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LETTRE OUVERTE À JEAN-LUC MÉLENCHON

23 juillet 2011, 22:00, par Copas

Il existe une crise mondiale du capitalisme, une crise systémique, une grande crise.

Cette crise est fondamentalement une grande crise par tous ses aspects.

Elle est la percussion de forces productives devenues colossales avec la logique du capitalisme qui veut rétablir, même au prix de la barbarie, des marges de profit conséquentes, le tout dans le chaos d’une très grande crise internationale qui ne se compare qu’à celle qui commença en 1929.

Les forces les plus conscientes de la bourgeoisie internationale ont choisi de profiter du chaos engendré par leur système pour retailler dans la sueur, le sang, les drames, le monde à leur profit.

Ce choix n’est pas celui d’un orchestre clandestin, mais bien celui qui a émergé au consensus dans les forces les plus conscientes de la bourgeoisie (affirmés notamment dans les réunions de Bilderberg d’il y a deux ans ) de choisir une sortie de crise dans le choc et la violence.

Un autre choix que celui de Roosevelt dans les années 30 a émergé

Seuls les idiots peuvent penser que la crise est due à l’euro, ou à l’UE, ou à la Grèce, aux subprimes, ce qui ne signifie pas que l’UE ou la façon de gérer la monnaie commune n’ait pas accentuer des déséquilibres entre états.

Mais c’est bien d’une attaque sans précédent du capital à l’échelle mondiale pour rétablir les taux de profits qu’il s’agit, dans un contexte où le système capitaliste est profondément en crise.

De l’UE à la Grande Bretagne, des USA à l’Islande , de l’Afrique du Nord au Japon, les effets de la crise sont chaotiques et dévorent , déstabilisent la plupart des états, qu’ils soient en forte croissance ou pas .

Par contre, le capital se saisit de toutes les spécificités du bouleversement engendré par son système pour gagner des positions, s’enrichir au delà de tout, compresser la part des travailleurs dans les richesses créées, étendre le champ de la marchandisation.

La mécanique particulière de ce processus passe par les hold’ups opérés sur le peuple grec, qui précédent des attaques d’immenses dimensions contre les autres classes populaires d’Europe.

La mécanique de la crise est accentuée par le fait que la bourgeoisie travaille dedans à augmenter sa part, se faisant elle accélère et étend la grande crise en augmentant la charge destructive de celle-ci, répondant un chaos de plus en plus large.

Que les peuples le veuillent ou pas, qu’ils souhaitent l’éviter ou pas, ils seront le dos au mur, obligés de se battre, et la Grèce en tension maximale peut n’être qu’un faible exemple des secousses auxquelles il faille s’attendre ailleurs.