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Entre le marteau et l’enclume - I - (sur l’€ et l’Union Européenne)

30 septembre 2011, 08:00, par Copas

Pour moi l a Nation n’est pas le territoire qu’on défend contre son voisin ni un terroir appartenant exclusivement à ceux qui y sont nés, c’est un ensemble de Citoyens qui la peuplent et qui participent en tant que tels à sa vie économique et politique.

Pour toi mais pas pas pour la classe dominante et qui domine , pas dans les rêves.

On passera sur le truc classique et ancien de "Citoyens" qui est excluant pour les étrangers, c’est devenu une crécelle dans la gauche actuelle , tout devient "citoyen" et les bons sont des "citoyens" ce qui vaut pas la figure absente du propos : le non-citoyen.

...mais qui participe quand même à la vie commune.

Quand on parle de changement politique radical il est irréaliste d’attendre que ça se passe instantanément dans tous les pays ou dans toute l’Europe : l’échelle nationale reste la référence.

la nation corse ? la nation basque ?

de quelle échelle parle-t-on ?

C’est penser là que l’échelle nationale d’un instant historique est celle de fond et qu’elle a une existence bétonnée dans le temps.

Rien de cela en soi...

Ce sont des notions qui ont sans cesse changé.

Là, la bourgeoisie construit un autre état d’une autre dimension. Est-ce nouveau ? non.

Il est exact que la lutte est plus aisée sur des territoires qui ont pendant quelques dizaines d’années été homogénéisés par les classes dominantes.

Mais la situation actuelle n’est plus exactement celle du passé pour les travailleurs en regard aux frontières ex "nationales".

Il y a des dimensions de proximité qui se créent que les frontières divisent et que leur ouverture unifient.

Là dedans, pour nous, les travailleurs n’ont pas à être divisés par des frontières, la bourgeoisie oui, et bien étanches, oui, son capital doit être bloqué, les frontières ex-nationales ou de la zone euro ou de la zone UE, ou du conseil de l’Europe, en valent d’autres pour coincer la bourgeoisie, ses intérets, dans le mouvement pour renverser le capitalisme.

Qu’on utilise la dimension nationale comme échelle de facilité culturelle et linguistique, échelle d’une partie des combats comme l’invention allemande qu’est la sécurité sociale, OK.

Mais qu’on en face une échelle de principe submergeant l’unité d’une classe qui ne s’arrête pas aux anciennes frontières, non !
Les ex-états nations sont là des facilités, comme le territoire de l’UE, pour mener plus aisément la bataille, et parce que le capital lui, ne reste pas dans un coin du ring et organise ses attaques en articulant très bien ses batailles pour faire plier toutes les classes ouvrières comme il l’a fait si bien avec le TCE puis la suite dégénérée de celui-ci.

Pendant que nous, gogolitos nationalistes, nous gobergions de l’avoir mis à terre en 2005, ils articulaient leur bataille à échelle supérieure pour gagner quand même. Et ils ont gagné.

Cela devrait militer pour une bataille à une échelle au moins égale à celle de l’adversaire, même si une langue parlée commune rend les choses plus aisées sur le territoire des ex états nations (comme de parler basque en Euzkadi).

En fait, la gauche à un problème avec un mot "internationalisme" qui doit être déplacé maintenant que le prolétariat urbain moderne est devenu ultra majoritaire dans la plupart des états européens et est en passe de devenir très majoritaire dans le monde entier.

L’internationalisme , sa conception dans ce qui rassemble les nations, rend solidaire les peuples s’aimante de plus en plus d’une notion de classe, à partir du moment où la classe populaire est bien plus homogène qu’elle ne l’était quand existait d’énormes paysanneries et de grosses petites bourgeoisies.

Là, toute l’ambiguïté du mot monte lentement depuis 30 à 40 ans, mais laisse en chemin des conceptions pas toujours fraiches, permettant à ce que des nationalismes d’états dominants et impérialistes comme la France aient droit de citer dans la gauche.

A revisiter.