Accueil > ... > Forum 411260

Georges BRASSENS "La rose, la bouteille et la poignée de main".

23 octobre 2010, 09:16

Une autre que vous connaissez peut-être pas :

Il n’a pas eu le temps de la mettre en chanson : Le fidèle

Le seul arbre qu’il connaissait sous sa fenêtre florissait,
c’était le rustique absolue, l’homme d’un seul jardin pas plus,

Et les globes trotters, et les explorateurs, coureurs de forêt vierges,
regardaient étonnés, ce bonhomme enchaîné à sa tige d’asperge,

Bonhomme sais-tu pas qu’il existe là bas, des forêt luxuriante
des forêts de Bondy, des forêts de Gastine et de Brocéliande,

Et l’homme répondit, je le sais bien pardi, mais le diable m’emporte,
si je m’en vais chercher au diable ce que j’ai juste devant ma porte ;

Je n’ai vu qu’un seul arbre, un seul, mais je l’ai vu
et je connais par coeur sa ramure touffue
et ce tout petit bout de branche me suffit
pour connaître une feuille il faut tout une vie.

Si l’envie vous prenait de vous pendre haut et court, soyez gentils,
ne vous pendez pas à mon arbre.

Il n’avait jamais voyagé plus loin que l’ombre du clocher,
C’était autochtone absolue, l’homme d’un seul pays pas plus.

Et les globes-trotters et les explorateurs, tous les gens du voyage,
regardaient étonnés, cet être cantonné à son petit village.

Bonhomme sais-tu pas qu’il existe là bas, derrière tes montagnes
des pays merveilleux bien loin sous d’autres cieux, des pays de Cocagne ?

Et l’homme répondit je le sait bien pardi, mais le diable m’emporte,
si je m’en vais chercher au diable ce que j’ai juste devant ma porte.

Je n’ai vu qu’un village un seul mais je l’ai vu,
et ses 4 maisons ont su combler ma vu,
et ce tout petit bout de monde me suffit,
pour connaître une rue il faut tout une vie.

Si l’envie vous prenez de tirer le canon, soyez gentils,
ne tirez pas sur mon village.

Il n’avait jamais embrassé personne que sa fiancée,
c’était le fidèle absolue, l’homme d’un seul amour pas plus.

Et les globes-trotteurs et les explorateurs, coureur de bagatelle
regardait étonnés cet être enchaîné à son bout de dentelle.

Bonhomme sais tu pas qu’il existe là bas, des beautés par séquelles,
et qu’on peu sans ennui connaître mille nuits de noces avec elles.

Et l’homme répondit je le sais bien pardi mais le diable m’emporte,
si je m’en vais chercher loin d’ici, ce que j’ai juste devant la porte.

Je n’ai vu qu’un amour, un seul mais je l’ai vu
et ce grain de beauté à su combler ma vue,
et ce tout petit bout de Vénus me suffit,
pour connaître une femme il faut tout une vie.

Si l’envie vous prenez de courir les jupons, soyez gentils,
ne courez pas après ma belle.

Le seul arbre qu’il connaissait sous sa fenêtre florissait,
c’était le fidèle absolue l’homme d’un seul amour pas plus.

bises
nanou