Accueil > ... > Forum 468756

Mélenchon en grande forme sur France dit 2...

15 janvier 2012, 11:31, par Cop

Nous devrons impérativement stopper la baisse des effectifs de la police et
recruter.
Les forces de police devront conduire leur action dans le cadre d’une
déontologie fondée sur le respect des personnes, elles bénéficieront d’une formation
en ce sens et de meilleures conditions de travail. Nous procéderons à l’intégration de
toutes les polices de sécurité publique dans un service public unifié.

La France est un des pays qui a le plus de policiers (*) par habitant sur la planète, pas suffisant pour le FDG, faut recruter encore...

Les droits et pouvoirs des travailleurs ?

Je n’ai rien trouvé sur l’échelle mobile des salaires et minimas sociaux (à minima).

Il y a un long bavardage sur ce que ferait une constituante, dont pas dans les mesures d’urgence, pour ce qui est des droits nouveaux dans les entreprises.

Elle reconnaitra la citoyenneté d’entreprise :

Nous instaurerons des droits nouveaux pour les salariés dans l’entreprise et le statut des grandes entreprises sera redéfini en tenant compte de leur responsabilité sociale.

Le pouvoir économique ne sera plus entre les mains des seuls actionnaires, les salariés et leurs représentants seront appelés à participer aux choix d’investissement des entreprises en tenant compte des priorités sociales écologiques et économiques démocratiquement débattues. L’avis favorable des représentants du personnel ou des CE sera obligatoire pour toutes les décisions stratégiques. Nous instaurerons un droit de veto suspensif sur les licenciements et l’obligation d’examiner les contre-propositions présentés par les syndicats. Dans les entreprises publiques, le droit des usagers sera reconnu et exercé. Le droit de grève et de se syndiquer,la liberté d’expression seront confortés.

Les comités d’entreprise se verront reconnus des droits étendus d’expertise, de contrôle, de propositions et de décisions. Les délégués syndicaux interentreprises dans les TPE seront reconnus, nous agirons pour l’extension des droits des « Comités de Groupe » au niveau des groupes européens.

La hiérarchie des normes sera rétablie (pas d’accord d’entreprises moins favorables
que les accords de branche). Une véritable médecine du travail dotée de moyens de
prévention d’analyse et de décision sera développée.

Quelques choses pas trop mal et avancées par d’autres mais pas grand chose de concret réellement qui trace un pouvoir réel des travailleurs dans les entreprises. Sauf apparemment sur des points précis mais endigués sur les sujets et dans le temps.

Le droit de grève et de se syndiquer,la liberté d’expression seront confortés.

Apparemment ceux-là ne savent pas qu’il n’existe pas de libertés d’’expression dans les entreprises, parler de conforter une liberté d’expression est surréaliste. Ces gens là savent-ils ce qu’est une entreprise ? Le pouvoir qui y règne, l’absence de libertés qui y est générale ?

L’absence de précisions là sur le champ des libertés des travailleurs à conquérir, alors que les entreprises sont bien les lieux où se renouvelle le pouvoir de la bourgeoisie est révélateur de la difficulté de faire porter le fer de la liberté et la démocratie dans les entreprises.

Apparemment les lèvres sont gercées, les langues sont gourdes, de dire ne serait-ce que l’applicabilité de toutes les libertés de la vie publique dans les entreprises : droit d’association libre, de réunion, d’organisation, de manifestation, d’expression la plus large, de réunion et propagande politique, droit de s’habiller librement sauf quand des questions de sécurité impose autre chose (comme dans des blocs opératoires, ou les casques sur les chantiers, les tenues de travail protectrices de la santé , etc).

Pourquoi continuer d’accepter que les libertés conquises à l’extérieur disparaissent quand une personne franchit le seuil d’une entreprise ?

Pourquoi estimer légitime qu’un village de’ 300 habitants élise son maire et que ça gratouille tant de dire qu’une entreprise de 30 000 travailleurs doit aussi être régie par la démocratie ?

Un homme ou une femme = une voix

Se prive-t-on d’un argument là ? Ou bien en fait, on est d’accord avec le despotisme d’entreprise, finalement, le despotisme des méthodes de commandement ?

Mais au delà, c’est bien là d’un problème posé également sur la méthode pour des progrès favorables aux travailleurs.

Pouvoirs et libertés ne se donnent pas, ils se prennent (on y reviendra)

Nous abrogerons la loi Hadopi, créerons une plateforme publique de
téléchargement, et engagerons une vaste concertation en vue de garantir le respect
des droits, moraux et à rémunération, des artistes, auteurs et interprètes, par une
mise à contribution des fournisseurs d’accès, des opérateurs de télécommunications
et du marché publicitaire.

Nous proposerons une loi contre les concentrations dans la presse, les médias et
l’audiovisuel, pour les libérer des logiques financières et du diktat de l’audimat, afin
de leur permettre d’accomplir leurs missions au service du pluralisme de l’information
et de la culture.
Nous créerons un Conseil national des médias composé d’élus, de représentants des professionnels et des usagers, chargé de veiller au respect de la responsabilité publique et nationale, et de favoriser la création de coopératives de presse. Nous refonderons un Pôle public des médias et garantirons l’existence des médias associatifs et de la presse d’opinion.

Bien pas grand chose sur le net à part l’abolition d’Hadopi (c’est bien mais ce n’est pas les seuls), alors qu’il y a certainement bien plus de choses à dire au moment où les torrents de la liberté d’expression passent maintenant essentiellement par le net, d’autre chemins que la presse papier.

Il s’agit bien de la nécessité de sanctuariser le net pour le mettre à l’abri des états et des carnassiers du privé, de le rendre incontrôlable et insaisissable par toute tyrannie, de garantir réellement son accès gratuit à très haut débit sur tout le territoire possible .

De développer un réseau gratuit où l’excellence se ferait sur sa robustesse, sa répartition et l’impossibilité d’un contrôle privé ou étatique des tuyaux (et traiter les question des intérets croisés de contrôle de factions de l’impérialisme privées et/ou étatiques).

La question du net est devenue un enjeu stratégique des chemins vers la liberté et de l’autogestion.
Le FdG a petit bras là dessus.

Apparemment il faudrait attendre les papotages sur la constituante, alors que c’est maintenant que se mènent les batailles.

Parenthèse : quand on a vu les désirs de censure de dirigeants du PG contre des propos qui déplaisent (au delà des désaccords légitimes) contre ce site même, on s’interroge sur les flous de ce qui n’est qu’en désir de textes relevant d’un désir de constituante.

Au fond dans ce programme , il y a une reprise confuse d’une partie des batailles qui se mènent, pas toutes, avec tous les flous nécessaires pour ne pas les appliquer (retraites, ne pas parler de la durée de cotisation, licenciements , les ambiguités, etc) mais c’est surtout sur le mode d’emploi de changement du système qu’il y a un gros problème.

La feuille de route ne convient pas, elle est irréaliste et impraticable.

Sans bosser à construire concretement une démocratie réelle, dans les entreprises, les quartiers, les commerces, les services, les établissements scolaires, etc, dans les batailles du réel, concrètes, le chemin électoral devient une fuite, une désertion, un leurre.

Sans l’intervention des travailleurs, des jeunes, de la classe populaire, sur leurs objectifs, avec leur propre logique, leurs organisations, leur démocratie à construire qui ne peut être enfermée dans la cave en sous-sol de la démocratie que nous connaissons, limitée et contrôlée par la bourgeoisie, appeler le peuple à appuyer quelques chefs éclairés ayant prouvé leur peu de fiabilité dans le passé pose un gros problème.

En fait ce qui nous différencie fondamentalement de mélenchon, c’est la révolution, les faits, la réalité, le possible, ..., bien plus que la question des catalogues de mesures noircis dont on voit combien ils sont à géométrie variable et inapplicables .

Le réformisme façon FdG ne sert à rien, il est inutile voir nocif quand il fait prendre des haridelles fatigués pour des pur-sangs ou des chevaux de traits.

C’est un réformisme sans réformes possibles ; même limitées.

Le FdG a cherché à auto-limiter le mouvement sur les retraites d’il y a un an en braillant contre la grève générale et lançant un contre-feu de proposition de référendum alors que ce qui était à l’ordre du jour était l’extension du mouvement, progresser en organisation, préparer une épreuve de forces .

A l’épreuve des faits et du concret, ce rassemblement a été un poids mort et a tiré des buts contre le camp populaire quand une bataille était menée réellement.

C’est qu’en fait, et comme d’hab, le réformisme institutionnel poussait là à éviter tout grand affrontement social pour ré-orienter les colères vers le terrain électoral. On a vu ce qu’il en est au concret : la victoire de l’attaque concrète de la bourgeoisie contre les travailleurs .

(*) les différentes espèces de policiers représentent une masse considérable de personnes (près de 300 000, avec les gendarmes, municipaux, ), mais pour le FdG il en faut plus encore.