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Michèle CHAY ou " Le Petit Caporal " déserteur !

15 janvier 2012, 22:16

Photos et texte sur le site de l’US

250 militants du commerce et de l’UL d’Alès se sont rassemblés jeudi 12 janvier de 11 heures à 17 heures au siège de la CGT pour protester contre les pratiques anti-démocratiques de la fédération du commerce et des services. La fédération a refusé de recevoir une délégation, au nom du principe du « fédéralisme », parce que des militants de l’interpro en faisaient partie, en vertu des choix faits par les militants présents au rassemblement.

C’est, finalement, la confédération qui a accepté de recevoir une délégation, au bout de 4 heures de discussions, sans que Michèle Chay, secrétaire générale de la fédération du commerce ET membre du bureau confédéral ne participe à la rencontre. Elle était pourtant présente sur le site et disponible, puisqu’elle avait interrompu, dès la fin de la matinée, la réunion de la CE fédérale.

Les membres de la direction confédérale, qui ont mis fin à ce blocage incompréhensible, ont fait preuve d’écoute et se sont engagés à établir un compte rendu de la réunion. Les participants ont demandé à être destinataires de ce document.

Il est à noter qu’à aucun moment, les membres du bureau fédéral (CAI) ne sont venus rencontrer les militants rassemblés.

Enfin, la fédération a, en début de soirée, adressé un communiqué malhonnête à l’ensemble des organisations de la CGT, signé « CE fédérale », que la CEF n’a pu approuver puisque ses travaux ont été interrompus bien avant qu’il ne soit rédigé.

Un rassemblement à Montreuil, pourquoi ?

Outre les camarades de l’interpro, le rassemblement était principalement constitué de militants de nombreuses entreprises du commerce et des services, venus de tout le territoire dire leur opposition aux agissements scandaleux de cette fédération, en proie à une crise démocratique très grave.

Cette crise s’est accélérée à l’approche du congrès tenu par cette structure en mai 2011 : la direction sortante a manipulé la représentation au congrès, gazé une moitié des délégués et truqué les votes pour être finalement élue avec la plus faible majorité de l’histoire de la fédération (60% environ).

A la suite de ce congrès, la fédération du commerce a entrepris d’éliminer ses opposants, espérant ainsi faire taire les divergences.

C’est ainsi que, dès le lendemain du congrès, elle a sollicité la direction de l’entreprise Transgourmet pour mettre fin au détachement de notre camarade Yücel Basarslan, secrétaire fédéral sortant et le contraindre à réintégrer son entreprise. Il est nécessaire de rappeler que Yücel bénéficiait d’un détachement, acquis par le rapport de forces, AVANT de prendre des responsabilités à la fédération.

Olivier Bireaud, salarié de la fédération depuis 2002 (AVANT son élection à la CE fédérale) s’est vu enjoindre de quitter Alès dans un délai de 3 jours pour venir travailler à Montreuil. Olivier ne peut accepter une telle proposition (ses enfants sont scolarisés dans la région). La fédération le sait. Elle l’a donc, sciemment, contraint à refuser cette « proposition » et a entamé, dans la foulée, une procédure de licenciement.

L’Union syndicale de Paris, subventionnée par la fédération depuis près de 30 ans (en raison de la faiblesse du montant des cotisations de nos secteurs) a appris au mois de juillet 2011 que la fédération avait décidé, sans aucune justification, de diviser par 4 la subvention pour l’année en cours. A ce jour, elle n’a pris aucun engagement pour l’année 2012. L’US Paris, qui multiplie les luttes victorieuses depuis 8 ans et qui a plus que doublé le nombre de ses cotisations, se trouve dans l’obligation de procéder à des licenciements économiques. La fédération refuse toute possibilité de reclassement alors que, jamais, la fédération du commerce n’a disposé d’autant de moyens financiers.

La répression s’exerce, également, sur les délégués d’entreprise titulaires d’un mandat fédéral. Ceux qui ont « mal » voté subissent tous les jours un chantage au mandat selon une logique très simple : « vous ne pouvez représenter la fédération si vous n’êtes pas d’accord avec la fédération ».

Cet autoritarisme, cette répression, accompagnés d’une totale absence de réflexion prospective et de ligne revendicative concrète met l’avenir de notre fédération en danger.

Nous considérons que le commerce est l’affaire de toute la CGT : il n’y a pas une UL en France qui n’organise des salariés de nos professions. C’est pourquoi nous appelons à un sursaut de l’ensemble de la CGT pour mettre fin à une situation qui met en difficulté toute notre organisation, au pire moment d’une offensive patronale sans précédent.

Si nous contestons fortement le fonctionnement de notre fédération, si nous regrettons le peu d’implication de la confédération pour tenter d’aider à résoudre ce conflit, notre démarche ne consiste pas à remettre en question globalement les orientations de la CGT ni à défendre le petit bout de gras de camarades en mal de responsabilités : réduire notre action à cela, comme tente de le faire la fédération, c’est faire preuve du même mépris que celui qui consiste à ne pas recevoir une délégation de manifestants.

Toute la CGT peut compter sur nous pour continuer ce combat pour la démocratie et la liberté d’expression dans notre organisation. Ce premier rassemblement a montré notre force collective et notre détermination à défendre les valeurs de la CGT. Nous ne nous laisserons ni impressionner par les coups de menton autoritaires, ni enfermer dans un rôle qui n’est pas le nôtre.

Vive la démocratie, Vive la CGT !

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