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Qui est donc ce « révolutionnaire par les urnes » ?

7 décembre 2011, 17:57, par Luis

Outre l’invention d’une “revolution par les urnes” ce qui n’a jamais eu lieu nulle part, le programme lui-même n’a rien à voir avec une révolution.
Il est à la mesure des ambitions de Mélenchon, qui se définit lui-même comme “non révolutionnaire, mais keynésien” :
  pas de réquisition des banques et assurances. Le programme du FdG évoque un pôle public à côté du secteur bancaire et assurantiel privé. C’est toujours celui-ci qui fera la loi. La question de l’indemnisation des gros actionnaires n’est même pas posée alors que cette indemnisation des actionnaires lors des privatisations de 1982 a joué un rôle essentiel dans l’amorce de l’endettement public.

  Pas d’expropriation du capital. Le seul secteur d’activité promis à la création d’un secteur public est celui de l’énergie sans que l’expropriation des gros actionnaires de Total ou de GDF Suez ne soit évoquée. Pour le reste, des pôles publics sont envisagés à côté des mastodontes du privé : chimie, médicaments, bâtiment, transports… Et ces pôles publics seraient en fait des partenariats public/privé ! Dans le système capitaliste mondialisé, cette économie mixte largement privatisée restera déterminée par les lois du marché : compétitivité, licenciements, etc.

  Pas d’annulation de la dette. Le FdG soutient audit de la dette mais insiste surtout pour que la BCE finance les Etats européens, et sur le rééchelonnement d’une partie de la dette, qu’il faudra donc payer.

  En matière de revenu, l’écart de 1 à 20 des salaires dans les entreprises est irrecevable et sans fondement dans une économie en transition vers le socialisme. Quant au revenu maximal autorisé de 20 fois supérieur au revenu médian, on est dans le foutage de gueule absolu : l’écart sera bien plus important pour les cinq déciles de revenus inférieurs au médian. On est loin de la proposition de Marchais en 1981 qui posait un rapport de 1 à 15 dans l’échelle des revenus.

  Refus de fixer un nombre d’années de cotisation pour la retraite, alors qu’il faut revenir aux
37,5 ans.

  Pas de réduction de la semaine à 32 heures et interdiction seulement des licenciements boursiers…Mais qu’est-ce qu’un licenciement boursier ? C’est loin de répondre à l’urgence de vaincre le chômage par la répartition du travail entre tous.

  Smic à 1 700 euros brut qui nous laisse loin des 1 600 euros net nécessaires pour vivre aujourd’hui.

  Pas de sortie du nucléaire, mais un référendum pour éviter de résoudre des contradictions internes au Front de Gauche. Le danger nucléaire mais aussi la précarité énergétique grandissante imposent des choix clairs, maintenant.

Merci de compléter…