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Jean-Luc Mélenchon dit non à Bayrou pour dire oui au PS !

5 octobre 2011, 22:26, par Copas

Tout est possible dans le Front de gauche actuellement, qu’ils aillent ou pas dans les ministères, qu’ils soient dans une majorité parlementaire avec le PS ou pas, etc...

Mais une chose est impossible : que le FdG rompe avec sa relation aux institutions de l’appareil d’état comme outils de changements d’une société.

Autrement dit, ce qui fait fondamentalement la différence entre révolutionnaires et FdGistes est la relation à l’appareil d’état. Les relations avec le PS sont des éléments très accessoires là dedans, même si révélatrices d’un des aspects parmi tant d’autres de l’impasse FDGiste.

Le FdG est la croyance du socialisme par en haut avec un bon vote (c’est moi dirait Mélenchon), par l’incrustation dans un appareil d’état, ses institutions, qui n’est pas fait pour les travailleurs, pas fait pour l’autogestion et le pouvoir des travailleurs.

Il est logique ensuite que la question se pose toujours de la même façon dans le mélenchonisme : Pour être majoritaire (si le changement se fait par les urnes) il faut passer des alliances avec des forces politiques favorables à la bourgeoisie, alliances qui ne valent en général que par le parti le plus à droite de l’alliance....toujours.

Ce dernier aspect est la mécanique particulière institutionnelle du FdG .

Mais n’empêche que le fond est bien la relation aux institutions (la fameuse révolution citoyenne, canada dry de la révolution) qui ne marche jamais plus que ce que les masses en mouvement décident.

Le problème stratégique du FdG , au delà des côtés sordides du melenchonisme (sur le chauvinisme, les attaques révélatrices contre l’en bas au profit du suçage de l’en-haut, etc), est bien dans le choix de tourner le dos à la seule chose qui permet de faire de grandes conquêtes, la mise en mouvement concrètes des masses avec leurs propres organisations sur leurs propres objectifs, quelque soit le gouvernement, bref que le mouvement propre des masses soit en soit le véritable débouché politique.

Ce n’est pas à cela que travaille le FdG mais à l’inverse : il tend toutes ses forces pour gouverner dans le cadre de l’appareil d’état tel qu’il est.

Que cela passe par des alliances avec des partis de la bourgeoisie est une conséquence de cette approche.

Mais si par un coup de baguette magique Mélenchon devenait président , les mêmes obstacles demeureraient devant nous .

Un dernier mot sur la question dite unitaire.

Rien à redire sur le fait que quand un pas en avant, même minime, peut être fait, c’est OK.

Toutefois, parler de politique unitaire pour des questions d’alliances entre petits partis réformistes et bureaucratisés relèvent d’un gros mot.

Et on voit que sur des tas de questions l’unité avec ces partis aboutit à des combats verrouillés et auto-limités, car ils ne sont pas cons , ils ne vont pas se laisser amener là où ils ne veulent pas . Autrement dit , ce ne sont pas simplement des partis réformistes mais ce sont des partis réformistes nomenclaturistes avant tout.