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Le Parti de Gauche a trouvé le "coupable"

2 octobre 2011, 23:17, par Cop

La Riposte a répondu aux insinuations d’un dirigeant du PdG et j’ai pris quelques extraits utiles avec des remarques.

Sur le fond, ce qui ressort de l’incident dont on parle ne ressort pas de divergences tactiques avec JLM mais d’un fossé politique stratégique et surtout d’une question de classe : la couche sociale dont Mélenchon relève est la nomenclatura qui vit de places dans les institutions et c’est cela qui construit ses stratégies politiques .

Il ne s’agit pas là de douter de la sincérité de JLM, il est sincèrement avide d’être calife et je ne doute pas qu’il croit que ce soit bon pour le peuple.

Il peut y avoir des combats communs mais je pense qu’ils n’ont pas du tout mêmes moteurs mais indiquent simplement que le combat commun est vu par les nomenclaturistes comme un combat qui les aident à gagner des positions, tandis que pour les révolutionnaires c’est bien pour faire reculer la bourgeoisie, faire progresser la force organisée de la classe populaire.

Les deux motifs peuvent un moment faire marcher d’un même pas mais c’est une unité sans lendemains.

On l’a vu dans le mouvement de l’automne où à l’approche du sommet du mouvement JLM a proposé un référendum et tonné contre la grève générale. C’est aux moments où ça brule qu’on voit où sont les gens.

La raison de ce contre-feu au mouvement social était d’empêcher ce mouvement de devenir par sa propre logique tentative de débouché politique, une autre légitimité démocratique qui se serait heurtée au fond même des institutions de l’état.

Celles qui font les ressources des nomenclaturas.

Il y a une difference fondamentale entre un militant de base réformiste qui pense qu’on change le monde par des élections et le nomenclaturiste qui dira la même chose mais dont les actes concrets seront commandés vers des postes dans les institutions de l’appareil d’état.

Les propos d’Alexis Corbière contre La Riposte appellent d’autres précisions. Très exigeant à l’égard du travail des journalistes, il l’est beaucoup moins envers lui-même. Il écrit que La Riposte est « très opposée publiquement au Front de gauche et à Jean-Luc Mélenchon en particulier. » Pour se convaincre du contraire, il suffit pourtant de lire notre journal ounotre site internet – ou encore d’assister à l’une de nos réunions publiques. Il serait absurde de s’opposer par principe à la conclusion d’alliances entre différents partis de gauche. Depuis la création du Front de gauche, La Riposte a systématiquement mené campagne en faveur de ses candidats. Des militants communistes qui soutiennent La Riposte ont eux-mêmes été candidats pour le Front de gauche, comme ce fut le cas récemment lors d’une élection cantonale partielle, en Corrèze, où notre camarade Sylvain Roch a obtenu 12 % des voix face à Bernadette Chirac.

Dont acte de la participation à une coalition réformiste et bureaucratique.

Si le PS remporte les élections présidentielles et législatives de 2012, ce ne sera pas en vertu d’un vote pour son programme – qui est vide –, mais d’un vote contre Sarkozy.

Le programme du PS est bourgeois. Pour ce qui est de savoir ce que signifierai une victoire du PS en 2012 : oui, cela serait d’abord l’illusion d’en finir avec les dégâts du sarkozisme.

Une illusion contre une autre.

Les militants du PCF ne veulent pas revivre cette expérience. Leur soutien à la candidature de Mélenchon est un soutien critique, tout comme celui de La Riposte. Parler d’« osmose totale » entre la base du PCF et Mélenchon, comme le fait Alexis Corbière, c’est tout simplement se raconter des histoires et, au passage, en raconter aux lecteurs de son blog.

Et bien la critique on ne la voie pas massivement, elle est surtout sans chair , et l’entreprise FdG est d’abord récessive et un pas en arrière sur la question des institutions de l’appareil d’état. L’alliance FdG de ce point de vue fait reculer la comprehension de la société et comment on la transforme, elle transforme en zombies les militants du PC.

Qu’ils partagent ou non les idées de La Riposte, les militants communistes donnent leur temps et leur argent. Ils risquent parfois leur emploi. Les élus qui méprisent les idées et les activités de « poignées de militants » à la base du mouvement oublient que c’est avant tout grâce à ces militants que le mouvement existe.

eh voui, alors qu’ils pourraient soutenir et bosser aux côtés de travailleurs comme eux qui se présentent aux élections, ils préfèrent se soumettre à des nomenclaturistes qui ont une vue toute théorique de ce que c’est un travailleur "normal".