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Comment Mélenchon a raté son festival d’Avignon

20 juillet 2011, 07:54, par Copas

Melenchon commence à nous courir sur le merluchon, maintenant il s’en prend aux artistes en une mauvaise querelle.

On n’a pas entendu ces conneries pour le défilé sur les Champs Élysées, pourtant là c’était franchement "in", en diable umpiste et rien à voir avec une quelconque révolution même limitée à "citoyenne".

D’ailleurs Sarko l’a bien compris, tellement qu’il en étire interminablement le filon depuis devant des cercueils de pauvres gosses revenus d’Afghanistan parti caillassé du peuple afghan.

Le 14 juillet n’a rien à voir avec l’armée française . C’est à la suite de la grande guerre impérialiste de 14-18 que le 14 juillet devient étalage militariste. Un choix hein ? Tout un programme...

Melenchon là pourtant génuflexait devant les culottes de peau, donc "in", good, ya bon, t’auras du boudin, qu’un sang impur abreuve nos sillons, que les Afghans et les Libyens tremblent si ils essayent de nous envahir...

Avignon, et ça fait longtemps, est un des moments formidables de créativité en France qui ne se résume par au "in" de poulardes subventionnées mais représente un moment d’explosion populaire exceptionnelle, sans lequel le "in" seul ravalerait la cité des papes à un simple décor en carton pâte, un festival honorable, mais de second ordre.

Et cet aspect fait craquer les coutures de la vieille cité .

Ce caractère populaire fait chier Mélenchon , sa garde rapprochée bobo ne supporte pas les communs et il annonce quelque part une conception assez sordide de la fameuse révolution citoyenne, une révolution sans citoyens, la violence programmée de l’état (qui abreuvera les sillons avec le sang des tabassés du pas "in" dispersés ), le refus de reconnaitre tout ce qui ne passe pas par les tuyaux de l’état dont Mélenchon se voit chef des robinets , etc

Mélenchon commence à nous les briser menus

Sa volonté de se faire mousser, quel qu’en soit le prix, fait mal à la culture, fait mal aux artistes qui n’ont pas l’imprimatur de l’état . Et il y a bien plus d’artistes qui n’ont pas de subventions que d’artistes qui en ont. La différence est colossale.

Et il ne me viendrait pas à l’idée d’opposer les uns aux autres qui essayent de vivre leurs passions, sans grand chose à mettre dans l’assiette pour l’immense majorité.

Là, l’indigne les attaque en confondant tout.

Mélenchon ne veut que du poulet de grain (souvent faméliques par ailleurs pour la plupart), en bandes velpo, et défilant au pas discipliné, en uniforme, à Paris. Là ça lui fait frémir les glandes.

La révolution citoyenne a encore frappé, vêtue de la culotte de peau du défilé militaire "in" du 14 juillet, elle aboie maintenant contre l’armée des lumières de la culture.

Question de choix Mélenchon, mais au travers bien des interventions spontanées ainsi on voit bien quelle est sa conception des choses, et ce qui sera privilégié si il est un jour face à la bonne souplette gouvernementale : se couler dans les culottes de peau de l’état et cogner sur ce qui reste.

De révolution, rien

De citoyens, nada

Du bon vieux socialisme par en haut, bien saignant, bien brutal

Question subsidiaire :

les Parisiens du 14 juillet 1789, avec des fourches, leur ventre creux, et leur courage pour uniforme, étaient-ils "in" ou "off" ?

Subventionnés par Louis XVI comme figurants ?