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Querelles dans le mouvement communiste des années 30 - A. BRETON "Position politique du surréalisme"

21 avril 2011, 22:28, par Cop

Tu mélanges tes accès de religiosité avec la réalité de la couche sociale et son chef qui détruisirent l’armée rouge 4 ans avant l’attaque nazie et ce furent aux peuples d’URSS de faire face à l’horreur nazie.

Crois-tu été le seul à avoir des parents staliniens ?

Crois-tu que ceux-ci ont tous avalés les histoires racontées ?

Le combat des communistes contre le nazisme ne doit rien à Staline . Que nos parents aient cru en grande partie à Staline comme chef d’orchestre de la résistance au nazisme ressort de faiblesses mais pas d’une rationalité ni d’une réalité.

En fait on revient au début de l’article sur les doutes et l’importance de tenter d’avoir le max de sources d’infos et de les utiliser dans le cadre de la conception marxiste de l’histoire.

Ca c’est les grands mots.

Ni dieu ni tribun ni sauveur suprème , malgré les faits et l’histoire on entend toujours des bondieuseries dans la gauche...

Il m’a fallu un certain temps pour sortir des dressages ressortant de réflexes dus à une vision du monde très stalinienne (qui n’était de fait que articulée sur les mêmes bases que la foi religieuse venue s’inviter au beau milieu du communisme).

Je te dirai la même chose sur la guerre d’Espagne tant j’avais un regard formaté sur la chose, construit sur des réflexes éducatifs, jusqu’à ce que je croise un vieux général anarchiste m’ait ouvert les yeux sur le croisement nécessaire des sources d’infos.

Le respect des engagements et le caractère fondamentalement juste des batailles de nos ainés ne signifie pas qu’il faille prendre pour bon pain certains aspects de leurs croyances.

Le stalinisme, comme vision de l’histoire, fut une faiblesse du communisme, un handicap qui nous couta et nous coute toujours un prix astronomique . C fut une pensée jivaro.

Ce fut également une administration hyper-hierarchisée qui mit les tankistes à des centaines de km de leurs tanks parce qu’on se méfiait de l’armée rouge, ce fut également un bordel dans une armée rouge détruite jusqu’au niveau des commandants 4 ans avant l’attaque nazie, des hommes et cadres cherchés au fond des camps dans la panique de la débâcle.

Oui sans la nomenclatura et son chef l’armée rouge aurait bien mieux résisté, elle qui de tous points de vue, en qualité et en hommes était une des meilleures armées du monde.

Le prix de Staline et ses boys fut extrème face aux nazis.

La croyance en Staline de nombreux militants dans les résistants en Europe ne change rien à leur héroïsme et les valeurs positives de communisme qui les portaient .

Mais la maturation sur la compréhension de cet épisode l’a emporté des récits et livres écrits dans la phase de libéralisation kroutchevienne (sur les rescapés cadres de l’armée rouge des camps, repêchés in extrémis par un régime aux abois face aux nazis) sur les écrits de militaires soviétiques (le récit du général Grigorenko sur les forces concretes en présence au moment de l’attaque nazie et l’incompétence de la nomenclatura stalinienne) ; des récits de Léopold Trepper , etc...

Il ne manque pas d’écrits à consulter bien loin de l’historiographie officielle des staliniens largement contredite par d’autres staliniens, voir d’autres sources.

Nous avons vécu une jivarisation de l’histoire orchestrée par le capitalisme et le stalinisme nomenclaturiste russe .

Il s’agit maintenant de se ré-approprier cette histoire sans renier le courage de nos ainés.

Et surtout avoir une vision critique de l’histoire.