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Les attaques contre Freud de la part d’ONFRAY et d’autres

26 avril 2010, 15:31, par françois MICHEL

Je me permets de rappeler mon livre que le philosophe Onfray s’est bien gardé de critiquer :
Le Régaleux, Introduction à la Gastroanalyse ; Editions Aleas, Lyon.
Voici le quatrième de couverture :

Le narrateur, qui recherche un équilibre alimentaire (et donc pondéral) improbable, s’engage dans diverses thérapies, dont une psychanalyse freudienne.
Confronté à l’échec de ces diverses tentatives, et persuadé qu’il a un problème d’oralido, il décide de se lancer dans une auto-analyse d’un type nouveau, une gastroanalyse. Il y a un siècle, le regretté Sigmund Freud présentait sa découverte dans une Introduction à la Psychanalyse qui devait faire date. La présente Introduction à la Gastroanalyse aura t-elle le même retentissement ? Attendons moins d’un siècle, s’il se peut.
Dans l’immédiat on appréciera les trois mutations importantes que propose la nouvelle analyse. La première est un changement de cadre : la cure ne se déroule plus dans le cabinet d’un psychanalyste mais dans une salle de restaurant. La deuxième est le changement du thème qui sera au centre du travail de l’analysant : ce sera la nutrition plutôt que le sexe. La dernière mutation, plus inattendue, amène l’analysant à la position assise, selon un mouvement inverse de celui inauguré par Freud.
Avoir couché le patient est considéré par les exégètes comme un pas méthodologique essentiel dans la démarche de Freud. Ici on propose de "dé-coucher" l’analysant. Alors, retour à l’Avant-Freud ? Il y aura débat. Le lecteur partagera avec le narrateur les soucis d’un laborieux tête à tête avec l’assiette blanche dans laquelle il faut associer librement les aliments et ne rien mettre de coté. On a reproché à Freud d’avoir centré son propos sur les préoccupations sexuelles de la société viennoise de la fin du 19e.
De même certains regrettent que, dans le présent ouvrage, l’attention soit par trop portée sur les préoccupations alimentaires de la société lyonnaise (et française aussi bien). On sait que les praticiens de l’analyse actuellement dominante se désintéressent des pulsions alimentaires. Devons nous accepter cette frilosité ? C’est ce défi là que la Gastroanalyse entend relever.