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« Mélenchon ne nous propose pas l’unité »

8 février 2011, 08:50

Vinz, je te suis sur une bonne partie de ton analyse, et sauf ceux qui pensent que les révolutionnaires ne devraient pas participer aux élections (comme jaja), beaucoup seraient d’accord il me semble.

Mais c’est là que les causes de la désunion arrivent, quand tu dis à propos des syndicats :

être capable de continuer d’organiser la pression populaire même quand des majorités politiques pour lesquelles on a voté sont au pouvoir.

Parce que de fait aujourd’hui, parler d’une majorité "pour qui on a voté" et qui aurait le pouvoir, c’est parler d’une majorité avec le PS.

ça sous-entend donc qu’on est dans le cadre de la stratégie du FdG, s’allier avec le social-libéralisme pour tirer le PS à gauche. C’est une stratégie qui se défend, même si je la pense, à l’instar des militants du NPA et d’autres, totalement inopérante et sans issue.

Je pense à l’inverse que c’est l’indépendance politique avec le PS, l’union dans cette indépendance, qui peut faire bouger les choses à terme.

Tant que cette contradiction ne sera pas résolue, il n’y aura pas d’unité.

Et plutôt que de traiter OB et le NPA de sectaires anti-unité, comme ça revient en permanence comme unique (piètre) argument chez beaucoup de partisans de la stratégie du FdG, il vaudrait mieux prendre acte de cette divergence fondamentale, respecter un minimum ceux qui pensent ça, et voir si les choses pourraient évoluer, à quelles conditions etc.

Bref, débattre de ces positions toutes les deux légitimes (à défaut d’être toutes les deux justes).

C’est comme ça que peut-être on arrivera à l’unité que tu appelles de tes voeux, que beaucoup appellent de leurs voeux. Ce n’est pas en masquant cette divergence stratégique (qui ne possède pas de moyen terme, c’est a ou b, difficile d’imaginer un compromis...) et en passant ses journées à dire "vilain NPA qui ne veut pas de l’unité" qu’on avancera.

Chico