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UNE GRANDE ABSENTE DES HOQUETS D’INDIGNATION DE "LAGOCHE" SUR LA GRECE : L’UNION EUROPEENNE

2 mai 2010, 00:01, par Copas

La Grèce est le ban d’essai. Mais la forte régression de notre système de retraite et social qui se profile est de la même veine. La Grèce présente l’intérêt d’être très affaiblie et d’être dirigée par un socialiste. Normalement une issue logique, même pas révolutionnaire, pour ce pays serait de sortir de l’euro, de rétablir une monnaie interne contrôlée par l’État et d’exiger une négociation de sa dette.

Sauf que c’est raisonner là en propriétaires.

C’est penser que l’état grec puisse être autre chose qu’un appareil au service de la bourgeoisie.

Il n’y a pas d’issue "nationale", raisonnable ou pas. Avoir une monnaie nationale n’est pas non plus une solution, les seules solutions, un tant soit peu opérationnelles, sont celles qui renforcent l’organisation de la classe populaire, comme organisation distincte et potentiellement rivale à l’appareil d’état national, imbriqué là dans l’appareil d’état européen en construction.

Donc ne parlons pas en propriétaires de ce que les travailleurs, ni le peuple, ne possèdent, c’est à dire l’état.

L’appareil d’état grec n’est pas un objet disputé entre prolétariat grec et bourgeoisie, dans ces fonctionnements intimes il est de classe.

nous ne sommes pas propriétaires...

et nous ne sommes pas en cette situation, nationale ou euro-capitaliste , c’est bien la bourgeoisie qui commande.

Elle s’est dotée d’un embryon d’état sur une partie de l’Europe, avec des dispositions hors normes, laissant toutes dispositions aux dispositifs les plus répressifs des anciens états-nations.

Ce qui est à nous inquiéter, c’est l’absence de réponse à hauteur de la part du mouvement ouvrier, qui se laisse enfermer dans des coins nationaux, alors que la bourgeoisie, notamment ses couches les plus hautes, articule ses agressions au détail à échelle européenne.

Les agressions sont des décalques dans tous les pays de l’UE.

Partir d’un point de vue nationaliste est bien se battre avec les deux mains liées dans le dos.

Les travailleurs et le peuple grec sont au charbon face à une attaque à un niveau "argentin" de la part de la machine d’état grec, coordonnant son agression avec l’appareil d’état européen en construction et la BCE.

Dans l’UE ou hors de l’UE, la bourgeoisie attaque sur tous les fronts, à une très grande échelle.

Là notre responsabilité est evidemment le soutien à la résistance du peuple grec, mais pas seulement.

Pas seulement de l’internationalisme, c’est aussi d’une réponse à échelle européenne dont nous avons besoin, c’est à dire d’une bataille qui ne reconnaisse pas les frontières telles qu’elles sont.

Ou autrement dit, c’est bien un combat commun qu’il faut mener. pour qui s’intéresse à ce qu’il y a au delà des frontières que la bourgeoisie nous a imposé longuement, il est bien net et clair que les agressions sont des décalques pays après pays.

La question des 67 ans par exemple qui ressort aussi en ce moment en Grèce est pile poil celle de l’Allemagne qui est pile poil celle retenue par Zapatero.

Ce n’est ni 68 ni 66, même dans les travers ils marchent au pas cadencé.

On ne gagnera pas pays par pays (on a vu d’ailleurs sur la question du TCE), même si on articulera des ripostes sur la base de points durs.

Quelle est la responsabilité des partis, syndicats et associations qui se réclament du mouvement social là dedans ?

La solidarité

Mais pas seulement,

il s’agit bien de pouvoir faire partout des réunions publiques les plus populaires possibles expliquant ce qui se passe, la crise capitaliste, la politique des capitalistes, déconstruisant les manipulations de télé-sarko .

Il s’agit de préparer des mouvement de solidarité suivant ce qu’auront besoin les grandes organisations du mouvement grec, mais également de préparer des ripostes coordonnées.