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Les classes sociales en France aujourd’hui, les partis politiques et l’avenir du "mouvement" communiste

25 février 2011, 18:58, par Copas

Attention à ne pas faire de lecture sans appréciation des poids relatifs des couches et petites classes sociales.

et ne pas penser que l’affirmation de classes pour soi transcendent aisément leur peu de poids.

Les changements profonds qui affectent les petites classes, leur démembrement, sont des données essentielles pour comprendre les problèmes sérieux d’alliances de classe qu’à la bourgeoisie.

pour parler autrement , la base sociale sur laquelle s’appuyait la bourgeoisie est devenue bien plus réduite qu’avant.

Bien plus réduite (ce qui l’a amené à chercher à renforcer d’autres moyens de domination).

Ou autrement dit, tout le monde se souvient, pour les plus vieux, les alliances permanentes d’une partie de la bourgeoisie avec le petit commerce, l’artisanat, la paysannerie et une partie des fonctionnaires, qui, de Pétain à De Gaulle, permit à la bourgeoisie d’avoir une base sociale suffisante , assez large, pour dominer la société. Cette domination se construisait par des prébendes matérielles spécifiques et un encadrement de près par plusieurs étages d’appareils idéologiques (églises, elles étaient puissantes alors, armée, habituer chaque classe d’âge à obéir aveuglément, etc).

Le laminage de l’importance absolue de la paysannerie et des autres petites classes, laminage numérique et des conditions matérielles d’existence (ce qui ne signifie pas que pour quelques petites couches de celles-ci il n’y ait pas eu de progressions) crée une situation où un vide avec très peu de classes et couches intermédiaires existent dans ce qui apparait comme un vide énorme entre les deux classes qui comptent.

l’impression d’étrangeté qui se répand dans le regard populaire porté sur la bourgeoisie est un phénomène d’une extrème puissance.

Il est nourri par le fossé qui sépare les classes et la destruction des couches intermédiaires par le mécanisme même de l’avidité qui existe dans la bourgeoisie.

Les seules petites couches sociales tolérées par la bourgeoisie sont celles qui travaillent ardemment et directement à ses interets (par exemple les avocats d’affaires, etc), pas les couches et classes dont elle peut se passer et empocher le fric qui les nourrissait.

une base sociale, un bloc de classes majoritaire, mené par la bourgeoisie, ne peut sur le long terme ne se nourrir que d’idéologie. Nous en sommes là.

En plus la bourgeoisie a été grisée ses dernières vingt ans par ses victoires et ses conquêtes au point de penser que de nourrir des classes intermédiaires conséquentes ou des couches hautes numériquement importantes de la classe ouvrière, n’était plus necessaire.
Elle a en plus été grisée de sa toute puissance grâce aux hauts-parleurs surpuissants des médias modernes non interactifs.

Cette classe dominante a d’énormes faiblesses