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Querelles dans le mouvement communiste des années 30 - A. BRETON "Position politique du surréalisme"

20 avril 2011, 12:22, par Alain Chancogne

@Roberto

Tu écris :

Se que me choque est, que encore maintenait certaine membre du PCF "pense" que les dirigeants de cet parti ne savez pas ce que se que c’est passé en URSS avant les année 60’

J’ai la dessus,( je peux me gourrer totalement) une position "mitigée" :

Il me semble évident que tout dirigeant communiste (fut- ce un "petit cadre" dans mon
genre" ) savait depuis belle lurette que l’URSS c’était pas tout à fait,tout àfait le"paradis" !

 :)

Si , sur le plan du développement des forces productives, le sentiment que parti du moyen âge des années 17., l’état des lieux méritait de ne pas confondre la Géorgie soviétique avec celle du même nom..mais située aux States..., ce n’était pas faux..

.
De là à croire qu’un spoutnik démontrait la supériorité du "socialisme vivant"..là on a déconné grâve.!

Un copain qui fut secrétaire général de la CGT desMineurs, Achille Blondeau, revenu en Médoc finir sa vie et qui , courageusement , ne me fit pas de"cadeaux" dans une section que j’aidais..(ou mon "autorité" n’était pas la meilleure garantie de débat des plus "tranquiles" ), lors du 29° congrès et du "bilan"., .expliqua ce qu’il avait vu..ressenti, vécu, lors de ces voyages organisés par la FSM.

.Sans le traiter quand même d’"anti Parti" je fus assez salaud pour le contrer pas toujours de façon des plus "régulières".

Je lui ai dit depuis.

S’agissant des crimes du stalinisme,n’oublions jamais que des membres soviétiques..du Congrès de56, se suicidèrent en apprenant l’étendue de la répression que Nikita K .égrénait, en faisant porter au seul STALINE une période qui aurait du interpeller les communistes du monde entier..

Mais qui aurait été de l’"analyse" au sens psychiatrique, que les partis communistes n’’étaient pas en mesure de"souffrir"..

Que Duclos avec lequel j’en ai parlé librement , en petit comité médocain, que Martelli que j’ai aussi interrogé sur ces questions qui me turlupinent encore, affirment avec des arguments différents que le silence de Thorez au retour du 20° congrès du PCUS..s’explique par une réelle interrogation sur la véracité des propos de K, je le pense aussi.

Plus que par le souci de nepas prendre la base à contre-pied.!

Qui n’aurait pas massivement suivi les comptes rendus fidèles des travaux soviétiques.

Toi, Roberto , de par tes origines, tu peux comprendre cette différence entre PCF et PCI..

.
Cela en dit long :

Un autre exemple ? (Ceux qui trouvent que j’abuse d’éléménts autobiographiques m’excuseront : chacun tire expérience d’un vécu sans lequel on risque"intellectualiser" l’Histoire)

Un copain à moi ne se remet pas de ce qu’il appris lors de la chute de Ceaucescu.

Il était président départemental de France-Roumanie, et pas du tout, comme moi, un "bon soldat marchaisien"

Il allait en Roumanie,depuis des années , y avait des amis, les rencontrait sans que la police d’Etat ne surveille leurs échanges.!

Il est tombé de cul !

Je me souviendrai toute ma vie de son engagement, après la fin de ce"socialisme" dans les opérations caritatives en direction de ce pays qu’il adorait, de ce drame qu’il a caché à pas mal de monde..

Il n’avaitt pas été plus"bluffé" que ...la propre CIA !

Alors tu comprends ,quand on me dit"Marchais y passait ses vacances, il savait"..moi je reste très très dubitatif.

OUi, "nous savions" que ça n’allait pas sans violences, nous étions lucides sur les visée sdu Capitalisme, et la notion de"camps" nous aveuglait..

Cependant, , fils de Robespierre et compatriotes d’un Guillotin..nous n’avions pas , selon moi, une disposition"naturelle" à traquer la VERITE.

Ce qui est dramatique c’est que du coup, celle qui nous "arrangeait" nous la gobions avec délices.

Et pas que jusqu’en 1960....!

CE qui d’ailleurs en 91 m’ a fait sourire (un rictus !) quand "mon "journal de classe a osé écrire qu’entrele PCUS et le PCF.. c’était" depuis longtemps le jour et la nuit"..(sic)

T’as qu’à croire !

Cette façon "balancier" pour nous défendre de "notre" attachement au modèle m’asemblé tout aussi CONNE et A-Marxiste, que la façon feutrée de quelques uns, de vouloir aujourd’hui "relativiser" la nocivité du poison stalinien , en donnant des circonstances atténuantes aux assassins de Katyn au prétexte que , certainement, ils furent pour certains et ailleurs des héros à Stalingrad..

Sur ta seconde réflexion qui était dans la même phrase :

et que font un déni totale a propos de la démocratie interne au parti..

.

Je vais "provoquer".

Même si le"centralisme démocratique" , la forme du Parti ne pouvait pas, selon moi, produire de la démocratie interne qui soit compatible avec le besoin de"unité révolutionnaire"..les Congrès que j’ai vécus de très près-le 22° de 1976, celui du "Socialisme au couleurs de la France" et le 25°de 1985 ( que certains désignent comme celui de la mise au pas marchaisienne des "opposants" rénovateurs..et d’une certaine"glaciation" -entendons par là, de volontarisme visant à "briser" les restes de démarche programmatique".)

...eh bien, Roberto, ces préparations de Congrès , l’ensemble des discussions, des tribunes libres de l’Huma pendant 4 mois, furent cent fois plus de nature à une possible intervention de la"base"sur les choix stratégiques de la Direction...que toute la foultitude de manoeuvres qui ont suivi la"mutation" et le pseudo"respect de pluralisme".

Je ne parle même pas de la mascarade actuelle à laquelle se prêtent les Chassaigne, Gérin et autres "idiots utiles" de l’enterrement de leur Parti.

Le PCF a affiché pendant 75 ans un faux unanimisme

Il finit non pas en "tendances" mais en clans.!

C’est pire et c’est mortel .

La réponse, Copas la donne :

Et le problème quelque part c’est de ne pas avoir eu une orga révolutionnaire vivante, démocratique, cultivant l’inventivité , capable de "préparer" les masses à renverser le capitalisme avec leurs propres organisations unitaires de masse.

Cordialement

A.C.

Par ailleurs , et éviter un nouveau commentaire :

Accord sur l’essentiel de l’intervention de Copas concernant Mai68

C’est chez moi plus traumatisant que chez d’autres.!

Puisque , flirtant pourtant des nuits entières avec ce qui jaillissait d’AG à la Fac de lettres de Bordeaux ou je me"détendais" de mon activisme cégétiste du jour..j’ai adhéré au PCf fin mai !

Parce qu’au delà de ce que je sentais confusèment de"décalages"entre des aspirations de la jeunesse et la politique du Parti...j’ai su gré au PCF d’avoir , selon moi, évité que Mai68 ne soit un remake de la sanglante Commune de Paris.

Pour tout dire,en conclusion, la nature du PCF, ses tares originelles de l’adhésion à la 3°, ne pouvaient pas, compte tenu du syndrome Front popu et d ’une connerie terrible de recherche de PCG., .donner autre chose, tant dans l’analyse objective du"socialisme réel"..que sur ceque "portait en germes" mai 68 que ce qui a été de conséquences dans "nos" choix".