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GUERRE des CLASSES, en FRANCE en 2011 : SPECIFICITE et PERSPECTIVE

26 décembre 2011, 20:35, par A.C

Relance :
Ce sujet ..se voulait un essai de débat sur un "Que faire" qui prenne en compte le cadre NATIONAL..de Lutte de classes dans un PAYS donné, avec son ETAT existant..
Pour y revenir je m’appuierai sur un extrait de la contribution de L.L. :
Elle m’interpelait :

Tu es pour moi un camarade et un ami qui se plante complètement sur l’analyse de la société actuelle sur ce sujet de la Nation (je dis pas "pour tout" ou "pour le reste" ), principalement parce qu’il la fait à son aune avec son "habitus" (ce qui est assez logique....)


Ajoutant, plus loin

OR, crier à "la Nation" pour moi aujourd’hui cela s’apparente à cela. A lutter contre les moulins à vent. A courir après quelque chose qui n’existe plus. A continuer d’agiter ce mythe en lambeaux, nous perdons un temps précieux pour CREER les conditions de nos luttes à venir. Pour IMAGINER les outils de nos actions à venir.

 
 Si je reprends ces termes c’est pour, dans un prochain commentaire, mieux tenter d’expliquer en quoi , pourquoi la dimension "nationale" n’est pas en contradiction avec le rapport K/travail

Sachant que L.L, est assez fine pour comprendre qu’en aucun cas je ne l’assimile à ceux que je combats , deux exemples de négation de l’"identité nationale"

Une, c’est celle, permanente que L.O ,"fille" de Barta a toujours continué d’avancer..

Cette branche trotskyste -beaucoup moins "titillée" que le PCF et sa demande ultra-conne de ré-apparution de l’Huma- a été jusqu’à salir grossièrement le combat de libération nationale des Résistants et notamment des Communistes..
Je n’ai jamais caché mon mépris pour le soi disant"internationalisme prolétarien" d’un Barta, ce "révolutionnaire" de papier mâché, osant, quand les"nôtres" risquaient leurs peaux pour vaincre le Fascisme , voler au secours d’Henriot et de la propagande hitléro-vychissoise, en se drapant dans une pureté pseudo léniniste
(On retrouvera ici les principaux extraits des postions politiques de l’intéressé)

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article62

Les impérialistes alliés lancent aujourd’hui leurs bombes sur nos quartiers ouvriers sous prétexte de "libération", bientôt, sous prétexte de nous défendre et de se défendre, les impérialistes allemands mettront le même acharnement à détruire tout ce que les premiers auront laissé debout. Le débarquement anglo-américain, en rapprochant de nous le théâtre des opérations militaires, constitue une menace terrible. Les bombardements, et autres massacres, vont se multiplier et se précipiter. Ceux d’entre nous qui ont échappé jusqu’ici, nous-mêmes, nos familles, nos camarades, nous pouvons tous être victimes demain. SEULE UNE ACTION DES MASSES OUVRIERES PEUT METTRE FIN A LA GUERRE IMPERIALISTE ET AUX MAUX DONT ELLE NOUS ACCABLE. Il faut protester énergiquement contre ces bombardements sauvages. Nous devons réclamer des abris, le paiement intégral et sans récupération des heures d’alertes. Il faut exiger le contrôle ouvrier des services d’aide aux sinistrés et la réquisition pour eux des vastes appartements et des hôtels particuliers inhabités. Ne nous laissons prendre ni aux consolations ou promesses de Londres ni à la démagogie de Vichy ou de Paris,

Parenthèse :

 Je conseille un ouvrage sur le trotskysme :
"Leur jeunesse et la nôtre".
L’auteur, qui ne cache pas son attachement aux héritiers de L.Trotski , revient sur cette condamnation du "chauvinisme"du PCF..


 Admettons , me dira -ton, que les trotskystes-majoritairement et longtemps s- n’aient pas compris ce que"le Vieux" lui même avait expliqué quant au besoin" d’aider Churchill à écraser Hitler"(sic), ta"Nation" franchouillarde de"ton " Marchais Coco-Rico.., ton délire quantà la"spécificité nationale" , en quoi est ce que cela constitue un quelconque argument pour toi et tescopains qui font de la soidisante"supranationalité européenne" un carcan dans la lutte des classes..?

Le mieux, parfois, c’est de rappeler ce que les adversaires de la Classe ouvrière en pensent..
Prenez un sénateur socialiste au moment de la ratification de Maasttricht..

Cinglant, et tourné vers les "nationaux -cocos" il balance ce morceau que je me lasse pas de citer chaque fois que l’occasion se présente
(Fût -ce pour rappeler que si"nous" avons soutenu un guillotineur de résistants algériens, copain comme cochon avec des salauds comme Bousquet ou T.vignacour, , avoir soi disant tiré enseignement d’une tragédie.et en 2011..écrire une"bouffonnerie" , coller les affiches d’un petit" européiste arrogant", c’est quand même de la récidive condamnable...)

Rentrons au Sénat ce 9 juin 1992 alors que se déroule l’examen du projet de loi constitutionnelle préalable à l’adoption du Traité de Maastricht.
Je donne donc la parole à l’Avocat de la GrandeNATION....EUROPEEENE...
(Extrait du Journal officiel.)


M. Jean-Luc Mélenchon.

N’ayons pas honte de ce traité. Déjà, il va au-delà de la situation actuelle, il constitue une avancée.

En tant qu’homme de gauche, je souhaiterais me tourner un instant vers certains de nos amis (l’orateur se tourne vers les travées communistes) pour leur faire entendre que Maastricht est un compromis de gauche : pour la première fois, dans un traité de cette nature, des mesures d’encadrement du marché sont prévues ; pour la première fois, citoyenneté et nationalité sont dissociées ; pour la première fois, les syndicats vont être associés aux processus décisionnels. (protestations sur les travées communistes. – Applaudissements sur les travées socialistes.)

....

Politique politicienne, paraît-il. Nous gouvernerions ce pays l’œil rivé sur le rétroviseur, nous demandant ce que les uns ou les autres vont penser de ce que nous avons conclu. Vous plaisantez ! Aucune cause franco-française, à plus forte raison aucune cause de lutte politicienne ne parvient au niveau auquel se situent les enjeux de Maastricht. S’il en résulte un peu de désordre parmi vous, nous ferons avec !

Mme Hélène Luc. Pour le désordre, vous pouvez parler, parce que chez vous…

M. Jean-Luc Mélenchon. Le fil noir de l’intégration serait, a-t-on dit, un projet sans flamme ; on vérifie une fois de plus que la flamme ne s’allume pas aux mêmes objets pour tous !

Mais l’intégration représente un plus pour nous ; la construction de la nation européenne est un idéal qui nourrit notre passion. Nous sommes fiers, nous sommes heureux de participer à cette construction.

Nous sommes fiers de savoir qu’il va en résulter des éléments de puissance, qu’un magistère nouveau va être proposé à la France, à ma génération, dans le monde futur, qui est monde en sursis, injuste, violent, dominé pour l’instant pas une seul puissance.

Demain, avec la monnaie unique, cette monnaie unique de premier vendeur, premier acheteur, premier producteur, représentant la première masse monétaire du monde, l’Europe sera aussi porteuse de civilisation, de culture, de réseaux de solidarité, comme aujourd’hui le dollar porte la violence dans les rapports simples et brutaux qu’entretiennent les Etats-Unis d’Amérique avec le reste du monde.

Il y va, je le répète, d’un enjeu de civilisation. L’alternative au monde violent et injuste, où la chute du mur de Berlin reçoit en écho les émeutes de Los Angeles, c’est l’avènement de la nation européenne porteuse de paix, de civilisation et de solidarité.

M. Félix Leyzour. Cela commence bien !

M. Jean-Luc Mélenchon. Et nous ne serons jamais autant Français qu’en y jetant toutes nos forces.

La nation est un mot nouveau qui est né pendant la Révolution française, par opposition au morcellement féodal des peuples de France sous la monarchie.

La nation est le lieu de la citoyenneté ; elle n’est ni éthique, ni religieuse, ni linguistique. La citoyenneté est dans l’exercice collectif du pouvoir. Là où est le pouvoir réel, là doit s’exercer la citoyenneté. Là où est la citoyenneté, là est la nation.

Tout se tient dans la tradition française entre la démocratie et la nation. Si le pouvoir réel de maîtriser notre destin ne peut prendre toute sa réalité économique et sociale qu’à l’échelle de l’Europe, alors, les vrais démocrates ne peuvent que vouloir l’avènement de la nation européenne et, avec elle, de la citoyenneté européenne.

Mes chers collègues, quand on aime la France – et on peut l’aimer de bien des façons – on sait qu’on ne peut la faire dans un seul pays.

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Si j’adhère aux avancées du Traité de Maastricht en matière de citoyenneté européenne, bien qu’elles soient insuffisantes à nos yeux, vous devez le savoir, c’est parce que le plus grand nombre d’entre nous y voient un pas vers ce qui compte, vers ce que nous voulons et portons sans nous cacher : la volonté de voir naître la nation européenne et, avec elle, le patriotisme nouveau qu’elle appelle. (applaudissements sur les travées socialistes).

ref :

http://vivelepcf.over-blog.fr/article-31358665.html

 C’est en pensant aux accusations d’un BERTA ou aux insultes d’un JLM, à l’heure ou l’on vient nous "vendre" les vertus de l’AUSTERITE conçue par les "parents du pacs Merkel Sarko", que j’écrivais en concluant cet article

Je m’inscrirai donc, si débat il y a ici, sur cette question qui conduit à réfléchir sur la façon dont le combat de classe en FRANCE peut ou non prendre la dimension nécessaire SANS que , selon des interrogations à lever, nous décrétions dans nos Luttes, que la classe ouvrière et le peuple décident que PERSONNE, aucune institution qui ne soit pas sous contrôle "citoyen" , avec sa monnaie ou son armée , ne sauraient INTERDIRE à la France de construire son Avenir, qui ne sera pas dicté de Bruxelles, ou du FMI..de concert avec les Droites, l’internationale socialistes "les" MEDEFs" etc.

Il serait dommage que l’on me laisse à mon "monologue"..

Ceci étant, s’il le faut, je débattrai avec moi..

 :))

Cordialement

A.C.

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