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> OPÉRATION VOITURE DE GROS CON

23 octobre 2004, 11:16

On pourrait écrire "Voiture de pollueur", ainsi on critiquerait ce que l’homme fait, pas ce qu’il est.

Par ailleurs, je comprends bien les deux positions, d’autant plus qu’il y a un autre mot qui me choque terriblement depuis que je suis de retour en France et que je n’entendais jamais en Allemagne. On l’entend à tout coin de rue et même à la télé (aucun sens de l’éducation, oui, je sais, je rêve). Je vous laisse deviner et pour vous faciliter la chose, il commence par p. Et il me choque particulièrement lorsqu’il sort de la bouche d’une femme, car je trouve que c’est se dégrader soi-même que de le prononcer, mais ce n’est qu’un point de vue personnel.

Du côté des hommes, je vois bien souvent, du côté de ceux qui sont sensibilisés, qu’ils ne se rendent absolument pas compte du mal que peuvent faire les mots, des nuances, de ce que peuvent ressentir les femmes qui les entendent. C’est sûr, ils ne sont sensibilisés qu’en surface, à l’âge adulte, et souvent en bande la sensibilisation est oubliée.

Les femmes, elles ont aspiré cette sensibilité avec le lait maternel, certaines l’ont carrément occulté par la suite et on peut en faire ce que l’on veut, elles ont perdu toute dignité, d’autres refusent encore et toujours un tas de choses (les Chiennes de Garde ou La Meute ne sont pas là pour faire de la décoration) ou d’autres se demandent pourquoi une femme signe avec Directeur alors qu’elle est Directrice, ou d’autres encore répondent par Hommelette Untel à une lettre qui commence par Mademoiselle Unetelle jusque parce l’on met "non mariée" dans un case.

Dans un monde dominé par les hommes, ce genre de petits détails de mots ne joue aucun rôle, et pourtant pour nous, les femmes, il fait parfois TOUTE la différence. Celle qui fait que l’autre vous accepte en tant qu’être adulte et complet, vous respecte comme son égale et ne fait pas de vous, la femme, son jouet. Donc, il nous faudra faire des efforts des deux côtés pour mieux se comprendre.

Sonia J. FATH