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La gauche de la gauche n’a pas réussi la percée espérée

Publie le lundi 8 juin 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Le Figaro à la rescousse du Front de gauche


de Sophie de Ravinel

Avec 6% de suffrages, le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon allié aux communistes devance le Nouveau parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot, crédité de 5%.

Scores en demi-teinte pour la gauche radicale. Selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur, le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon recueille 6,05 % des voix et le NPA d’Olivier Besancenot, 5%. Loin derrière, Lutte ouvrière 1,2 %. Le sénateur de l’Essonne avec son Parti de gauche (PG), allié aux communistes, n’a pas fait tellement mieux que le seul PCF en 2004 : 5,2 %. Lui-même élu sur la liste du Sud-Ouest qu’il conduisait, l’ancien ministre socialiste a tout de même réussi son pari : prendre le leadership de la gauche radicale. La secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, a elle aussi atteint son objectif : doubler la mise en nombre d’eurodéputés. Le Front de gauche devrait envoyer quatre parlementaires à Strasbourg, dont le sortant Jacky Hénin, ancien maire PCF de Calais, dans le Nord-Ouest. Deux communistes avaient été élus en 2004. En 1999, ils étaient encore 6 sur les 87 élus que comportait alors le Parlement européen.

« La gauche est dans le trou », a jugé dimanche Jean-Luc Mélenchon sur France 2, résultat, selon lui, « de la stratégie d’alliance des socialistes avec le MoDem », mais aussi de la volonté de « pouvoir solitaire » du NPA . Olivier Besancenot, malgré les propositions pressantes, avait refusé toute alliance. Pas question de s’unir à un Front de gauche qui n’est pas systématiquement opposé à une alliance avec le PS. Dimanche soir, le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste a estimé que sa formation - fondée en février sur les cendres de la Ligue communiste révolutionnaire - avait réalisé « un bon départ ». « Ce n’est pas une entrée fracassante, mais c’est un bon départ », a-t-il jugé sur France 2. Associée à Lutte ouvrière en 2004, la LCR avait fait moitié moins de voix : 2,6 %. « Il faudra faire avec une gauche anticapitaliste dans ce pays », a-t-il averti.

« On continue pour s’élargir » 

Marie-George Buffet a lancé dimanche soir un appel à l’élargissement de cette gauche. « Cette démarche d’union sur la base d’un projet politique, il faut la poursuivre », a-t-elle déclaré devant les militants du Front de gauche rassemblés sur une péniche au quai de la Gare, dans le XIIIe arrondissement de Paris. « Quand je dis continuer, je ne dis pas qu’on ne continue qu’à trois (PG, PCF et Gauche unitaire), on continue à quatre, cinq (…) on continue pour s’élargir », a-t-elle ajouté dans une allusion notamment au NPA. En ligne de mire : les élections régionales du printemps 2010. Au sein du PCF cependant, communistes « identitaires » et « orthodoxes » ont prévenu ces derniers mois : pas question que le Front de gauche soit le cheval de Troie d’une nouvelle dissolution du Parti communiste.

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Messages

  • Bonjour,

    Une certitude, si un front uni de Npa, Pcf, Pdg avait pris naissance, la possibilité de faire 5 % de plus que le Front de Gauche plus NPA était faisable.
    Partant d’un principe d’une grande dynamique.
    Les Régionales c’est maintenant. Règlons ce problème tous ensemble pour Octobre et menons une grande bataiile pour les élections régionales ......Isolons le PS ...
    Bruno de Reims

    • comment veux-tu l’isoler le PS quand le PC, à Perpignan et Carcassonne (où les municipales vont se refaire) part dès le 1er tour avec le PS et des gens de droite ? C’est ça aussi la réalité.

    • Et quand le PCF dit clairement (le PG aussi, apparemment...?) qu’il veut continuer à co-gérer les conseils régionaux avec le PS...

      S’il y a au Front de gauche, au PCF, des gens qui pensent qu’il faut être indépendant du PS, manifestez-vous, sur ces bases l’unité est très réalisable !

      Chico

    • eh oui ... comme prévu le FdG est à la croisée des chemins maintenant. Il a pu faire illusion pour ce type d’élections, à 1 tour, mais maintenant, c’est une autre paire de manches et cela va se décanter à la "gauche de la gauche".
      Tout d’abord, 6,1% pour PCF+PG+GU, ce n’est que 0,2% de plus que pour le PCF seul en 2004. Succès donc tout relatif (mais avec Mélenchon, on oublie, grâce aux médias, que le FdG c’est surtout le PCF).
      Il va donc falloir choisir entre une unité anticapitaliste, donc inévitablement avec au moins le NPA ou l’alliance avec les sociaux libéraux (voir avec le Modem et les verts). Ce n’est donc qu’à la lumière de ce choix que le vrai bilan du FdG pourra être tiré.
      Et comme le dit Chico, Perpignan et Carcassonne nous donnent un avant goût du choix qui va être opéré, notamment par le PCF (qui n’a pas d’autre choix que le ralliement au PS pour une multitude de raisons politiques et culturelles, liées à son intégration dans les institutions, sa crise et le poids des élus dans le parti, etc).
      Alors quid du PG et de la GU ? RDV d’ici 2010.