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2éme Bilan régional : vers l’union de la gauche radicale !

24 mars 2010, 18:43, par JM Berniolles

On peut toujours analyser les choses comme cela.... mais c’est plutôt désespérant pour l’avenir, non ?

De toute façons, il est vrai que ce qui nous attend c’est une alternative rose en 2012 et un destin à la Grec, si l’on reste dans l’euro et sur l’axe de la politique néo libérale qui sera encore mieux appliquée avec la sociale démocratie PS+EE (par exemple toutes les réformes sur les retraites partent du rapport Sapin, socialiste sous Jospin...).

Droite/Gauche est un concept largement dépassé (cela ne veut pas dire que les véritables idéaux de la gauche le sont : en particulier l’objectif du "communisme" qui reste à définir néanmoins, -voir une excellente réflexion de Lucien Sève sur le sujet qui a été publié sur ce site-). Une partie de l’abstention s’explique en partie parce que les gens voyaient bien que le mot d’ordre "battre la droite" se traduisait par la remise en place de présidents de Conseils régionaux sortant dont on ne voyait pas bien en quoi les choix qu’ils ont faits lors de leur mandat différaient de ceux de la Droite.

J’ai regardé de près le programme de Vauzelle, en PACA, qui est devenu le programme commun PS+EE au deuxième tour (ne parlons du FdG qui s’est lui-même limité aux strapontins qu’il a même du mal à obtenir, alors qu’une vraie campagne indépendante pouvait l’amener au-dessus des 10%). A ce propos EE, malgré un rapport de forces assez favorable, a ravalé sans honte tous ses objectifs, - Non à ITER, TER plutôt que LGV.....- Les mesures clairement de gauche portent sur une partie très marginale... Et il n’y a pas de vraie opposition au néo libéralisme qui, pourtant, tue l’Agriculture et menace gravement l’Industrie en PACA.

Le vrai clivage se situe au niveau du choix, - accompagnement du néo libéralisme-, (qui est avant tout une doctrine économique au service des intérêts capitalistes et non une idéologie, "on ne voit pas : pour une concurrence libre et non faussée sur une quelconque affiche électorale") ou opposition radicale, parce qu’il n’y a pas de voie médiane. Et c’est bien là le problème du PS (et du MODEM), plus de place théorique pour le réformisme.

Il se trouve que sur le plan du mouvement des idées (différent de la position officielle de partis qui cultivent aussi l’opportunisme), ce clivage traverse le PS comme l’avait montré le TCE, en 2005. Le FdG vient principalement du PS, avec le PRS mouvement jeune où les adhérents réfléchissaient sur une base nettement anti capitaliste et effectivement des élus, en général opposés au TCE.
Évidemment le FdG n’applique pas vraiment des règles démocratiques (positions, listes de candidats ...) comme les autres partis de son environnement.

Personnellement, je trouve que l’attitude de Mélenchon (soutien ostensible au Limousin plutôt qu’à la nouvelle gauche plurielle qui se prépare, entre autres) est tout de même plus digne que celle de MGB, ne parlons pas du parcours de J Bové depuis 2005.

De plus, je ne sais pas si c’est généralisable, mais il se trouve que le PC, en PACA, a besoin de paire de béquilles pour avancer. En 2005, cela a été les collectifs anti libéraux, aujourd’hui c’est le FdG, la GU, les alternatifs (je suis assez gentil en les mettant au pluriel !...

JM Berniolles