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Loin des polémiques électorales , si ON PARLAIT de COMMUNISME ?

2 avril 2011, 18:51, par yapadaxan

Heureuse initiative !

En effet, il est temps d’affronter le communisme en débat, avec tous nos morts dans nos placards et tous nos projets d’avenir révolutionnaire et socialiste.

Nous avons perdu l’analyse critique du capitalisme en évolution constante. Il serait plus que nécessaire de le décrire et de l’analyser scientifiquement, à la faveur de quoi découleraient dialectiquement des éléments de lutte.

Agir et penser notre action dans son rapport au mouvement social réel. C’est plus intéressant que d’élaborer des plans électoraux, lesquels se réduisent à des accords de sommets, excluant les militants de base.

Il faut un mouvement qui définisse, dans les conditions politiques d’aujourd’hui, le contenu démocratique et non-démocratique de notre société. Il y a captation par le capitalisme de la démocratie populaire.

La démocratie s’ouvre au peuple dans toutes ses différences : culturelles, cultuelles, philosophiques, politiques, idéologiques et cela à l’intérieur d’une crise systémique qui oppose plus que jamais capital et travail. L’individualisme bourgeois a profondément travaillé la société : familles monoparentales, pratiques sexuelles récemment tolérées, éclatement de la famille et perte des solidarités familiales entre générations et dans la même génération. L’illusion du bonheur et de la réussite se confond avec l’hyperconsumérisme au point que l’autre devient lui-même enjeu de consommation. Les valeurs traditionnelles prétendent perdurer alors qu’elles investissent des modes d’existence modernes. C’est une société entière qui s’est considérablement modifiée ces 40 dernières années.

La société est restée longtemps rurale même si le développement urbain ne cessait de croître au détriment des campagnes. La petite propriété disparaît et transforme la campagne en désert. Les conséquences humaines en sont très lourdes puisqu’il d’agit d’une rupture avec un mode d’existence millénaire.

Les moyens de production agricole et industrielle ont connu une véritable révolution technologique et le capital ne trouve comme réponse que le chômage à cette haute technologisation. On nous fait croire qu’il est fatal de remplacer les hommes par les machines et de maintenir une activité au travail au rythme de 35 heures/semaine. La droite ne cesse de remettre en cause cette durée hebdomadaire tout comme elle allonge la durée au travail en repoussant à 62 ans l’âge de la retraite.

Condamné à "financer" le chômage, le capitalisme exploite les travailleurs et exclut les chômeurs, ce qui est en contradiction totale à se vouloir une société démocratique. Comment une société réellement démocratique et libre peut-elle contraindre une partie toujours plus importante de ses travailleurs au chômage ?

Tout nous montre, quotidiennement, que nous vivons dans une société dominée par l’argent et le culte de l’argent, enfermant sa population pauvre dans des cités, ilôts de misère, d’abord, de non-droit, ensuite. Appliquant avec méthode et application une xénophobie et une islamophobie devenues anachroniques. Alors que nos sociétés proclament la libre circulation des choses et citoyens, elle ne cesse de stigmatiser ceux qui ne sont pas couleur locale, versant dans un racisme encore rampant, mais à propos duquel on peut redouter des épisodes critiques qui ne seraient pas sans nous rappeler, peu ou prou, l’époque nazie de haine raciale jusqu’au crime de masse.

C’est pour lutter contre cette société de milliardaires et de chômeurs que nous avons pour devoir d’envisager son renversement révolutionnaire et son remplacement par une société socialiste.

Dans cette perspective, il faut dénoncer l’électoralisme pour ce qu’il est : un refus de la révolution socialiste. Tout parti révolutionnaire doit organiser les travailleurs dans la lutte. Le but final ne peut qu’être un puissant mouvement de masse lucide et conscient quant à ses dénonciations et ses revendications. Il faut passer de la lutte défensive (par laquelle on perd nos acquis) à une lutte offensive, non plus pour en gagner seulement dans le cadre capitaliste, mais dans son dépassement inéluctable et définitif.

C’est aux travailleurs, exploités et opprimés, qu’il revient de définir les formes concrètes du contre pouvoiir démocratique pour en faire le pouvoir socialiste.

C’est la raison pour laquelle on ne peut décider à leur place ce que sera ce socialisme. Etant entendu qu’il s’agira de remettre aux travailleurs les grands moyens de production et d’échange.