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> DOSSIER ALTERCROISSANCE / CHAPITRE 4

2 mars 2005, 12:18

Et pourtant, sur ce point, au niveau du levier décroissance on pourrait faire des progrès spectaculaires sur l’économie des ressources. Mais que faire ?

Des choses à faire pour court-circuiter ça il y en a plein, comme tu l’as dit dans le chapitre 1 : systèmes d’échanges alternatifs, échanges non-marchands, etc... mais ça ne peut passer que par les gens. Les grands groupes industriels ne feront rien tant que leurs bénéfices ne seront pas menacés.

Le problème des suremballages est indissociable de la consommation de masse, on ne peut le résoudre qu’en développant une démarche individuelle de consommation non superflue. Si on veut qu’il n’y en ait plus il faut simplement ne plus acheter de produits suremballés, et ce de façon massive (comme le disait Coluche "quand je pense qu’il suffirait que les gens ne l’achètent pas pour que ça ne se vende plus"). Pour cela il faut de façon massive arrêter d’acheter des trucs à la con, et pour cela comprendre que ce sont des trucs à la con, et arrêter de croire qu’on en a besoin. Il s’agit là d’une mutation d’ordre carrément anthropologique, pour laquelle une campagne d’information aurait d’après moi peu d’impact, à moins de trouver le truc qui engendre un déclic massif...

Pour ce qui est du recyclage il y a des solutions simples datant d’avant l’ère consumériste : recours comme tu l’as dit aux récipients en verre consignés au lieu du plastique ou des tetrabriks, utilisation de sacs en toile pour les courses au lieu de sacs plastiques, etc... Là aussi, le problème réside dans l’image "vieillote" véhiculée par ces solutions, et ce qui est intéressant à regarder c’est pourquoi des solutions qui datent sont systématiquement considérées moins bonnes que celles issues de progrès techniques. Là aussi problème d’ordre anthropologique. Même en faisant du marketing pour donner une image "hype" aux consignes et aux sacs en toile et une image ringarde au plastoc, cela ne changerait pas le rapport des gens aux objets.

korrotx