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Le PCF ne veut pas d’un show Mélenchon à l’université d’été

22 juillet 2012, 12:24, par Copas

On serait bien plus intéressé par deux choses :

1)
Savoir si enfin le FdG (PC et PG) se décide à être dans l’opposition au gouvernement réactionnaire qui mène une politique visant à verser la dime de la dette à ses potes bourgeois, qui mène une politique visant à baisser le coût du travail, etc.

Personne n’est dupe sur la violence antisociale de cette politique, personne n’oblige le gouvernement et sa majorité à agresser la classe populaire, c’est un choix.

Les élucubrations d’un Montebourg sur les agressions de sanofi, de peugeot et bien d’autres contre les travailleurs, face aux plans de licenciements géants, sont des adaptations qui ne changent rien au fond.

Ce n’est pas une politique avec laquelle nous ne serions pas d’accord et qui serait amendable, mais bien une question de nature de ce gouvernement mis au service de la prédation.

2)

Si enfin le FdG se décide à participer à la réflexion et à un plan d’ensemble pour riposter en dehors de période électorale à hauteur des défis des agressions de la bourgeoisie et son gouvernement .

C’est là un second aspect, la question d’une stratégie construite pour gagner concretement et réellement sans des rêves urnicoles qui n’arriveront que trop tard et ne seront jamais applicables si la classe populaire ne prend pas elle-même les affaires en main.

Autrement dit, il n’y a rien de plus urgent en ce moment que PSA Aulnay, GM de l’est, Ford Bordeaux, Sanofi, les annonces implicites de dizaines de milliers de suppression d’emploi dans la santé (alors que la situation est devenue terrible à une série d’endroits), la retraite à 60 ans après 35 ans de cotisation, l’échelle mobile des salaires, l’interdiction des licenciements, etc...

Le cahier de revendications et de résistances est facile à établir, compréhensible par tout un chacun.

Certains prétendent que c’est un problème syndical dont ils ne faudrait pas s’occupper, et il y a là un paradoxe, outre que les mêmes ont souvent des positions de direction dans certains fragments du mouvement syndical :

 Les gouvernements détruisent les droits sociaux et nourrissent la petite classe prédatrice.
 Le syndicalisme serait là à défendre des droits que le politique détruit...

Aux gouvernements du système la casse, au syndicalisme les pansements de fortune...

Il ne s’agit là nullement de passer par dessus le syndicalisme, mais quand on se prétend des partis du peuple, de la lutte des classes, faire ponce pilate sur la résistance et les stratégies de résistance n’est pas bon.

Il y a la solidarité, c’est bien, mais il y a également qu’il faut construire l’unité dans la résistance concrète, si PSA Aulnay a besoin de quelque chose c’est bien que la résistance concrète naisse et se généralise partout, que l’organisation des travailleurs fasse un bond en avant en s’appuyant sur des équipes syndicales déterminées.
La responsabilité des partis qui sont parmi les travailleurs et œuvrent à cette résistance est importante. C’est ce qui les distinguent des partis de la bourgeoisie ou de la petite bourgeoisie, ils sont d’une classe, pas au dessus ou à côté.

Il n’y a même rien de plus important et de plus politiquee que de travailler à des luttes de masse, des grèves de masse, des occupations des lieux de travail, etc, de travailler à construire les organisations de tous et toutes, non construites sur l’appartenance à telle ou telle écurie ou tel ou tel encartement politique.

L’affaire de la bataille sociale n’est pas une affaire d’être à tel ou tel parti, d’être de gauche ou de droite, mais d’être disposés à défendre les écoles, la santé, les emplois, la dignité, le salaire, les conditions de travail, etc.

Rien de plus politique que cela.

La fragmentation du mouvement syndical, sa faiblesse, l’importance de couches dirigeantes ayant tendance à trop être sous influences créent également quand on est dans le camp de l’émancipation une obligation stratégique de reconstruire ce champ en s’appuyant sur les équipes syndicales qui elles résistent.

C’est aussi un problème politique, et il ne s’agit pas là de le traiter en cherchant à courber administrativement le mouvement social au service de partis, mais que les courants politiques qui existent de fait parmi les travailleurs travaillent consciemment à ces questions dans le feu de la résistance et aient une pensée stratégique là dessus qui se prouve par des actes.

Actuellement le FdG a une structure dans le monde du travail (pas dans les entreprises, mais rassemblant des syndicalistes) qu’on entend plus trop depuis que les élections c’est terminé. Celle-ci doit prendre en main le FdG , c’est à dire que ce n’est ni JLM ni PL, mais un signe important à lancer dans le fil du NPA qui plaça à sa tête des Besancenot et des Poutous.

Ca c’est le symbolique .

Mais au fond, on attend du FdG qu’il aide à une offensive généralisée contre les patrons et le gouvernement réactionnaire afin que les résistances concrètes gagnent.

Enfin on n’attend pas trop... les travailleurs de PSA, de Sanofi, freescale, etc , n’ont pas ce luxe là de pouvoir attendre.

Nous savons que des militants et surtout des sympathisants du FdG sont aux taquets comme bien d’autres (LO et le NPA ne sont pas étrangers aux résistances dans l’automobile) , comme bien des travailleurs, même ceux qui ont voté à droite, il s’agit de porter une stratégie qui unifie sur la résistance, sur l’organisation démocratique de la résistance, sur la nécessité de sa généralisation, etc, bien des équipes syndicales y sont prètes, beaucoup moins une partie fortement nomenclaturisée des directions syndicales qui préfère les petits fours avec les commis de la bourgeoisie au gouvernement plutôt que l’opposition résolue.

Voilà exprimé au débotté ce qui rend mal à l’aise dans le comportement actuel du FdG : des actes ! pas seulement des drapeaux qu’on sort pour se faire voir et demander aux travailleurs de soutenir électoralement.

Mais une stratégie de résistance payante ou du moins qui tente réellement de gagner et non de gérer les défaites et les reculs, qui n’arrive pas à couper le cordon ombilical avec la majorité réactionnaire.

Tous ensemble contre les patrons, les banquiers, la bourgeoisie et son gouvernement !