Accueil > ... > Forum 465188

Indignation toujours pour ceux qui restent

12 décembre 2011, 23:14, par toujour pas résigné !

je partage aussi cet avis. le rejet apparent de la politique ou des syndicats est en fait plus celui de la politique des grands politiciens et des grands leaders syndicaux, qui trahissent et maintiennent l’ordre établi (avec des variantes, les têtes cfdt craquent avant la cgt en général, le socialisme français avant 83 c’était pas pareil qu’après...).

le pathétique des discours politiques si déconstruits chez "les" indignés vient plus de la victoire idéologique du néolibéralisme depuis les années 80, bannissant jusqu’aux mots qui permettent de décrire la situation, lutte des classes, prolétariat, exploitation (...répression ça va, c’est resté...), d’une reécriture/falsification néolibérale de l’histoire, que d’un positionnement libéral/hédoniste (ils vont bien se marrer les copains sdf et rsa-ist ;o))) !!!! ) des indignés.

par ailleurs, bien qu’on trouvera chez les indignés des militants dont la ligne politique est construite, renseignée et cohérente, on risque d’y voir venir s’exprimer des contestations parasites, comme souvent critiquées par les militants furieux des rencontres qu’ils ont pu faire et des discours entendus. mais qu’est ce que je fais moi de mon zeitgest, de mon soralien, de mon conspi, là dans la rue ou en ag, quand ils viennent attirés par la contestation ??? et ben je cause à un mur, j’essaye de "convaincre" mais j’en bave (un peu comme maintenant j’imagine...). perso, je me revendique volontiers noir (et vert !!!), ça passe très bien dans mon groupe d’indigné, même si ça me coute parfois de longues explications avec certains copains, heureusement très minoritaires (mais pour combien de temps ?) ! explications toutefois pas aussi longues qu’avec le quidam propagandé intégral que je peux croiser chaque jour : "ha bah on a tout essayé y a que le capitalisme qui marche"... voir le résigné : "aucune révolution n’a jamais marché ! (et 1936 ?) " ; imaginez le désespoir !

bref, il y a une révolte qui s’exprime dans la rue depuis déjà plus de 6 mois, ce n’est donc pas un feu de paille, une mode. elle est politiquement incohérente ? mais à qui la faute ? quel est le contexte ? quelle est enfin l’urgence politique, ne serait ce que vis à vis de la terrible nouveauté des enjeux écologiques, de donner corps et cohérence politique à ce type de mouvement ??? pour cela j’encourage également les militants murs à aller à la rencontre de cette contestation. il y a même urgence, car la bataille médiatique nous à permis de sortir de l’anonymat, maintenant va commencer, à mon humble avis, la reprise et le détournement de cette vague de contestation, version probablement réformiste, voir libérale/hédoniste (si le printemps est beaux, cet hivers, ça va pas être évident de faire croire à ça ;o), faf déguisé, ou je ne sais quoi encore !

j’ajouterai enfin pour les "terriblement déçus" de leur passage dans un rassemblement d’indignés, qu’ils n’ont peut être tout simplement pas rencontré les "bonnes" personnes, vu qu’effectivement l’expression est assez libre, qu’il n’y a pas de leaders, et que le repositionnement politique à la gauche de la gauche réclame un travail de fourmis ...ce que tout militant expérimente lors des années sombres... voila voila, en espérant ne pas avoir desservit la cause...

S.