J’en profite pour glisser un autre de ses txt du 06 Février 2011 :
Et si toi aussi, Mélenchon ?
Il y a quelqu’ironie, quand même, à lire sous le clavier de Jean-Luc Mélenchon : "qu’ils s’en aillent tous", quand on sait qu’il est, quand même, inséré dans ces "tous", depuis longtemps et sans trop de ces bruits et fureurs, naguère, bref qu’il appartient, quand même, à ces professionnels de la politique, éh oui, qu’il fustige, entre autres, à juste titre.
Quant, somme toute, on appartient à ces soutiers des luttes depuis des décennies, on ne manque pas de se dire, quand même, dans sa petite vie de soutier qui en a un peu ras la casquette de ces "tous", quels qu’ils soient, pourquoi les autres s’en iraient et lui s’autoriserait à s’autopromouvoir, comme ça, de longue et sans vergogne, sur l’air de je suis l’homme de la situation, voyez comme je suis rouge et neuf ?
Voilà, c’est dit.
J’ai eu, dans cet ordre d’idées, à lui demander lors d’une réunion publique à Nice, si ça ne le gênait pas d’avoir participé au gouvernement qui, à Lisbonne, a pris les engagements sur les retraites (entre autres), mis en musique par la droite ensuite, engagements qui ont amputé quelque peu la mienne, beaucoup celles de tant d’autres. Moi ça me gêne. Et je passe charitablement sur ce que mon compagnon, prof dans un lycée professionnel, pense de la catastrophe de ce bac pro en trois ans que Jean-Luc à mis sur les rails.
Je suppose qu’il a dû terriblement souffrir durant toutes ces années de professionnalisme politique, avec toutes ces décisions exaspérantes (non ?) prises par la gauche et par ces gouvernements qu’il a avalisés, et ces budgets qu’il a votés et ce vieux monarque qu’il a adulé, toutes choses dont il se repens aujourd’hui avec mélancolie quoique sans bruit ni fureur. Bon, à tout péché miséricorde, je ne suis pas un fana du repentir, quoique ça vaille mieux que l’obstination, dont acte.
Voilà qu’il se propose généreusement, avec insistance, bruit et fureur cette fois, pour incarner une résistance dont il est, malgré tout, à ce point, un converti de fraîche date. Oui, je sais, il a eu dans le passé des positions et des postures courageuses dans un parti qui n’en continuait pas moins de s’illustrer par son social libéralisme obtus, les coups fourrés mitterrandiens, les compromissions affairistes et surtout, la désinvolture politique la plus honteuse (voire mensongère) envers son électorat de plus en plus malmené.
Mais voilà, Jean-Luc est-il franchement le mieux placé pour se présenter, sur le tard, comme ce militant bruyamment et furieusement anti (-libéral certes, -capitaliste parait-il etc). Cette autoproclamation car ce n’est même plus une offre de service, c’est à prendre ou à laisser et ceux qui doutent seront bientôt vilipendés, sent quand même son Mr Le Trouhadec saisi par la débauche, une sorte de démon de midi politique où on se prend pour ce qu’on n’a pas fichu d’avoir été dans son passé. Je suis méchant ? Peut-être, mais la vie et la vie politique socialiste a été méchante avec nous tous, non ? Alors il ya a de quoi être un peu furieux, non ? Et envers... tous, non ?
Je te comprendrais et te croirais plus, Jean-Luc, si tu te mettais au service d’une démarche collective, autour d’une plateforme à élaborer collectivement, et derrière une candidature qui ne soit pas issu du cénacle des partis, encore moins de la vieille gauche professionnelle, mais par exemple des mobilisations récentes. Un/e sans, un/e vrai : sans mandat, sans titre, sans moi-je.
On ne voit pas de figure émerger ? Il y a bien des choses et des gens qu’on ne voit pas émerger, puis pfffuit nous voici ébahis, émerveillés parfois, par ce qui émerege dans le bruit et la fureur de la spontanéité populaire, sans avoir prévenu...
En ayant mis ton énergie à cette perspective et non à ton autopromotion, peut-être aurais-tu contribué à ce que se dessine, se dégage, soit convaincu/e, convainque... quelqu’un/e, pas professionnel mais en lutte, aujourd’hui occulté/e par ces "tous" que tu veux voir partir, et dont, fâcheusement, tu es quand même, même en partie discordant.
Oui. Fortin est vers Avignon si mes souvenirs ne me trompent pas.
Son blog : http://blogs.mediapart.fr/blog/jacques-fortin
J’en profite pour glisser un autre de ses txt du 06 Février 2011 :
Et si toi aussi, Mélenchon ?
Il y a quelqu’ironie, quand même, à lire sous le clavier de Jean-Luc Mélenchon : "qu’ils s’en aillent tous", quand on sait qu’il est, quand même, inséré dans ces "tous", depuis longtemps et sans trop de ces bruits et fureurs, naguère, bref qu’il appartient, quand même, à ces professionnels de la politique, éh oui, qu’il fustige, entre autres, à juste titre.
Quant, somme toute, on appartient à ces soutiers des luttes depuis des décennies, on ne manque pas de se dire, quand même, dans sa petite vie de soutier qui en a un peu ras la casquette de ces "tous", quels qu’ils soient, pourquoi les autres s’en iraient et lui s’autoriserait à s’autopromouvoir, comme ça, de longue et sans vergogne, sur l’air de je suis l’homme de la situation, voyez comme je suis rouge et neuf ?
Voilà, c’est dit.
J’ai eu, dans cet ordre d’idées, à lui demander lors d’une réunion publique à Nice, si ça ne le gênait pas d’avoir participé au gouvernement qui, à Lisbonne, a pris les engagements sur les retraites (entre autres), mis en musique par la droite ensuite, engagements qui ont amputé quelque peu la mienne, beaucoup celles de tant d’autres. Moi ça me gêne. Et je passe charitablement sur ce que mon compagnon, prof dans un lycée professionnel, pense de la catastrophe de ce bac pro en trois ans que Jean-Luc à mis sur les rails.
Je suppose qu’il a dû terriblement souffrir durant toutes ces années de professionnalisme politique, avec toutes ces décisions exaspérantes (non ?) prises par la gauche et par ces gouvernements qu’il a avalisés, et ces budgets qu’il a votés et ce vieux monarque qu’il a adulé, toutes choses dont il se repens aujourd’hui avec mélancolie quoique sans bruit ni fureur. Bon, à tout péché miséricorde, je ne suis pas un fana du repentir, quoique ça vaille mieux que l’obstination, dont acte.
Voilà qu’il se propose généreusement, avec insistance, bruit et fureur cette fois, pour incarner une résistance dont il est, malgré tout, à ce point, un converti de fraîche date. Oui, je sais, il a eu dans le passé des positions et des postures courageuses dans un parti qui n’en continuait pas moins de s’illustrer par son social libéralisme obtus, les coups fourrés mitterrandiens, les compromissions affairistes et surtout, la désinvolture politique la plus honteuse (voire mensongère) envers son électorat de plus en plus malmené.
Mais voilà, Jean-Luc est-il franchement le mieux placé pour se présenter, sur le tard, comme ce militant bruyamment et furieusement anti (-libéral certes, -capitaliste parait-il etc). Cette autoproclamation car ce n’est même plus une offre de service, c’est à prendre ou à laisser et ceux qui doutent seront bientôt vilipendés, sent quand même son Mr Le Trouhadec saisi par la débauche, une sorte de démon de midi politique où on se prend pour ce qu’on n’a pas fichu d’avoir été dans son passé. Je suis méchant ? Peut-être, mais la vie et la vie politique socialiste a été méchante avec nous tous, non ? Alors il ya a de quoi être un peu furieux, non ? Et envers... tous, non ?
Je te comprendrais et te croirais plus, Jean-Luc, si tu te mettais au service d’une démarche collective, autour d’une plateforme à élaborer collectivement, et derrière une candidature qui ne soit pas issu du cénacle des partis, encore moins de la vieille gauche professionnelle, mais par exemple des mobilisations récentes. Un/e sans, un/e vrai : sans mandat, sans titre, sans moi-je.
On ne voit pas de figure émerger ? Il y a bien des choses et des gens qu’on ne voit pas émerger, puis pfffuit nous voici ébahis, émerveillés parfois, par ce qui émerege dans le bruit et la fureur de la spontanéité populaire, sans avoir prévenu...
En ayant mis ton énergie à cette perspective et non à ton autopromotion, peut-être aurais-tu contribué à ce que se dessine, se dégage, soit convaincu/e, convainque... quelqu’un/e, pas professionnel mais en lutte, aujourd’hui occulté/e par ces "tous" que tu veux voir partir, et dont, fâcheusement, tu es quand même, même en partie discordant.