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Un syndicaliste tué en Grèce

21 octobre 2011, 11:15, par La Louve

Tout à fait d’accord avec toi Cop’. Le noeud du problème est bien là.

Et contrairement à ce que disent certains néo-staliniens en France pour glorifier et excuser les actes d’une partie du PAME et du KKE (la même chose au fond), oui la situation en Grèce est pré-révolutionnaire (si on se fonde par exemple sur l’esquisse de définition qu’en donne Lénine dans le texte que j’ai republié la semaine dernière), et le mouvement est mûr pour un tournant réellement politique.

A condition que les néo-staliniens ne fassent pas ch... et n’amorcent pas, du fait de leur comportement et de leur positionnement politique, une inévitable réaction en engrenage avec les anarcos-autonomes, ou provocateurs fascistes qui rendra cette situation infertile en termes révolutionnaires.

Or ça les staliniens hélas on les connaît bien, c’est un peu leur spécialité dans l’histoire que de déballonner un mouvement dans une situation pré-révolutionnaire...

Cela est notamment du à leur culture de fétichisme du pouvoir et de vénération de l’Etat, ainsi qu’à leur conception extrêmement autoritaire du communisme.

Je souhaite de tout mon cœur que dans ce mouvement grec se lève un renouveau communiste moderne débarrassé des néo-staliniens comme des provocateurs stériles. La régénérescence du communisme est en partie dans le retissage de ses liens avec l’anarchisme. Il ne faut pas passer à côté de cela. C’est la conclusion de N. Makhno (qui le rendit lui et la Makhnovtchina, victorieux plusieurs fois en Ukraine contre les blancs et contre les bolchéviques) : "je suis anarchiste parce que je suis communiste".

Il faut aller de l’avant se débarrasser des institutions actuelles et construire une autre légitimité. La poussée contre la bourgeoisie grecque, notamment compradore, et ses représentants politiques de tous bords doit être violente et si possible coordonnée entre tous les acteurs du mouvement, et la proposition nouvelle doit être cohérente et tenir compte des différents aspects exprimés dans le mouvement.

Si le PAME et le KKE essaient de rejouer ce que le PCI a fait dans les années 60/70 en Italie, ça sera une catastrophe pour le mouvement, pour la lutte et donc, pour les exploités de ce pays et on pourra alors se demander dans quelques mois QUI A ETE "L’ALLIE OBJECTIF" ?

Et évidemment, le PAME et le KKE en paieront le prix c’est logique et ça sera bien fait. (mais ça nous fera une belle jambe).

Ce n’est pas parce que les autres syndicats sont des pourris à la botte de la bourgeoisie (en gros presque tous) que le PAME a raison sur ce qui se joue actuellement en Grèce. Et notre devoir fraternel est de le lui faire entendre, sous forme de questionnement et d’analyse. C’est aussi ça la solidarité internationale c’est d’interpeller d’une position "tierce" mais de classe, certains groupes de camarades sur leurs modalités d’action. Camarades grecs du PAME et du KKE êtes vous sûrs de choisir la bonne voie ?

Après ce que nous avons vu hier, j’émets les mêmes doutes que ceux que j’émets quand je discute avec certains copains syndiqués là-bas.

LL