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SOUS PEINE DE MORT : la lutte idéologique et politique, à mener d’urgence contre la réaction fascisante

20 juin 2010, 10:43, par Copas

Sur le coup de manifester ou non "aux côtés des religieux

"

Même si c’est un aparté sur le débat, il est à noté l’ambivalence des laïcards (je ne parle pas des laïcs) qui semblent plus à l’aise dans l’alliance avec des fascistes, le silence sur les entorses réelles à la laïcité au sujet de l’église catholique , que sur la question des musulmans où là ils s’époumonent.

Donc revenir au terme "religieux".

Il porte en son sein plusieurs interprétations, et il n’a pas même poids, entre un appareil de professionnels comme les églises catholiques, orthodoxes, l’essentiel du chiisme, et d’un autre côté des tendances religieuses qui ne possèdent pas "d’église" au sens d’un appareil hiérarchique de professionnels.

Ni de près ni de loin il n’y a de risque en France de prise de pouvoir d’une "église" musulmane.

Bien plus les croyants musulmans sont pour leur quasi-totalité dans la classe populaire, le bourgeois en France y est rarissime. Ca ne signifie en soi aucune qualité particulière ni qu’on doive être opportuniste par rapport à une idéologie religieuse diverse et complexe, mais ce qui importe ce sont les actes et la mise en mouvement sur leurs interets de prolétaires et de membres de la classe populaire des musulmans, aux côtés des autres.

Mais pas seulement, car il faut prendre en compte le racisme (l’islamophobie, l’arabophobie, etc) et le poids qu’il fait peser sur une communauté.

Car il serait hypocrite d’accepter la division assénée à cette partie de la classe populaire qui est renvoyée à l’humiliation et une paupérisation accentuée.

Il y a là un ré-équilibrage a opérer. On le fait bien sur la bataille pour le statut des femmes dans le monde du travail, pourquoi cette ligne discriminatoire encore plus dure que subit une partie de la classe populaire serait acceptée ?

Et pourquoi ne ferait-elle pas l’objet de batailles spécifiques, et pourquoi les premiers et premières concerné(e)s n’auraient pas le droit, eux, d’exprimer cela par une réaction collective ?

Les petits blancs racistes font peser un poids à cette communauté en criant contre le communautarisme (quand ils ne se déboutonnent pas pour s’allier aux nazillons à coups d’apéros saucissons) comme si cette communauté qui n’a pas l’homogénéité qui lui est prêtée, était responsable du racisme qu’elle subit.

Ce n’est pas le cas, bien sur.

Et il y a effectivement une tentative de se serrer les coudes et de résistance, qui se fait autour de la foi, puisque c’est le lien de la discrimination, même quand les personnes concernées n’ont plus qu’un lien vague culturel (un peu comme l’antisémitisme qui s’attaquait aux juifs en les définissant par l’origine de leurs grands-parents).

Les réponses des organisations de la classe populaire ont été insuffisantes pour protéger cette partie d’elle même. Bien pire une partie semble s’être doriotisée. Pour l’instant elle n’est pas apparue encore massivement politiquement mais cela ne saurait tarder.