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Le PCF ne veut pas d’un show Mélenchon à l’université d’été

23 juillet 2012, 08:02, par Cop

Josip, on fait de la lutte de classe là où la classe est. Pas sur la planète mars.

Quand existe une offensive généralisée de la bourgeoisie contre la classe, on organise et on résiste, on prépare la contre-offensive.

C’est le b a ba de la la poltique, les autres entendements de la politique ne sont pas des entendements de classe. Ils sont respectables mais ne regardent pas les partis de l’émancipation des travailleurs.

Ceci étant, le sujet là c’est la politique du FdG face à une offensive globale de la bourgeoisie et de son gouvernement dans la phase actuelle de la grande crise capitaliste

Je ne coupe pas le mouvement social en tranches, je constate qu’il est divisé en une dizaine de syndicats affaiblis, fortement nomenclaturisés à leur sommet, profondément enkystés dans l’appareil d’état, que les équipes syndicales sont isolées face aux défis du capital pendant que les "sommets" font des papotages en rond et insipides avec ceux qui agressent, échangent des propos aimables.

Quand nous somme au milieu de notre classe, les questions de réorganisation de notre classe sont brulants et impératifs dans le feu même des résistances.

Je ne participe nullement à la structure mise en place par le front de gauche et sensé être leur bras dans le monde du travail, je n’y crois pas trop dans la mesure où cette structure comporte nombre de fossoyeurs du mouvement social aux côtés de quelques authentiques lutteurs, bref des apparatchiks qui portent toutes les défaites sous leur responsabilité depuis 15 ans et en même temps quelques travailleurs en lutte.

Ensuite ce front syndical a bien été construit d’un point de vue électoral et subalterne à une stratégie au service d’un changement par les urnes. Il est subalterne au FdG, et les travailleurs ne sont pas là dedans le centre du jeu. Et la stratégie du FdG est celle de l’endiguement des batailles sociales, au mieux.

C’est le pendant de l’incapacité (pour des raisons d’amitiés particulières) du FdG à se situer dans l’opposition au gouvernement réactionnaire, et aux consignes lancées par JLM de ne pas manifester, de ne pas appeler à la grève générale , etc , attitudes sensées être d’extrême gauche.

c’est pour cela qu’on n’entends pas beaucoup parler du FdG et de son front syndical en ce moment.

Je leur demande de participer aux côtés des travailleurs qui se bougent, leurs syndicats de base, etc, à la résistance et à la contre-offensive pour reprendre tout le terrain perdu.

Il leur faut pour cela s’opposer au gouvernement réactionnaire, c’est leur part de travail à faire. Soit ils en ont le courage et alors un morceau de chemin pourra être fait avec eux, soit ils n’en ont pas le courage et alors ils resteront entre deux chaises divorçant peu à peu de la partie de leurs sympathisants qui veulent résister avec les autres travailleurs, quelque soit leur appartenance politique ou leurs sympathies (en générale sans appartenance d’ailleurs).

Ca passe par ne pas se laisser corseter, ni imposer des limites à la résistance sous prétexte qu’il y aurait des champs réservés à la "politique"(lire la poignée d’apparatchiks ) et d’autres au mouvement social sous de bons tuteurs .

Les défis lancés imposent une riposte globale de la classe populaire, savoir combien de temps cela mettra et comment exactement cela se produira est un autre débat.

Mais il s’agit bien de se préparer à cela et certains débats sont border line qui partent d’une masturbation interne au FdG.

Actuellement il s’agit de se porter à la lutte et à la bataille en ayant à l’esprit que ce gouvernement est au service de la bourgeoisie globalement, qu’il est nécessaire en même temps de re construire les organisations de résistance sociale qui ont été largement détruites par des stratégies de pression et de soumission électorale, le développement de couches sociales nomenclaturistes au sommet de chaque boutique.

D’ailleurs un des paradoxes actuels de ceux qui se tapent sur le ventre pour l’unité politicienne est de voir leur silence sur la fragmentation des organisations du mouvement social et leur absence de pensée stratégique ou concrète là dessus.

C’est pourtant une question actuelle à résoudre en même temps que de se précipiter à la résistance sociale (2 faces d’une même bataille).