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Lundis de résistance

Publie le mardi 14 septembre 2004 par Open-Publishing
2 commentaires


de Jean-Marie ROBERT

On pourrait à juste titre éprouver de la lassitude , voire de l’écoeurement quand à la
non-mobilisation des personnes vivant dans la précarité ou dans l’isolement continu
du chomage ; mais cela serait méconnaitre totalement l’état d’esprit des gens
vivant l’exclusion du monde du travail .

Là , ou l’on peut regretter l’absence de mobilisation , c’est de la part des
personnes engagées dans le mouvement social ( assos , syndicats , mouvement de
chomeurs ...) , et ceux qui font partie d’organisation politique progressiste
. Cela doit-être le résultat de la défaite sur les retraites et de l’impuissance
face au démentèlement de la sécu ?

Attendre 2007 n’est pas la solution ; en Allemagne et en Angleterre , c’est les sociaux-démocrates qui gouvernent , et cela n’est pas différent de chez nous ... alors ?

Une possibilité nouvelle est d’oeuvrer dans le cadre européen , et c’est pourquoi il ne faut pas laisser les allemands seuls dans la rue face au libéralisme débridé . On doit aussi faire le lien avec la constitution européenne , qui nous installera "ad vitam éternam"dans une politique néo-libérale d’inspiration Tatcherienne.

C’est pourquoi il faut absolument "se mettre en marche" et refuser toutes les réformes anti-sociales qui se préparent en Europe , tout en mobilisant pour le NON à la constitution européenne !

Messages

  • C’est parti à Avignon et dans d’autres villes de France.
    Lundi 13 on était environ 70 devant la mairie d’Avignon pour dire non à la casse sociale. Pour une première fois ce n’est pas si mal. Nous avons poussé le cri lancé par les intermittents du spectacle.
    Nous continuons tous les lundis à 18 h 30, on attend tous ceux qui sont dans la région. On va tout faire pour étoffer ces rassemblements : plus de monde, plus d’imagination dans la forme de l’action et dans le fond de ce que nous dirons.
    A lundi !

    Pierre d’Avignon

  • Bon OK, je suis tout à fait d’accord pour protester, manifester, dénoncer la politique anti sociale... Il est évident que si l’on se met en marche tous les lundi, ou un autre jour, je participerai à ces manifestations... Tout ça OK... mais ensuite ?... Imaginons que cette mobilisation ébranle suffisamment le pouvoir, voire même le contraigne à la démission... Que va-t-il se passer ? Mais concrètement ? Il va dissoudre l’Assemblée Nationale... que peut-y-il faire d’autre ?... soit... et alors ? De nouvelles élections ? Bien... et ensuite ? Imaginons que ce gouvernement soit balayé... et alors ? La gauche revient au pouvoir ! Et que va-t-elle faire ? Revenir sur les privatisations ? revenir sur la liquidation du service public ? Donner du travail aux chômeurs ? Interdire les licenciements ?... Franchement vous y croyez ? Non, on va repartir pour un tour... pour rien.

    Désespérant ? Ben oui... si l’on raisonne comme ça ! C’est peut-être pas comme cela qu’il faut s’y prendre.

    Nelson