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"Si nous voulons que tout reste comme c’est, il faut que tout change"*

17 septembre 2012, 11:21

hola amigo alain !

je rebondis sur ton comm mais je vais faire vite (je ferai plus développé plus tard)

tu fais erreur ce n’est pas l’antinationalisme qui me motive c’est comme vous tous, la quête du communisme et la construction révolutionnaire ;) on n’a juste pas les mêmes conceptions des voies à emprunter.

tout ceci, lutte contre le tscg euro etc, ce n’est que mascarade pour masquer la triste horrible et cruelle réalité : nous (communistes) sommes manifestement à ce jour incapables d’organiser et de mobiliser la classe ouvrière sur de vrais problèmes fondamentaux, comme le rapport capital/travail l’exploitation, le salaire ET le salariat, la propriété privée etc.

en euro ou en franc l’exploitation capitaliste est et reste là, et perdure et s’enracine. et la réalité c’est que, en franc, en euros ou en patates, nous communistes, sommes aujourd’hui absolument incapables d’assurer notre rôle historique, c’est ça la réalité.

avec ce tragique point de vue que d’autres, se couvrant de ce que nous avons laissé devenir des oripeaux, se drapent dans ce qui fut autrefois notre drapeau mais pour en faire des choses atroces et que tous les fascistes infiltrent ici et là bas, sous différentes couleurs, tous les mouvements populaires, de la grèce à la tunisie.

les capitalistes nous démollissent 50 fois par jour et nous n’arrivons pas à répliquer. les fascistes défilent dans les rues des grandes villes grecques et nous (communistes) sommes incapables de les arrêter. les capitalistes saccagent l’europe du sud depuis bientôt 100 ans et nous communistes sommes incapables de les arrêter.

je vois toutes ces gesticulations comme des convulsions de résidus moribonds d’autrefois grandes puissances prolétariennes et révolutionnaires qui ne veulent pas mourir mais qui pourtant devraient mourir (structurellement) car elles n’incarnent plus ce qu’elles sont supposées défendre. et pire, étant quasi exclusivement dans la revendication existentielle elles bouchent le paysage, elles bloquent la naissance du nouveau.

soyons raisonnables.

tout ce qui est dit sur le TSCG est vrai et archi vrai et il ne faudrait pas signer ce traité. oui c’est un tour de vis de plus dans le collier et la laisse, oui et mille fois oui. mais le père de tous les traités c’était maastricht nous le savons, là nous avons perdu une bataille décisive. on a bien vu l’épisode 2005/2008. nous n’avons eu aucun retour critique sur cette séquence. C’est bien dommage. ça nous aurait évité de perdre du temps aujourd’hui.

les capitalistes n’ont pas eu besoin de ce traité pour mettre à sac la Grèce, l’Espagne, le Portugal.

Les capitalistes n’ont besoin que d’une chose pour continuer leur besogne c’est que nous soyons à genoux.

et tant que nous sommes divisés sur des broutilles, et surtout, incapables de rassembler sur ce qui reste pour moi l’essentiel, le rapport d’exploitation, tant que nous sommes divisés, que nous menons des combats qui ne sont même plus d’arrière-garde tellement ils sont obsolètes, tant que nous participons aux jeux qu’ils nous imposent , comme des hamsters dans la cage, NOUS PERDONS ET ILS GAGNENT.

ce qui est amusant c’est que sur ce sujet du tscg (je ne dis pas que c’est ton cas en fait j’essaie plutôt d’apporter des éléments au débat qu tu ouvres plutôt que de te répondre réellement à toi, mais bon je pense que tu le sais nous sommes maintenant deux vieux sparing-partners comme on dit à la boxe, sur le sujet ;))) nombreux sont celles et ceux qui disaient il y a encore qq jours il faut écouter "le peuple" et qui ne cillent pas quand ils doivent constater que "le peuple" s’en FOUT complètement du TSCG. Le "peuple" il veut qu’on lui parle loyers, salaire, travail, chômage.

ET il a RAISON.

Les 12 % de révoltés ras le bolistes etc qui ont voté Merluchon à la présidentielle ne l’ont pas fait pour parler du TASCG et d’un référendum qui n’arrivera pas. A Bastille ce n’est pas cette bataille là qu’ils ont appelé de leur voeux.

Passons aux choses sérieuses, faut mordre là où y ’a la chair, jusqu à l’os ’ou la mère Le Pen et tout ce qui lui ressemble va nous planter un boxon dont on ne se remettra pas comme ça.)

Voilà le fond de ma pensée.

2012 n’est PAS/PLUS 2005 (encore mois, évidemment, 1992).

LL