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GRECE :"M.MELENCHON, pourquoi mentir ? Vous avez armé le bras des étrangleurs !"

23 juillet 2011, 22:43, par Copas

puis en 2007, LO appelle à voter Royal et 1 an plus tard aux municipales elle pratique des alliances incroyables pour des révolutionnaires ; nous sommes en 2008 à quelques mois de l’accélération de la crise capitaliste !!

l’analyse de LO , à l’époque, c’est que nous vivons une période de recul du mouvement social ! == > faut faire le dos rond en s’alliant à des réformistes ......

donc le discour que j’ai connu pendant des années qui consistait à faire de la propagande à contre courant en disant que le jour où la situation changerait, ça "paierait" , c’était du pipo ?

LO a été incapable de voir l’ébranlement du système et même cru que les temps futurs seraient très durs ( sous-entendus, pas de crise capitaliste majeur en vue ) d’où sa position en 2008 pour les municipales ...................

Il existe un mal récurrent dans une partie de l’extrème gauche européenne, c’est l’incompréhension de la période que nous vivons.

Qui se traduit notamment par un défaitisme exagéré et se retrouve pris à contre-pied par de grandes batailles sociales depuis 15 ans , dont la plus forte fut celle de l’automne dernier. Si nous étions dans une période de recul, le plus fort mouvement n’aurait pas été le dernier d’une série qui ont éclaté tous les 2 ou 3 ans.

Ce défaitisme a par exemple été dominant dans une partie de la direction du NPA, conduisant ce parti a tourner de fait le dos aux positions qu’il était en train de gagner dans la classe populaire (pour se tourner vers les vieux courants réformistes devenus bien petits maintenant, PC, etc), à ne pas préparer les phases de remontée du mouvement social ( puisqu’on n’y croit pas et qu’on pense que les travailleurs sont à genoux ...).
La qualité des militants les a fait s’enserrer dans le mouvement social mais les organisations révolutionnaires n’ont pas fonctionner comme organisations sur des orientations à hauteur.

Ce défaitisme de l’ex direction du NPA (assez à droite dans le parti) a été et est relativement partagé par LO .

Elle est le fruit, comme l’avait prophétisé Bensaïd d’un aspect pathologique de groupe minoritaire et excentré pendant une très longue période.

L’incompréhension par LO comme des droites du NPA qu’il existe un potentiel de résistance encore très important de la classe populaire, avec un prolétariat bien plus nombreux, moderne, formé, éduqué, communiquant qu’avant (et que cela a des conséquences), et que la crise n’est plus seulement celles des directions d’un mouvement "ouvrier" organisé, mais celle des organisations de la classe populaire, est l’élément qui pose problème.

Ce défaitisme fait des ravages et crée largement dans une partie de l’extrème gauche européenne une incompréhension des révoltes arabes (en y voyant que des révolutions exotiques, de nouveaux chiapas altermondialistes et non le flanc sud-méditerranéen de la poussée du prolétariat moderne vers son émancipation dans le cadre d’une grande crise internationale), un ininteressement face à une série de grosses secousses qui ont parsemé l’Europe du Sud parce qu’on ne les comprend pas vraiment.

Ce défaitisme conduit aux deux attitudes extrêmes mais bardées d’une même incompréhension, d’un côté LO qui fait la tortue avec casques et boucliers, de l’autre les droites du NPA à se précipiter pour reconstruire un paradigme perdu avec
les vieux courants réformistes sans comprendre que ceux-ci ont été sortis pour l’essentiel de la classe ouvrière comme partis organisant dans les entreprises et les secteurs professionnels...

... et comprendre qu’il appartient aux partisans de l’émancipation de la classe ouvrière de reconstruire les outils organisationnels de la classe populaires (politiques, syndicaux, associatifs).

Personne ne le fera à la place des révolutionnaires dispersés un peu partout, les petits appareils politiques réformistes ne savent pas faire, ils ne savent plus faire (mais si on laisse le temps ils se recristaliseront sous une forme ou sous une autre).