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Réflexion sur les causes de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie

1er juin 2012, 01:34, par Cops

Texte interessant sur la complexité de la crise yougoslave nécessitant de fouiller un peu plus les tendances des différentes factions nomenclaturistes à muter en bourgeoisies nationalistes avec des méthodes de gangsters très souvent dans les pays de l’est et des tendances neo-fascistes pour la Serbie et la Croatie.

Le choc des nationalismes fascisants dans le seul territoire d’Europe qui s’est quasiment libéré tout seul du nazisme (à par la région de Beograd) à un prix effroyable est une fin tragique remplissant d’amertume.

La résurgence ces dernières années d’une résistance sociale sur l’ensemble des pays nés de l’explosion de la zone, se conjugue maintenant d’une réflexion balkanique de gauche.

Ce qu’est devenu le Subversive festivala à Zagreb est un grand moment de résurgence d’une pensée libératrice et émancipatrice avec des gens venus de Roumanie, d’Albanie, de Bulgarie, du Kosovo, de Serbie, de Bosnie-Herzégovine, de Slovénie et de Croatie, des participants au forum tels que Tariq Ali, Samir Amin, Slavoj Zizek, Michael Hardt, Saskia Sassen, Gayatri Spivak, Eric Toussaint, etc, aussi contradictoires que soient ces personnalités.

C’est le premier indice palpable, au travers de ce forum social des balkans, d’une espérance dans le brasier de la zone. Une espérance qui est face aux chantages exercés par l’appareil d’état de l’Union Européenne, face aux nationalistes souvent de fait néo-fascistes.

Les balkans bruissent de la fureur du choc voisin entre les classes en Grèce.

Les balkans ont quelque chose à dire aux peuples d’Europe, la Yougoslavie fut une expérience unique et très complexe au carrefour de plusieurs cultures, de plusieurs systèmes, de la vie à la mort de ce pays, ce fut un brasier permanent, une Europe en plus petit, comme à l’intérieur de celle-ci la Bosnie reproduisit les mêmes tensions, s’affrontèrent en libre court les pensées libératrices du socialisme parfois pointues, les bureaucraties parasitaires, les nationalismes les plus dangereux, les différentes strates d’un capitalisme corrupteur et parasite, etc.

Mais il y eut des moments d’extrême douceur et de respect entre musulmans et serbes dans les années 50 et 60 dans ce qui devinrent 30 ans après les épicentres d’une violence ethnique sans rivage, Sarayevo, Mostar, après avoir été exemples d’apaisement.

L’Europe qui regarde l’ex-Yougoslavie regarde son miroir.

La contradiction sociale revient en force et c’est bien la classe ouvrière dans son entendement large qui fait face, partout en Europe, l’Europe de l’UE comme l’Europe hors UE, à la bourgeoisie et ses appareils d’état nationaux comme leur expression continentale (l’appareil détat de l’UE).

La lutte des classes ré-émerge en contradiction principale dans une partie des consciences, que fleurissent les zimmerwalds.

http://www.subversivefestival.com/

Europe - La mère de tous les rêves d’un paradis perdu
etc...