placé là, n’y a-t-il pas de quoi hurler ?

Je suis écœuré.

Des mois et des mois de grève dans les universités, je suis écoeuré.

La fin de la Poste comme service public, celle du gaz, d’edf, des transports bientôt, je suis écoeuré.

Notre modèle social est maintenant reconnu par les américains, il devrait être transposé en europe, on le laisse détruire ici.

Je suis écoeuré.

 Je pleure moi, sur une pauvreté du sens de l’éthique.

Je pleure sur la pauvreté de l’exigence, inversée, tout pour la forme, et rien du fond, qu’on a, d’une opposition écrasée, niée, étouffée, et victime de toutes les manipulations, en ces temps pourris du sarkozysme, avec la télé comme vérité des choses !

Mais réveillez-vous donc, au nom de ce qui reste de liberté, et plutôt qu’éviter de regarder la télé, regardez bien, et ensuite, exigez en une autre, et que Chabot s’en aille, avec les copains !

Et qu’ils emmènent Sarkozy avec eux

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