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Marlière, un discours élitiste et contradictoire

21 février 2011, 07:51, par Copas

Pas un pouvoir ultra-personnalisé autour de Besancenot

la preuve d’ailleurs : il est minoritaire au NPA. Ah, c’est pas comme ça que ça se passerait au FdG ....

le PG ? hum ?

Au NPA, les esprits sont certes plus évolués sur la question du voile islamique qu’au Parti de gauche ou au PS. Cependant, une culture républicano-communautariste, anti-voile y prédomine toujours. Le congrès vient de décider que des militantes voilées peuvent militer dans le NPA, mais ne peuvent pas y représenter le parti comme candidates. Comprenne qui pourra.

C’est exact, et ce sont des contradictions qui sont traitées ouvertement dans le NPA au travers d’un débat . Le PG ? le PCF ? ( ce dernier beaucoup plus correct sur la question). Débattent-ils de ces questions ?

Quelle a été la politique du PG sur la question ? à part se faire tacler par Le Pen ...

Le débat est posé de femmes et hommes musulmans qui arrivent à la politique à leur façon et se radicalisent . Il s’agit de les accueillir par leurs actes, et il n’y a que ça qui compte. De ce point de vue le NPA a des progrès à faire, mais il est concretement plus avancé (pas assez !) que la gauche nationaliste et chauvine.

Mais rien à voir avec la LCR (dont c’est pourtant l’objet de dire que ça serait un retour à ce parti) qui avait été le fer de lance des attaques anti-fichu sur la tête de jeunes femmes il y a quelques années.

Et c’est vrai que ça ne venait pas là du tout d’une culture laïque adaptée, respectueuse des libertés, mais de son entendement communautariste majoritaire... la LCR était en plein de dedans, l’ensemble de la gauche y est (avec encore une mention plus propre sur les réactions d’une partie du PC sur cette question, ils ne sont pas que dans les cercles bobos du PG), alors que le NPA est en train de s’en extraire lentement et de guingois.

Les ambigüités du NPA là dessus ne doivent pas amener à aller vers ceux qui ne sont pas ambigus dans leur attitude réactionnaire sur la question.

Notre ami se fout de notre gueule sur la question.

Ajoutons à cela le déclin intellectuel de l’encadrement partisan. Daniel Bensaïd est décédé, des cadres chevronnés se sont retirés et la nouvelle génération d’intellectuels du parti a été superbement ignorée. Tout est à nous, l’hebdomadaire de l’orga qui a succédé à l’illustre Rouge, est une feuille syndicalo-gauchiste illisible.

Deux choses :

1) la nouvelle génération d’intellectuels c’est quoi ? Précises ton propos. Souhaites-tu qu’ils aient une place particulière distincte des autres ?
A l’heure de la démocratisation des savoirs et des échanges, je ne vois pas d’autres entendements à ce propos que de souhaiter un rôle spécifique choyé d’une couche sociale bobo dans ce parti

Si on parle de types de discussions et de rencontres, d’outils pour suciter la réflexion je veux bien, mais là, ce n’est pas de ça , tu veux un traitement particulier de ta couche sociale à l’heure justement d’une formidable bataille pour l’égalité dans le monde...

Pourrai-t-on enfin avoir un jour un débat sur le changement de place du rôle des intellectuels comme petite couche sociale spécifique ? Et cesser de pousser en avant le désir d’une petite faction arrogante qui veut des positions particulières de domination dans les partis et la société ? On revidendra un jour sur ce débat.

2) Rouge était illisible, Tean ne constitue pas une chose pire...

En fait, la vie intellectuelle du parti se déroule en marge du NPA : dans la Société Louise Michel ou encore avec la revue Contretemps et son site internet.

ouais, bon, ça ça se discute. Un fait est que continue une côterie qui fait passer une partie des débats par d’autres canaux que ceux du parti. Les deux lieux cités me paraissent un peu out.

Par contre il est exact qu’à la création du NPA ont été, si je puis dire, cooptés une série de personnalités réformistes (comme Jennar et d’autres) qui ont alourdies sur la droite ce parti, alors que c’est sur la gauche qu’il avait du succès en rencontrant les espérances de fractions du prolétariat jeune. Le contraste entre ceux venus occuper des positions dans le NPA pour une série de raisons qui se discutent ont gelé le NPA sur des ambigüités l’empêchant à un moment décisif de convertir une influence radicale populaire.

Maintenant, une chose est finie, c’est la cooptation de personnalités qui a eut lieu de fait (même si non dit) à la création du NPA. Désolé les gars, c’est maintenant le débat et la démocratie qui tranchent...

Ce n’est plus le cas. Le réflexe unitaire a presque disparu, remplacé par une ligne « gaucho-guevariste » de type « le NPA seul contre tous ! ».

Ce positionnement est sectaire, arrogant et stupide :

sectaire, car en dépit des dénégations de Besancenot, le NPA apparaît aux yeux des électeurs comme le parti qui s’oppose à l’unité de la gauche radicale ;
arrogant, car le NPA semble estimer que les forces de gauche vont, par enchantement, se rallier à lui ;
stupide, car il prive la gauche d’une alternative au social-libéralisme.

Inexact. Je ne partage pas du tout l’orientation de la direction du NPA. Toutefois dans ce débat, tu parles encore d’une façon irréelle , completement en dehors des discussions concrètes qui ont été menées entre pC, PdG et NPA, où le NPA n’a cessé de se battre pour une unité à minima qui permette de ne pas recommencer le film de 1981.

Sur la question de Besancenot qui apparait aux yeux des électeurs comme le parti qui s’oppose à l’unité de la gauche radicale, arrogant, etc, c’est peut-être vrai dans des petits milieux bobos, mais ça n’est pas encore le cas puisque malgré un tapis déployé dans les médias à Melenchon,malgré l’addition du PC du PdG, de la Gu, des soucoupistes, du PCOF, de la FASE, du Mupet’s club, etc, l’influence de besancenot vaut ce que vaut celle de Melenchon (çe ne durera pas si le NPA ne se réveille pas).

cela infime ton discours.

Pour inquiéter le PS, une gauche de gauche unie

Une gauche unie autour d’un programme crédible recueillerait en France entre 15 à 20% des voix.

crédible = 0

mais tu sais ce qui fait mal dans cette société (et là, comme depuis le début, ce n’est pas le NPA qui te parle), c’est cette propension à parler de programmes (qui sont par ailleurs chaotiques et moins à gauche que feu le programme commun, sans s’interroger sur les processus qui ont conduit historiquement , le PS, puis le PC, puis les verts , etc (je les cite par ordre chronologique) à faire finalement l’inverse aux affaires de ce qu’ils disaient dans leurs programmes .

Ca ça ne ressort pas d’une logique du soupçon mais ça a les pattes bien ancrées dans le vécu des populations et explique les dégouts vis à vis de la politique, la défiance, etc.

C’est bien la réflexion sur les conditions d’entrée dans les institutions telles qu’elles sont qui est au centre du problème.

Pourquoi, par exemple, le NPA n’a-t-il pas saisi l’occasion de cette mobilisation populaire pour unir la gauche autour de propositions concrètes ?

ca veut dire quoi cela ? Lis-tu de temps en temps ce que dit le NPA ? (ah c’est vrai c’est illisible...pas faux).

Le NPA n’a cessé de développer une bataille politique unitaire là dessus, ... de Londres ? hum ?

Seule une gauche de gauche unie serait à même d’inquiéter le PS. Pour commencer, elle déraillerait une candidature Strauss-Kahn à l’élection présidentielle. Le sectarisme du NPA fait le jeu de DSK, car il permet aux cadres socialistes d’exprimer leurs tropismes droitiers en toute quiétude.

Une fois que tu as indiqué sans jamais en apporter la preuve que le NPA était sectaire, il s’agit maintenant de dire qu’il fait le jeu de DSK, c’est bon là...

et de sarko ? du Mikado et d’Obama ?

Qui a décidé de se présenter à la présidentielle en demandant aux autres de se ranger derrière lui ?

Donc il s’est passé l’inverse de tes assertions.

Le PG se dit prêt à appliquer en France un « programme de radicalité en rupture avec le système capitaliste et les logiques productivistes » ? Discutons-en, mettons-nous d’accord sur ce programme, et malheur à qui rompt le pacte et s’allie avec le PS.

oui, pourquoi le PdG refuse de parler programme ?

Un programme a minima arrimerait le PG à gauche et empêcherait toute alliance gouvernementale du Front de gauche avec le PS. En l’absence de tractations, Mélenchon peut se poser en « victime » du sectarisme du NPA. Plus grave encore, le président du PG peut en toute liberté continuer de discourir avec radicalité sans que personne ne vérifie si cette radicalité est réellement motivée, ou s’il ne s’agit que d’un discours de façade.

ça c’est le vieux discours et les propres termes qui étaient employés dans le PC à une époque (arrimer le PS à gauche en s’alliant avec) mais vis à vis du PS, çane marche jamais et c’est l’inverse qui se passe : tout dérive vers la droite...

Contradiction du discours : tu nous parles de gauche radicale plus hait pour justifier tout un discours et là tu nous balances tes soupçons sur melenchon, avant de plus loin appeler à soutenir celui qui divise le camp de la résistance populaire...

Il est clair que le repli sectaire du NPA va installer le Front de gauche au cœur de la gauche. Il faut donc regarder ce qui s’y passe et agir sur ce qui s’y fait.

Les obstacles sont pourtant importants : ni le PG, ni le PCF ne laisseront se développer des courants radicaux en leur sein. Il faut donc espérer que les militants anticapitalistes unitaires puissent se regrouper au sein de la nébuleuse Front de gauche. C’est évidemment plus facile à écrire qu’à faire.

On peut aussi rêver que le NPA, par instinct d’auto-préservation, abandonne sa ligne sectaire et rejoigne le combat unitaire

tu le dis comme tu le sens, mais moi je ne pense pas que l’alliance avec le FdG représente en soi une politique unitaire. Ton choix est pire, c’’est d’aller au FdG renforcer Melenchon (le nationalisme, tout ça tout ça...) qui refuse toute unité en demandant que tout le monde se range derrièe lui alors qu’il est plutôt plus mal placé que besancenot pour ton fameux electorat là dessus...

Le problème du NPA ne vient pas de son sectarisme qui n’existe que pour ceux qui veulent pousser en avant Mélenchon avec le soutien des médias, mais bien de l’absence de stratégie réelle de ce parti et de sa surestimation permanente du FdG (qui lui fait tenir des propos peu lisibles).